Les contrebandiers
Grosse chaleur
Un oubli et une ferrari
Une drôle d'enquête
Un abruti
Nous crépissions dans cet hôtel climatisé en plein Los Angeles. Trop chaud pour aller dehors. Le soir, nous allions dans un bar ou un autre nous enquillés quelques bières pour faire passer le temps en écoutant de la musique underground. Au bout de trois jours, je n'en pouvais plus. Je proposais à mes compagnons une promenade au bord de la mer. Il n'étaient pas très chaud, à l'inverse de la température. J'accostai le gardien de l'hôtel et lui demandai comment il valait mieux procéder pour éviter d'avoir trop chaud. Il griffonna sur un bout de papier quelques indications.
Le Jeudi, nous partîmes. Le car, jaune comme il se doit nous emmena à deux heures de là dans une crique assez rafraîchissante. Nous nous baignâmes et là c'est vrai, tout le monde trouva cela super. Je pris le bout de papier légèrement humide maintenant, pour ne pas dire délavé et essayai de trouver la suite du chemin. Un bateau nous attendait un peu plus loin et nous fîmes quelques kilomètres le long de la côte, croisant les dauphins et quelques thons. Georges voulut en attraper, mais vite le capitaine du bateau le lui déconseilla. Quelle rigolade pourtant, lorsque le thon emberlificoté dans le filet attrapa son pied, et nous vîmes Georges faire un superbe plat bien rouge. Le pauvre, il souffrait.
Vers 2 heures de l'après midi, il nous laissa au beau milieu de la côte, bordée de pins. C'était magnifique. On pique-niqua quelques hamburgers trop froids et on fit la sieste sous ses arbres. Ce n'est que vers 6 heures que l'on se réveilla, le bateau était parti et on ne voyait pas âme qui vive. Pierre, prévoyant avait gardé des bouts de chocolat pour la nuit. Nous avons assisté à un magnifique couché de soleil, vraiment digne de ce nom. Il y avait des yeux dans le ciel qui nous épiait. C'était un signe.
La nuit fut très mouvementé. Dès le soleil couché, nous entendîmes des bruits étranges. Tout d'abord des chuchotements, puis des insultes. D'abord curieux, certains d'entre nous voulurent en savoir plus et s'approchèrent de la rive. Mais très vite, ils revinrent nous incitant à nous cacher, ce que nous fîmes. On s'approcha un peu plus près. Là, dans la crique, des contrebandiers débarquaient pêle-mêle des cigarettes, une ferrari, un bazooka. La ferrari était mal en point, elle avait glisser dans l'eau. Un des "bandits", Joe, se faisait engueuler comme un vieux thon (ce qui faisait rire Georges qui se rappelait les films policiers de troisième zone). Vers 5 heures du matin ils partirent laissant là, dans l'eau la ferrari d'un rouge bourré d'orgueil. Qu'allions nous faire ? Georges, dès qu'ils partirent, se rua sur la machine. Nous réussimes à la sortir de l'eau, la pousser sur la plage. Pierre, un tantinet Ikeien, réussit à la faire démarrer assez rapidement.
On rentra donc en ferrari à l'hôtel, la classe. On avertit la police et on lui raconta l'histoire. Je ne sais pas trop pourquoi, mais la police avait l'air embêtée que l'on sache l'histoire. Le shérif nous fit signé un papier, on a pas trop fait attention à ce qu'on a signé puis on est parti. Le lendemain, la ferrari était devant notre porte. Un peu étonné, on appelle la police qui nous dit que c'est normal car elle est au nom d'un locataire de l'immeuble. On demande au gardien de nous le faire rencontré. Quelle surprise : c'était Joe ! Lorsqu'il nous vit, il nous demanda pourquoi on avait récupéré la ferrari. On lui expliqua qu'on la croyait volée. Joe me mit une grosse baffe et me demanda de quoi je me mêlai.
Bien mal acquis profitte toujours à celui qui l'a.