L'île
Une jolie petite île, au milieu d'un grand lac
De beaux sapins,
Mais vraiment trop de moustiques,
Ces vacances commençait à m'ennuyer profondément. Certes, il faisait beau mais cela ne faisait pas tout. La forêt, ça va un moment : les champignons, la promenade au grand air. Je commençais à regretter l'agitation de la ville et toute sa pollution. Les gens étaient sympathiques, peut-être un peu trop pour être honnête.
J'étais décidé à prendre le car le lendemain décidant de couper court à ces soirées ou on se couche avec les poules. Ce n'est pas que l'on est fatigué par le grand air, mais c'est qu'il n'y avait rien à faire le soir. Ma tente, bien installée dans un sol relativement mou me donnait de longues nuits qui maintenant me fatiguait.
Assis au bord du lac, je regardait avec mes jumelles le lointain, quand j'aperçus une jolie petite île bien loin. Il faisait très beau et le vent était faible, l'eau très calme. Je louai une barque à un monsieur qui me raconta sa vie en long et en large, surtout en long. Armé d'un bref pique-nique et d'une couverture de survie (on ne sait jamais) je partais
L'île ne se rapprochait pas du tout aussi vite et je m'inquiétais déjà du retour. Vers 6 heures du soir enfin l'île pointait mais un étrange grondement aussi. J'avais un peu peur. Deux magnifiques rochers gardaient l'entrée et une vase assez importante commençait à ralentir la course des rames. Le grondement se faisait plus fort.
C'était des moustiques, énormes, très méchants qui m'attaquaient de toute part. Je ne pouvais plus ramer. Impossible d'accéder à cette île, ça, c'était clair. Mais comment allais-je rentrer. Vite je faisais demi-tour, mais les moustiques suivaient et je décidait de me cacher dessous ma couverture de survie. Je continuai à ramer malgré tout, mais vite je partais dans tous les sens. Je m'assoupis alors sous ce brouhaha dessous ma faible protection. Le lendemain, pareil, les mêmes moustiques étaient là, je creusais alors deux œillères dans ma couverture et je ramai, ramai dans cette étuve. Ce n'est que très proche de la berge que je les entendit enfin partir.
Je demandai au gars, celui qui m'avait loué la barque si il savait cela. Il me dit que oui. Furieux, je quittai ce lieu maudit, maudissant tout sur mon passage.
La nature a ses trésors qu'elle sait parfois bien garder