Durant des siècles, la technologie navale n’a guère évolué ou fort lentement. Les structures de nos bateaux portent encore la marque de savoirs très anciens, d’origine très diverses, combinés les uns aux autres, car les ports ont toujours été des lieux de rencontre et d’échange exceptionnels. Pas seulement de marchandises mais aussi d’expériences, celles des Phénéciens, des Vénètes, des peuples du Nord, et de bien d’autres. 

Ceux  qui détenaient ces secrets étaient alors les maîtres de l’architecture navale, parfois encouragés par Colbert à tirer, à l’aveuglette souvent,  profit de telle ou telle supériorité reconnue chez l’adversaire. 

Il en était ainsi dans les grands arsenaux , mais aussi sur les chantiers plus modestes des bords de Rance, au Landriais comme au Sillon, et aussi au Montmarin, bel exemple, sous la Révolution, de l’œuvre d’un chef d’entreprise, qui sera bien mal récompensé du travail accompli.

Et puis, au XVIIIème siècle, la science pénétra l’univers de l’architecture navale: un monde s’écroulait qui subordonna désormais le savoir empirique du charpentier à celui, scientifique, de l’ingénieur. Des années difficiles à vivre pour un corps de métier parmi les plus dignes, empreint de la noblesse des maîtres de hache, mais qui trouva encore à s’exprimer tant que le bois résista à l’arrivée du métal.
 

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Thèmes abordés et indexés:
antiquités (Phéniciens, Vénètes, Viking), les charpentiers face au progrès scientifique 

Compléments hors texte:
Conceptions architecturales- Les forêts de la Marine - Les innovations dans la construction navale aux XVII et XVIII èmes siècles – Science et constructions navales: histoire – Les ingénieurs des constructions navales.

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