Alcools

Expériences éthyliques

Vodka

Jérome

 

Julien se lève dans sa grande maison glacée. De son sac rouge, dans la froideur matinale de ce jeudi de novembre, il se débarrasse. Ses pieds gelés au contact du carrelage se relèvent marquant de leur empreinte humide quatre tâches sur le sol qui se met à fumer. La lumière glisse entre les volets et révèle pourtant une belle journée. Déjà, au fond du jardin d'en face il entend les chats secouant leurs gamelles pour y absorber les dernières gouttes de lait caillé. Il prend lentement ses chaussettes soufflant de la fumée froide puis enfile enfin ses chaussures gelées. Il se lève enfin et sur le sol remarque les lignes froides des brisures des carreaux rouge et blanc.

Passant la porte en bois qui craquelle et qui grince, il se revoie la veille dans le même lieu avec sa guitare qui est alors posée sur le canapé recouvert d'une couverture bleue. Il se dirige alors vers la machine à café. La carafe est pleine de marc tout gelé. Le café qui reste dans le filtre est tout durci. Il prend alors un autre filtre tout humide dans la boîte en carton vert et rouge, retrouve la boîte de café presque vide qu'il vide entièrement. Il prend la carafe et ouvre le robinet. Il est glacé et l'eau est sûrement gelée. Il ne veut pas le tenter et remplit le carafon. Il l'encastre ensuite dans la machine et appuie sur le bouton. La lumière orange précède les gloussements de la mixture. Il prend alors dans sa poche son paquet bleu et en sort une cigarette en forme de spirale. Son briquet est bientôt terminé et le contact de l'acier glacé du métal rugueux lui brûle les mains. Il l'allume cependant. Elle lui brûle la gorge et son estomac gémit de douleur à la première bouffée de goudron nicotiné.

Il va s'asseoir sur le canapé, prend sa guitare. Ses doigts sont gelés, il ne peut jouer. Le cendrier est plein. Il se décide alors d'attendre et prend le super picsou pour y relire pour la dixième fois la première histoire. Il saute les pages, retombent sur les histoires drôles qu'il connaît et qui ne le font plus rire du tout. Il s'occupe les yeux et décide enfin d'aller voir dehors la température réelle.

Dehors, la rue est morte, l'ombre est froide et le sol est recouvert d'un léger verglas alors que les buissons et les herbes sont blanchies par la gelée. Il fait très froid, le ciel est bleu prétentieux. Une voiture rouge s'approche, crachant une grosse fumée noire. Elle ralentit au carrefour, puis redémarre. La conductrice est couverte d'une épaisse fourrure. Lui, dans son tee-shirt blanc sent le froid le gagner. Il décide de rentrer et d'aller prendre son pull.

Le café continue de couler ; les éructations se font de plus en plus fortes. Dans la chambre, le sac de couchage est encore par terre. Il le remet sur le lit afin d'éviter, ce soir, de se retrouver dans un sac tout mouillé. Il prend son pull, l'enfile. Il ne fait pas plus chaud. De retour dans le salon-cuisine, il prend une tasse, trouve une boite de biscottes quasi-vide, un reste de confiture. Il prend sa pitance et la pose sur la table en toile cirée. Il s'assoit.

Il ouvre le cahier de ses pensées d'hier et le relit lentement. Il ne comprend plus rien. On y parle de sang, de noir, de profondes abysses et d'une lumière blanche. Aucune nuance n'est présente. Toutes les gorgées de la veille s'y mêlent. Rien n'est serein, rien ne se tient. Tout est l'expression d'un vide profond, d'un dégoût mal vécu, non maîtrisé. L'écriture se fait de plus en plus difficile au fur et à mesure. Les personnages s'estompent laissant place aux briques de l'univers. Les grognements du café s'arrête. Il se lève, prend la carafe la verse dans sa tasse, la regarde s'enfumer un moment, puis s'assied et reprend sa lecture. Les dessins sont de plus en plus abstraits : des traits, des cercles, des ronds tout vides, des spirales à quatre bandes. Puis des mots incompréhensibles. Il prend une biscotte, voit la confiture. Il se pousse alors sur sa chaise faisant grincer le sol chaotiquement. Il ouvre le tiroir, prend la dernière cuillère et se repousse plus difficilement vers la table. Il ouvre le pot et étale un peu de confiture sur une moitié de biscotte. Il la trempe alors dans son café bouillant, en grignote un bout puis reprend sa lecture.

Le délire y est de plus en plus fort, les paroles incompréhensibles, les messages obscurs, les volontés suicidaires. Tout le texte s'illumine d'une trop grande solitude. Toutes les pages se vident alors prédisant un comas fort. Il prend alors sa tasse et l'entoure de ses deux mains jusqu'à ce que la mixture le brûle. Il s'y conforte et essaie de boire. C'est trop chaud, il doit encore attendre. Il repense alors à la veille. Il était là, seule la faible lumière de l'unique lampe l'éclairait. L'atmosphère était solitaire.

Sorti un peu de son réveil. Il pense que la journée qui arrive va être triste. Il voit alors le flacon de vodka vide. Il se lève et prend le deuxième flacon à moitié vide resté sur la table. Il s'en sert une bonne rasade dans son café. Maintenant, il est à température : il le boit sentant l'amertume de la vodka. Il finit le café d'une traite, grignote un bout de biscotte et automatiquement reremplit la tasse par un bon fond du liquide vitreux. Il l'avale d'un trait. Cela lui fait très chaud à la gorge. Il rallume une cigarette, va chercher le cendrier débordant, puis reprend un bout de biscotte. Il se ressert une rasade tout en fumant. La cigarette le brûle de plus en plus. La vodka semble l'illuminer. Il prend le stylo à bille et écrit trois mots puis s'arrête, finit la tasse et se ressert. La tête le tourne de plus en plus. Il décide d'aller sur le canapé. Il emporte tout son fourbis, le cendrier dans une main, la tasse et le flacon dans une autre et la cigarette à la bouche. Il s'assoit sur le divan, prend sa guitare. Enervé, il cherche son médiator dans sa poche, il renverse par terre trois pièces de monnaies, les ramasse puis s'assoit. Il gratouille puis frappe, s'arrête se ressert une tasse. La bouteille est déjà finie, il n'y a plus de flacons, il n'y a plus que trois cigarettes. La guitare est vide de sens et son écriture trop solitaire. Il se couche sur le canapé, déjà trop fatigué. Il s'endort finalement devant la quatrième histoire du super picsou.

Il se réveille enfin, regarde sa montre, le flacon vide et sent son état fatigué. Il est quatre heure. Il se décide à passer à l'action. Il fouille ses poches trouve deux cent francs : il va faire les courses. Il prend son manteau, et sort. Dehors, le froid s'est endurci et déjà les lampadaires sont allumés. Les feuilles sont tristes, les personnes âgées discutent lentement sur le trottoir toutes bien couvertes par leurs manteaux gris et noir. Il arrive enfin devant le tabac. Il entre et demande trois paquets de cigarettes, puis se dirige vers le comptoir pour demander un calva. On lui sert, il entend les conversations aux alentours : les parties de belotes, les potins sur l'absent, sur les enfants partis à la ville. Il avale son calva d'un coup, laisse dix francs sur le comptoir et s'en va. Plus bas, il entre dans la supérette, se dirige tout de suite vers l'étalage des alcools. Il prend deux flacons de vodka, une boite de cassoulet, un tetra-bric de vin. Il se dirige à la caisse, paye. Il ne lui reste plus rien maintenant. Il dit au revoir, sort et rentre dans sa maison.

La grande clef entre en grinçant dans la serrure. Le jeu y est énorme. Il entre, pose son paquet sur le plan de travail. Il prend le flacon, une cigarette et le paquet de biscotte. Il nettoie un verre sale avec un torchon encore tout humide et s'assoit enfin sur le canapé pour se reprendre un apéro bien tassé. Cette fois-ci il prend sa guitare et joue. Il chante aussi. Tout va comme il veut, la nuit est là. Il éclaire le lampadaire et joue durant une bonne heure. Puis il pose sa guitare, se ressert son cinquième verre, rallume sa troisième cigarette. Il s'endort une fois de plus sous l'emprise de l'alcool.

Lorsqu'il se réveille, il est déjà minuit dix. Il se lève lentement et se décide de manger. Il prend alors la boite de cassoulet dans le sac en plastique blanc. Il cherche dans l'évier l'ouvre-boîtes tout sale. Il ouvre alors l'eau chaude et attend qu'elle veule bien se réchauffer. Il prend alors la casserole, la nettoie, puis la fourchette. Il ouvre la boîte, en verse le contenu dans la casserole et laisse chauffer en remuant un peu. Il se ressert un verre de vodka et allume une cigarette. Il reste à côté de la casserole à remuer lentement le mélange rougeâtre. Au bout de dix minutes, lorsque tout est bien cuit, il prend la casserole et vient la poser sur la table. Il prend son verre de vodka et se joint à la casserole. Il souffle fort avant d'avaler chaque bouchée. Il se sert trois verres durant le repas. Une fois son auge terminée il va la poser lentement dans l'évier puis regagne la table, où il rallume une cigarette et ouvre son cahier. Il prend son stylo et recommence à écrire.

Il écrit longtemps, mais de plus en plus mal, l'alcool se jouant de lui. Enfin, trop fatigué il se dirige vers le canapé où il décide de reprendre la guitare. Il gratouille lentement et s'endort au fur et à mesure. Il pose alors la guitare, prend le picsou géant et va chier. La cuvette est froide, le papier humide, le super picsou trop connu. Il s'endort presque sur le siège. Enfin, il sort, va se resservir un verre. Celui là est le dernier, il le sait. Il avale d'un coût, en à la gerbe. Il se décide donc à regagner son sac rouge. Il éteint le lampadaire, manque de tomber plusieurs fois avant la porte en bois. Il allume la lumière de la chambre : le petit abat-jour rouge.

Il enlève ses chaussettes, son pantalon, son pull et se glisse dans le sac où il tombe dans un comas profond jusqu'au lendemain laissant la lumière allumée.

 

Porto

Jérome

Chatenay-Malabry. C'était fin juillet. La veille au soir ils étaient encore huit dans la grande maison tout sale. Ils pensaient partir le lendemain matin à la première heure, mais ils savaient déjà que cela ne se ferait pas. Depuis dix jours qu'ils pensaient partir, les matins avaient toujours été difficiles et le départ remis au lendemain. De plus, les gens qu'ils recevaient avaient toujours un mal fou à partir préferant rester car ils n'avaient rien à faire. Cela les arrangeaient bien : ils pouvaient faire la fête longtemps sans se préoccuper du voyage. Mais ce soir-là ils étaient bien décidés à partir. Ils avaient prévenus leurs amis que le matin ils partiraient. Ces potes, comprenant alors l'échéance leur laissèrent le soin de bien tout ranger et tout nettoyer avant de partir. Ils leur restaient maintenant à trouver la destination de leur voyage. Ils hésitaient et contemplant l'atlas du monde à la page Europe ils se prenaient à rêver, d'abord tout seul puis enfin accompagné d'une machine à calculer pour les frais. L'Irlande était un voyage sympathique, les Pays-Bas aussi mais pourquoi pas la Norvège. Finalement, après avoir tout regardé ils décidèrent que la direction était le Nord : l'Irlande ou alors l'Ecosse.

Cette nuit là fut mouvementée par un semblant de fête du départ, par des machines à laver en série, par une vaisselle corsée d'une semaine. Puis, vint l'épreuve des sacs. Que falait-il emporté ? Deux pantalons ou trois, cinq ou quatre tee-shirt, quels livres, cassettes... Enfin, le problème des guitares. Tout compte-fait les sacs pesèrent une tonne. A quatre heure du matin, ils décidèrenet de ne pas se coucher ; le train suffirait. Ils prirent des dernières forces avant le départ. Et après télé-matin vers huit heures ils convinrent de partir. Vers l'abri de bus tout d'abord. Les quelques deux-cents mètres qui les séparaient présageaient déjà des inconvénients du voyage avec ces sacs si lourds et ces guitares si encombrantes. Peu importait, on les déposerait souvent dans des consignes. Déjà un coût supplémentaire imprévu. L'arrivée à la gare de banlieue fut épique. Les sacs ne passaient pas les barrières et ils se coincaient. Dèjà sur le quai, les discussions sur la destination reprenaient : l'Irlande ou l'Ecosse. L'Irlande par le bateau, cela couterait cher. Ils s'étaient déjà entendu sur la nécessité de prendre le train et non le car afin de pouvoir fumer tranquillement dans les compartiments. Puis vint l'incontournable inventaire : oublié la lampe, le réchaud, les gamelles de base, un réveil ...

Gare du Nord : direction les départs à l'étranger. Ce n'était plus les temps de grève. Tous les enfants faisaient aurevoir à leur parents pleurant sur le bord de quai, alors que des allemands bien organisés ou des hollandais plein de sacs squattaient déjà le quai de la gare. Ils faisaient chaud et les pulls et autres anoracs emportés semblaient plus qu'inutiles. Ils accumulaient les erreurs. Ils décidèrent de prendre la queue comme tout le monde, comme beaucoup de monde. Arrivés à leur tour, ils demandèrent les tarifs pour Edimbourgh, pour Londres, Amsterdam et Dublin ou un autre port de l'Irlande. Rapidement, la solution hollandaise fut oubliée. Ce n'était pas assez loin et pas assez dépaisant. La solution par l'Irlande était trop chère tout comme un bateau direct pour l'Ecosse. Ils décidèrent donc de prendre le train pour Edimbourgh. Les gens déjà s'impatientaient derrière eux. Ils prirent des billets en demandant à quelle heure partait le train. Ils devraient attendre encore deux heures dans la gare. Ils en profitèrent pour prendre un peu de monnaie anglaise pour le ferry et pour Londres. Ils grignotèrent un peu de leur réserve puis se ruèrent un peu en retard vers le wagon fumeur pour Calais. Le train les emportaient déjà et eux dormaient.

Calais. Dans ce vague port, il faisait tout de suite plus froid. Peut-être à cause du métal de toutes ses armatures flottantes. Le réveil fut difficile mais se fit tout de même. Jean avait mal au ventre de toute cette agitation et de toute cette fête. Mais il falait s'agitter : prendre les billets du bateau pour Douvres, Angleterre. Ils suivirent les gens dans un premier temps puis réalisèrent enfin que tous ceux-ci étaient organisés et devaient avoir déjà leur billet. Finalement, un peu pressé comme toujours ils se décidèrent à accoster un guichet vide : c'était bien là qu'ils falaient aller. Après la dépense obligée, ils rentrèrent dans le bateau avec tout leur fardas. Ils le déposèrent dans la calle qu'on leur montra. Ils étaient enfin libres de leur mouvements et pouvauent aller sur le pont contempler la mer calme et grise. Un vent se levait et faisait du bien à Jean alors que Noël lui était plus concentrer à allumer une cigarette avec un briquet fouttu. Déjà le bateau partait. Quelques minutes plus tard le super-marché sans taxes s'ouvrait.

Dans le duty-free c'était l'agitation. Jean et Noël prirent tout d'abord leurs doses respectives de cigarettes : des bonnes grosses gauloises détaxées et plus toxiques que sur la terre ferme, et des américaines moins chères mais sans gain de qualité. Puis, ils se dirigèrent vers le gros étalage d'alcool où le franc cotoyait la livre anglaise. Les prix paraissaient haut mais le rapport volume/alcool/franc était exeptionnelement bas. Ils durent malgré tout se restreindre en raison de la taille déjà importante de leurs sacs. Ils se décidèrent donc pour deux alcools forts pour lesquels le rapport poids/degrès était intéressant et prirent une grosse bouteille d'un litre de porto pour la suite de voyage. Lorsqu'ils se décidèrent enfin à chercher une autre bouteille le trajet arrivait à sa fin et ils durent payer sans prendre leur reste. Ils récupèrent leurs sacs et attendirent calmement dans la salle où tous les français et anglais étaient impatients d'arriver. Ils faisaient tous des projets sur ce qu'ils feraient une fois rentré dans le pays d'Arthur.

Le bateau accostait et les sacs arrivaient. Jen et Noël les trouvaient de plus en plus lourds mais il était hors de question de faire demi-tour. Il faisait froid sur cette nouvelle terre et une légère bruine tombait. Ils cherchèrent tels des zombies loin de leur clans le car qui les mèneraient à la gare pour Londres. Finalement ils le trouvèrent laissant gentiment leur places aux personnes agées qui ne demandaient qu'une chose : se reposer. Enfin, ils arrivèrent à la gare de Douvres pour Londres. Ils attendirent là une bonne heure entamant la vodka sur le quai. Puis ils entrèrent dans le train très lent pour Londres. Ils s'y endormirent sans grand étonnement et se réveillèrent enfin juste dans la banlieue de Londres. Arrivès à la gare, chercher la correspondance pour Edimbourgh. Ils se renseignèrent au guichet dans un anglais qui devenaient approximatif. Puis ils se firent expliquer les tarifs. Derrière eux, la foule grandissait une fois de plus mais qu'importe. Finalement ils prirent leurs abonnements après s'être fait faire des photos pour ces tickets magiques. Ils décidèrent d'aller manger une petite pizza avant d'aller prendre le métro pour la gare du Nord qui les emmèneraient vers l'Ecosse. Expetionnelement, ils étaient en avance pour le départ du train et ils s'installèrent bien tranquillement dans la gare créant un petit camp. Puis le départ se fit.

Ils trouvèrent sans trop de problème une place dans un wagon fumeur grouillant d'Italiens. Ils dégagèrent rapidement de leurs sacs cigarettes, bouteille de Porto et timbales en aluminium. C'était parti. A cinq heures était prévu l'arrivée à Edimbourgh. Tout en discutant sur n'importe quoi, ils finirent la bouteille de Porto. Les gens autour d'eux après l'exitation du voyage s'endormait peu à peu. Eux faisaient du bruit, et visiblement dérangeaient les gens en train de dormir qui se retournaient sans cesse. Enfin, à une demi-heure de l'arrivée une fois la bouteille totalement finie, ils se décidèrent à s'endormir alors que la lumière du jour commencait à illuminer les terres de légendes et de bataillles de l'Ecosse. A cinq heures ils débarquaient dans la ville morte.

Ils cherchèrent un plan pour trouver un camping. Très vite ils s'appercurent que ce dernier était bien loin et que les bus démaraient trop tard dans la matinée et pas assez tôt dans la soirée. Cela leur permis de faire d'intéressante rencontres avec certaines personnes ayant passé visiblement une aussi bonne nuit qu'eux à trinquer avec tout le monde à en oublier leur nom. Finalement, ils s'endormirent en plein centre ville pour le matin prendre enfin un bus qui les emmena au camping où ils purent enfin récupérer leurs heures de sommeil perdus et penser à des expériences nouvelles en terre étrangères.

 

Whisky

Jérome