Bribes

d'histoires en histoires.

 

Relevé d'Identité Bancaire

Jérome

Sur un relevé il y a des lustres

et bustes et sans us et sous bus

que serait un cauchemar

de homard qui sans réfléchir

entraîne tout le monde à fuir

malgré le vent disloquant.

Pour pleuré

un petit beurre

j'ai fabriqué

un gros bonheur

"Acheter en prime,

gagner , indem-

niser, oui mas

quoi ?" Regardez

ce que vous pouvez perdre : vous

comprendrez bien

lentement acidulaire et marchant,

les machines lassent, massent et

s'enfournent dans la masse

alors que l'homme lui reste

en dehors mais sur la merde.

Amnovskaya.

Capitalisme sauvage qui nage,

communisme sauvage qui coule,

vague à l'âme dans les palmes,

et raz de marrée dit "pensée"

Océan bleu, tu m'emmènes ?

air de toit de moi mais

tache de café si désirée

et gueuse et malheureuse.

Petit caprice d'une grande

poupée découpée. Grand chagrin

d'un petit poussin. Petit papier

tout fenêtré. Musique heureuse

Timbalao et ton chiché bar

été risoto les cons do ya

ce sminotoff navrotskaya

es ton dolé

es calingroya

la guitare pleure sous sa tare dans un car de chasse chiasse.

éthyle sans bile

sur ta coquille.

délai de préavis : c'est pas demain la veille mais pas tout à fait pareil d'où sans merveille tu te crèves aux 4 sons et c'est ça mon poisson.

 

 

Gitanes 1

Jérome

platitude et béatitude des sons qui animent la vie, perdant l'espoir

de soir de solitude loin des ports qui miment les nuits, ardent le noir

devoir les préludes étudiés d'une musique sans structure

qui de fil en cours de cours en fleuves sans mer sans contenant

l'âme est le contenu , objet du temps perdu des flammes, sans

acte ni miroir, sans recul et dans cette bulle fragile

qui suspend le monde respirer les oxygènes lointains

renfermant les écritures, les peintures et nos aventures. S'évader

dans l'osmose pénétrer nos imperméables esprits et entendre

leur silencieux, voir leur regard et leur impatience de mourir souriant.

 

 

Gitanes 2

Jérome

Au fond de leurs caves,

les enfants esclaves

colportent sur le dos rond,

le sombre de notre ombre

comportent et mourront ,

leurs fautes d'être fronde.

 

Les ions d'occasion

Jérome

Amertume

qui s'allume

dans l'écume

qui fume.

Solitude

de l'habitude

qui rude

s'élude.

Pensée

inopinée

sur ce dé

enivré.

Fioritures

si dures

qui mûres

perdurent.

Silence

du sens

qui danse

et pense.

Corridor

où dort

le sort

qui mord.

Concept

d'adeptes

qui accepte

les sept.

Forteresse

de tresse,

maîtresse

qui stress.

Animal

mâle

qui cale

du mal.

Soleil

merveille

qui veille

sans treille.

Atmosphère

qui perd

la mer

qui serre.

Fronde

ronde

qui gronde

par ondes.

Solution :

caution

d'une lotion

d'absolution.

Cataractes

pactes

de l'acte

qui jacte.

Abîme :

lime

qui frime

les cimes.

Profusion

d'allusion

des ions

d'occasion.

 

Pilogrammes

Jérome

Forêts animées

d'un espace vrai.

Son quadriphonique :

pas de panique.

Tu crève ta peur

dans un sens

tu as le bonheur

de la danse.

Liberté

I'm free

around your

cake.

Train du matin,

chaleur perdue,

hiver à nu

sans lendemain...

Que de steppes ensevelies sous la corde de Mataos,

que d'hommes assassins sous le joug de Karinsky.

Abandon du carré, a grossi vite triangulaire

qui se meurt dans les sphères si fécondes.

Quand on voit passer les cigognes le long des golfes clairs, les pélicans disparaître dans le coucher, il est l'heure d'aller se lever. Loin des tropiques près du grand froid apeuré des bêtes.

Couleurs...

Vie des rues,

petite vue

sur la cour

de l'amour !!

Entraîne moi

près de toi

surgit des rois

et fuit leurs lois

pour moi !

Mort joyeuse putride

pleine de rides,

j'aime ta vieillesse

quand tu me tient dans tes bras

et tu me vois là

sans aucun stress.

Je ne te crains pas,

Je t'envie seulement,

car tu ne sais pas,

tu mens.

 

 

Voyages

Jérome

 

 

Trains endimanchés,
vides et putrides,
fatigués par la semaine perfide,

Eux demeurent branchés.

Soleil du tunnel,
lumière de Neptune,
qu'est elle est belle,
ma lune.

Petite musique de nuit,
qui abrite ma lune,
dans mon coeur diurne,
sans être qui fuit.

Attablé et grand,
pauvre ère et géant,
pleurs petite soeur,
Son amour est vainqueur

 

 

Lucette et Herbert

Jérome

La petite lucette, dans son habit de fête allait au bal musette. Elle rencontra son ami Herbert qui la prenait pour son père. Elle riait, elle riait et dans la glace se regardait se mirer dans le train. Souriante, elle aime qu'il sente, amusée elle l'aimait le voir pleurer.

Mais un beau jour la petite lucette tomba du premier étage. Les deux jambes elle s'était cassé et pour la première fois elle a pleuré. Rigolard, son pote Herbert ce salopard se marra dans sa gnaule et tout son corps bondissant lui jeta un air froid. La petite lucette en eu un frisson inouï (elle ne connaissait que la chaleur du rire et pas le froid de la méchanceté). Et elle se mit à crier de douleur, hurleur de frayeur, vrombissant tout sur son passage. Mais le pauvre et salaud d'Herbert s'en foutait comme de sa troisième bière. Lucette, enragée, le mordit jusqu'au sang. Le pauvre Herbert ne coagulait pas : il en creva (raide mort). Lucette, satisfaite, retourna dans sa chaumière après le bal musette.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là!

Très fâché d'être mort, Herbert ressuscita et dans un élan de haine, il détruisit son cercueil et sa tombe, et tel un zombie retourna au bal musette. Mais, et c'est bien fait pour lui, le petite lucette était depuis longtemps partie. il prie donc le parti de conter fleurette à sa soeur lucie. Mais lucie était toute triste alors que lucette, elle était toute gaite. Dans cet esprit de fête, encore plus désabusé par cette tarte de lucie, Herbert cette fois-ci bien vivant, décida de retourner dans sa tombe. Mais détruite il y fut mal abri et attrapa un rhume carabiné qui lui coupa net le nez.

Et lucette, elle avait recommencer à faire la fête au joli petit bal musette.

 

 

Les contrebandiers

Jérome

Au fin fond de l'Auvergne, perdu dans le froid et la forêt, les contrebandiers se reposaient. Ils faisaient un feu qui prenait une allure de bûcher. toute la journée, ils s'étaient perdus errant entre volcans et champs, suivant rivières et torrents. Quatre fois ils avaient du rebrousser chemin. Il pleuvait. Dans cette belle forêt d'accarians, on cherchait à s'émouvoir. Tout était si clair, si net et propre, si préparé par les dieux comme un échantillon de leur paradis, qu'ils se demandaient parfois si on ne s'était pas endormi. C'était parfois le cas, il y avait un petit rien qui vous demandait sans cesse un effort, une peur pour révéler la photographie mentale qu'on se faisait de cette forêt.

Les contrebandiers n'avaient pour manger qu'un bout de viande avariée, du pain en petite quantité mais beaucoup de vin de vinaigre:

"- Il caille ici ..

- Ouais."

Leur dialogue était conventionnel et chaque jour on retrouvait le même. Ils s'en foutaient, il voulait juste voir le bout, la fin de cette guerre. Plus affamés qu'imbibés, ils chantaient pour oublier. Oublier les conditions, les raisons de leur présence ici. ils chantaient en toutes les langues : russe, bulgare, indonésien.. Des champs qui parlaient de filles perdues, de bouteilles vides et de batailles. Amoureux, ils ne l'étaient pas. C'est dans la forêt qu'ils éjaculaient : chacun leur tour. Tantôt, ils avaient trouver une fille, dans un village et ils lui étaient tous passés dessus mais ils n'avaient pas aimé : mieux était le bois et l'herbe humide.

Ils n'arrivaient plus à dormir depuis déjà des lustres, à cause des loups nombreux dans la région. Ils avaient eu beau en mettre un de garde, on s'aperçut rapidement qu'il n'y avait que celui-là qui s'endormait. Ils n'étaient pas trouillards, ils aimaient tellement la mort qu'ils préféraient la voir arriver plutôt qu'elle ne les prenne bêtement par surprise alors qu'ils la pseudo-attendaient. Couchés et sous et sur leurs couvertures, ils étaient mignons à voir les yeux écarquillés et les autres ronflant faisaient fuir la plus redoutable meute de la région.

Ils adoraient manger aussi mais pas grand chose car plus grand chose.

Ils n'étaient pas idéalistes mais aimaient à refaire leur monde : un monde sans police, sans loi et finalement un pays pour eux seuls. ils voulaient tous de l'argent mais ils savaient au fond d'eux-mêmes (bien que ce ne soit que supposition) qu'ils ne pourraient pas vivre dans les palaces sans roter, sans herbe humide et plans foireux.

Le soleil pointait à l'horizon. Vite ils étaient déjà en retard, tous affalés, ronflant. Le matin, le café était de rigueur autour du feu mais cette fois-ci trop pressés, ils s'enfuirent en courant car ils n'étaient pas trouillards mais il étaient toujours mort de trouille.

Et fuyant sur les collines, courant dans les prairies, nos contrebandiers partaient, heureux et joyeux car ils faisaient de la contrebande d'âmes.

 

Vacarme infernal

Jérome

Isolation d'un corps, perdu dans les sphères abîmées, assume un coton d'environ qui se perd dans le train alors que le monde s'écroule.

Petit homme isolé par les aciers infusés, comme une circonférence de base qui se crée parmi les tiens, les nôtres et les leurs. Quand le dialogue s'établit, l'âme est plus puissante qu'une lame, la guerre est la partie de bille dont l'enjeu n'est que la fierté de celui qui de sa mortabilité ne connaît que le nom scientifique. Affirmé, cons vaincus la guerre cet outrage.

Les sens uniques des rues et les roucoulements des voitures glissent et lassent les esquisses de l'urbanisme.

A la fenêtre perchée, l'homme fait le bienheureux , le petit l'innocent, et les parents étonnés sont gâteaux. Couverts de bijoux et trésors, un si petit enfant peut-il soutenir son peuple, les peuples le Peuple ??

Jésus, que ma joie demeure la même qu'avant de te connaître.

Mon père qui est au cieux pourquoi y est tu si mieux.

Je jalouse tes partouses et j'aimerais goûter ton son amer.

Amertume civile des pauvres catapultes qui donnent aux riches des satisfactions asymptotiques, asphaltiques et six cantiques.

Vas à la guerre, vas à la mer, vasicule : qu'importe ou je vais :toi tu me vois partir et tu reste là !

Finir ces livres et bibles, assumer un Coran, un idéal, je ne le peux. Je préfère rejoindre peut-être ma sphère que de jouer un ou mon rôle social. Chacun est à sa place, demeure l'estrasse et quand bien même la vinasse, et toi que j'escagasse. Quand dans ton petit lit tu te mouches de mon sang : je crève ou vit mais libre soit ton âme et tes actes aussi.

Fais à toi même ce que tu fais aux autres, méprise aime et nies-toi. tu peux bien boire et ivre tu sera, c'est quand tu sera saoul, que tu te chieras dessus et que dans le commun de ta mort tu préféreras rester ambigu, quitte à crever de honte de mort mais soit malade, prend des risques, vit dix ans mais vis les putain de bordel : des yeux.

Regarde toi et consume toi dans un vacarme infernal.

 

Ces petits mots de tous les siècles

Jérome

Dans ces petits mots de tous les siècles, on entend tous les dieux grecs qui chantent la parole. Ces petits mots insignifiants qui varient dans le siècle mais sont de tous les jours. Impardonnable homme qui les tratient idem à eux-mêmes : des mots. Ils sont si petits, si commodes qu'on oublie qu'ils sont nous. On est rien sans ceux-ci : juste un mouton qui bêle, juste une machine qui frappe.

Ecoutons-nous, Ecoutons les : ils parlent d'eux même sans avoir de sens. Ils sont humbles et tristes, fiers et joyeux, méprisants et beaux, amoureux et laids... Ils en disent long. Trop long même, on y accroche un sens objectif qui appartient à chacun. On pourrait en dire beaucoup sur ces mots mais en parlant on les utilisera et on les détruira, ou plutôt ils se détruiront eux-mêmes...

Absurde linguistique, timide langage qui saccage l'idée de lui-même. Cercle vicieux car vice circulaire.

 

Acceptes !

Jérome

 

Pourriture et Aventure,

tragédie d'aujourd'hui

superficiel et ciel

d'hier et d'avant-hier.

Affamé et fabulé la quête de cette petite terre m'en a rapporté que le Saint Graal qui se distingue dans l'étreinte de la pente affamée d'un chaud et fabuleux gravier... Ris de veau et estafilade, boustifade , escargots à l'ail. Tu te meurs, petit prêcheur dans ton désert sans mer et sans mère. Tu peux bien gueuler dans ton froid de malheur. C'est dans ton coeur qui siège de frayeur. Tu respires l'air, mange tes pères, pète et pisse aussi toujours tu clames ta raison que tu sous-entend passion mais qui n'est que ton son pour survivre dans ta terre promise.

Rivale gridure de ton petit monde, Rivale aventure de tes petits des sondes, c'est en prêchant que l'on devient percheron.

Tais-toi et réfléchis,

Soit toit même et crie !

Gravissime esperantisme,

linguistique satirique,

humour lourd,

amour de four,

invitez moi dans votre monde, vous qui sans penser : vivez, vous qui sans exister : mourrez.

Nourrissez-moi de votre âme putride qui dans des rides sans fins, dans vos failles sans fond me font respirer l'air de la dureté.

Rareté d'aimer, rire d'haïr :

Mourrez grands hommes

persévérez petits d'hommes.

 

Souris dans ton corps, toi celle qui dors,endure la danse effrayante de la naissance sans fente. Enfante le petit, féconde le aussi et entombe le dans le cimetière par terre , sous terre et remonte ta grand-mère, vexe ton grand-père qui se meurt dans son caveaux. Soit légal et fatal, toi celui qui va la tuer d'un coup et si beau coup d'épée. Famille et père de bille, tu rythme ta partie dans ces cliquetis aigus qui cognent et aveuglent comme tes sangles boucheronnes et esclaves. Tu perdures, tu dures et la sciure de tes désirs, tes flacons d'éthers ouverts, ton atmosphère qui serrent les poumons, les monts, les non et autres sons. Vitalisant, leurs gants sans dents te prennent par l'odorat, te mettent avec ton rat ouvert dépecé, fécondé et pétrifié.

Dans cette pièce glauque je me rappelle :

l - un verre

l - un parterre de terre

l - une non-lumière.

Nous regardions l'ère des temps passé,

les chemins se croiser,

ces pensées s'enflammer.

 

 

La Barque temporelle

Jérome

 

Assis sur la berge, la barque flottait, glissait sur les eaux. Ses arcs dépassaient, les flèches rebondissaient sur les côtés infranchissables. Nous étions seuls, ils étaient tous, ils criaient tous ensemble dans leur barque : elle était en train de couler et ils mourraient. Et pourtant elle était grande et longue et large cette rivière, la berge aussi : vaste étendue étendue des deux côtés. Et ils criaient, puaient, mourraient, tous entassés, la barque pourrie et nauséabonde. Cette eau si pure, si claire, ces berges si naturelles. Mais ils étaient emportés par de doux courants. Apparemment ne le savaient pas, ils n'avaient l'air que de se voir eux, ils regardaient (quelques uns seulement) derrière mais jamais devant et chaque récif les déviaient arrachant quelques lames de bois de leur barque. L'eau commençait à pénétrer à l'intérieur et les premiers noyés remontèrent à la surface. On colmatait les brèches avec leurs chairs et ceux du haut n'étaient pas inquiétés : ils s'en foutaient.

Et le courant grossissait, les récifs plus nombreux, multipliaient les chocs. La descente allait sûrement mal se terminer, pas dans la mer mais dans le sang tachant ainsi l'eau de cette grande aventure. Mais ils étaient courageux : vidant par dessus bord les morts qui remontaient sur les bords du bateau. Ils contemplaient le fond de leur barque se remplir et ils criaient puis ils s'entre-tuaient.

Il n'en resta qu'un : je suis celui-là.

 

 

Denfert-Troca

Jérome

 

Montparnasse-Bienvenue c'est la station attendue car on renouvelle et on permute les places : jaune et orange.

Pasteur : orange, permutation encore car le changement est plus court pour la 12.

Paris en hiver, tous les magasins encore fermés, les bistrots ouverts mais dans le coltard.

Sèvres-lecourbe : verrière (rajout)

Certains immeubles de 10 étages, certaines placettes pleine de jetées.

Cambronne : verrière, son mot fait descendre 5 personnes.

La motte-piquet : descente pour les 8 et 10. En aperçoit la tour Effeil à droite.

Dupleix : on y monte surtout.

Plus populaire, on atteint les 15 étages, la tour est à côté.

Bir Hakeim Grennelle : RER... tout chamboule

Attention on traverse la seine, la belle et zou...

Passy : Je ne comprend toujours pas pourquoi tout le monde descend.

Les couloirs des métros avant ceux blancs des humanoïdes.

Trocadéro : je descend c'est mon tour -> Mairie de Montreuil.

 

Les quatre saisons

Jérome

Mais, moi de mai, petit et fort,

frais et toujours gai dans l'effort,

tu me chantes ton muguet

et moi j'attend l'été.

Pauvre printemps si malheureux, de n'être ni neige ni soleil, ni mélancolie, ni joie de vivre, tu es à la naissance de tous ces heureux , Mais ton travail n'est jamais ivre, on ne le voit pas mais tu fais des merveilles, tous les ans, de toutes les saisons tu es genèse Du microscopique, tu passes au nouveau-né tu es le ventre mais pas l'enfant tu es foetus mais sans aucune braise tu es inachevé car tu es cependant. Tu es vierge et sans amour. Je te plains, mais on ne pleure pas une naissance , on pleure la mort et on préfère l'enfant qui parle à celui qui piaille. Pauvre saison : tu ne vis pas mais tu n'es pas morte , tu balbuties.

Eté si chaud, si lourd si prétentieux en dictateur tu règne sur nous. Tu nous donne à manger car tu en as trop et nous pas assez, tu achète le soleil et les vacances, tu vend ta canicule et tes fruits gâchés. Tu donne soif mais tu n'as pas d'eau. Saison égoïste, masochiste on t'aime mais te fuis : combien de fois préfère-t-on l'ombre au soleil brûlant durant ta vie. Combien de vieux as-tu-tué par ta violence. Tu règnes en roi des animaux sur cette jungle défrichée et sans excès. Tu cognes et tue de ton glaive accolant.

Automne monotone et pitoyable. Méprisable impuissant qui meurt, sans résistance. Tu es la tristesse et tu nous fait pleurer. Tu préfères être martyr que mort. On te voit impudiquement te désagréger et tu perd ta vie lentement, tu te refroidis et laisse tomber. Ramassis de feuille en putréfaction, tu es inondé de ton sang toute la terre. Elle ne peut plus respirer, elle est en mourante et tu la laisse crever exacerbant ton agonie. On t'aime pour pleurer , crier et se lamenter mais on te hais dès qu'il s'agit de parler, de rire ou de jouer. Feuilles mortes, arbres dénudés tu fais de ton malheur un attentat à la pudeur sado-mazo.

Hiver tueur, froid pauvre et croulant, tu es mort et notre chagrin se glace en ta présence. On te fuit pour le feu, tu désoles tout sur ton passage. A la couleur tu répond noir et blanc. A la joie tu fais Noël mais derRière : jour sans chaleur, nuit indormable. On meurt de faim, de froid sous ton beau et traître manteau blanc. Nocturne saison qui fait force de se cacher dès que la cigale éternue. On t'aime pour ta neige mais on se cache pour te toucher. On te glisse dessus et tes nuits sont plus laides que le mot toujours. Exacerbé dans ta haine, tu te fait tyran dans un monde sourd et voyant dans un monde aveugle.

 

Gérard et Salazar

Jérome

Dans une café près de la gare "le café de la gare", un homme, un brave nommé Gérard, s'envoie tout seul trois calvas bien peinard. Un gros arrive du nom de Salazar : il préfère la bière mais la rousse irlandaise et pas la kro française. Salazar se met à parler, il raconte sa vie, ces petits exploits de rien du tout et prend à parti tous les habitués du petit café. Gérard, ce brave, en a rien à cirer, il préfère regarder les poubelles passer. Après sa bière, le Salazar est saoul comme un potiron et s'approche de notre homme ce brave bonhomme. Gérard n'entend plus rien; son spectacle a commencé. Mais Salazar entame son monologue : il est tour à tour jeune, vieil expérimenté, bourré, ethnologue, patron du Sun et c'est Tera dit-il. Gérard totalement par le joyeux balai absorbé, n'entend rien. Alors Salazar lui tape sur le dos pour voir sa tête de bâtard. Gérard ne sent rien , le menuet a débuté. Salazar, ce vantard frappe encore une fois. Mais encore rien, la valse hongroise bat son plein. Enfin, Salazar le salopard lui file une putain de claque. Et là Gérard n'en revenant pas, se retourne en lui donnant un grand coup de latte le retournant à ses savates et Salazar la tête toute plate ne fait plus beau dans le bistrot. Tout le monde applaudit. Rideau !

 

Papi et Hannibal

Jérome

Dans la jolie campagne, un petit garçon Hannibal regarde passer les cigognes qui reviennent sans vergogne de leur voyage hivernal. La tête en l'air, collé sur herbe par la curiosité, il voit médusé ces grands oiseaux rentrer. Certaines vielles, d'autres toutes jeunes mais peu importantes. Pour ces grands volatiles, majestueux ou attristants qu'ils soient, leur aventure est à l'image de leur aventure. Hannibal regardait cela quand son grand-père papi, le gros à la barbe blanche l'appela pour venir manger. Hannibal n'arrivait plus à se décrocher de son lopin de terre, il regardait son grand-père, lui montrait ses pieds impossibles, papi ne comprenait pas et Hannibal non plus. Un quart d'heure il restèrent planter là. Les cigognes étaient déjà reparties. Le grand père approcha et à Hannibal mit une torgnole. Mais ces pieds restèrent figés même quand il fut tombé. Papi têtu laboura pour l'emmener mais l'enfant prétexta d'être collé. "M'en fout" dit papi, tu bouffera pas. Hannibal expliqua qu'il ne faisait pas le mariole et qu'il trouvait fort injuste la torgnole.

Son grand-père s'éloignait déjà.

Et Hannibal durant trois ans durant resta collé, mangeant l'herbe, les insectes et l'eau de pluie. Le grand-père lui était depuis longtemps mort mais toute la population et les étoiles s'en moquaient complètement d'Hannibal. Les cigognes étaient revenues 6 fois déjà quand Hannibal mourut.

Pourquoi est-il mort , on ne le saura jamais.

 

Les animaux ont la vie dure

Jérome

Le petit chat à la vie dure près de Stockholm, car le méchant chien bave et gerbe sur lui comme les hommes. Froid de canard, sacrée vie de chien ces animaux ont la vie dure et l'homme est prétentieux : pipi de chat, être rat, puer comme un putois, mémoire d'éléphant (alors que l'éléphant n'en a quasiment pas), cervelle d'oiseau, chat noir, parler comme une pie, être chien jouer au chat et à la souris, sentir le fauve, avoir un caractère de cochon etc..

Poissons qui nagez dans la rivière, rivière qui coule à la mer, mer notre mère. l'homme était petit, il s'est battu devenu grand. Regrette-t-il maintenant. S'absoue-t-il dans l'incertitude ou doit-il combattre la genèse de ce monde nouveau. Il craint ses actes, doute de sa foi, prend peur de son pouvoir mais l'use et l'use, agit en maître pour lui: il veut sauver la nature mais parle , parle et n'écoute pas ce qu'elle chante. Que chante-t-elle, qu'elle est ainsi et pour toujours qu'elle est régit par la force. Alors arrêtons les discours pénibles et disons franchement : je sauve ma peau en ne coupant pas un arbre, sauvons la race humaine mais pas les loups et les ours. Si on les veut maintenant pourquoi les avoir tuer avant. Etions nous ignares, ou n'avons nous pas agit comme on l'entendait. Ah, Ah je me meurs c'est ma nature alors laissez moi crever.

 

André et François

Jérome

Marchant sur la route, André chantait sa petite mélodie. Il rencontre son ami François dit le putois. Alors, il arrête de chanter se met à chantonner puis finit par siffloter avant de l'écouter. François revient des champs où il est allé se faire dorer. André, lui a cueilli des myrtilles pour ces filles : ça se voit, il en a plein les doigts. François lui pose alors une question qu'il n'aurait jamais du poser. il lui demande où sont ses filles.

André, fin gourmet mais très logique et très rigoureux dans les pensées lui demanda s'il voulait une réponse précise ou globale, car pour lui le dialogue doit être égal de part et d'autre à l'approximation linguistique près.

Et là François lui répondit (mais finalement le choix n'aurait rien changé...)...

"Ah", c'était autre chose car il faut se poser avant tout la question du lieu et du temps en un seul instant. "Es-tu-là?", ou était-il autre part? Etait-il entier ou en partie, avait-il un centre ou non. C'était un homme pas un point tout petit, il était global mais pas dans le sens inégal. François acquiesça mais déjà s'endormait et se sentait dérivé vers d'autres lieux. André ,lui, se désagrégeait. A chaque mot il perdait un lambeau de muscle ou un os même. François dis je m'en fous : il creva. André, de peur de mourir préféra finir son raisonnement et c'est de fatigue qu'il succomba.