Ardaric

Extraits du roman de Grigori TOMSKI, Les amis d’Attila, Editions du JIPTO, 2005, 360 p.
ISBN : 2–35175–003–9

L’armée hune traverse la Seine et avance par une route romaine vers la ville de Châlons et entre dans les Champs catalauniques. Cette plaine immense a un diamètre de plus de cent cinquante kilomètres. Attila est passé par la partie nord de cette plaine sur le chemin de Metz à Reims et Paris. Il admirait alors l’étendue des champs, ressemblant aux steppes natales, et a ordonné de laisser les détachements de la cavalerie et des troupeaux afin de créer une base pour sa cavalerie aux bords de la Marne. Pendant le siège d’Orléans, Attila y a envoyé se reposer une partie importante de sa cavalerie, fatiguée de la traversée des contrées boisées.

Attila est impatient de voir ses guerriers reposés et sa cavalerie atteint vite le camp principal à l’endroit de la fusion de la Marne et de l’Ornain. L’infanterie germanique reste en arrière sans protection de la cavalerie. Les troupes d’Aetius les suivant et ne les ayant pas dérangés jusque là, tous sont assez insouciants. Les troupes du roi gépide Ardaric s’attardent dans la presqu’île formée par la Seine et l’Aube afin de se reposer deux jours dans cet endroit, protégé par l’eau de deux côtés. Ardaric est même content du départ des cavaliers huns, puisque ces derniers temps Attila est devenu plus autoritaire et le roi gépide commence à mal supporter sa situation de vassal. Il est maintenant pour deux jours le maître absolu, seul avec ses guerriers. Sur les collines de l’autre côté de la Seine, les Romains se sont aussi retranchés dans un camp. Leurs fortifications montrent bien que ces trembleurs ne les dérangeront pas.

Il comprend parfaitement les idées d’Attila, mais s’il est tellement autoritaire que se passera-t-il après lui. Ses fils Ellak et Denghizikh se comportent d’une manière hautaine avec les vassaux. C’est vrai qu’il y a aussi le jeune Gheism, le fils d’Attila et de sa soeur, princesse gépide. Ardaric attendait beacoup de ce mariage. Mais Attila aimait seulement Kere-ko et après sa mort est apparue la princesse Honoria. Maintenant l’empereur hun ne pense plus qu’à cette ancienne Augusta. Pour la princesse gépide il n’y a presque plus aucun espoir de devenir l’impératrice hune.

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