Cracs

Evolution d'une réflexion

 

Trol (Trans Randomize Oriented Langage)

L'acte de création

La création est un acte instinctif, don de la nature où d'un Etre plus grand que nous. Elle consiste en l'accouchement de choses matérielles qui se montrent à qui veut bien les voir. L'acte de création est généré par des actions variées souvent dues à la base du hasard.

Tout création est due au hasard. En effet, un peintre choisi un sujet qui lui plaît où lui déplait mais le fait de plaire ou de déplaire est du uniquement à une chose subjective qu'est le goût. Et ce goût est fabriqué par un ensemble de fait du au hasard, que ce soit l'inné où l'acquis.

C'est pourquoi on peut dire que tout acte de création est purement du au hasard. D'où la recherche d'un hasard à la fois vrai et commandé par une force "divine" ou force du à la puissance des interactions entre les objets.

 

Amm (Art Multi média)

Le besoin artistique

"L'art est-il chose inutile, subjective ? ". Cette question à laquelle on a souvent répondu est toujours d'actualité.

En effet, certains proneront, au nom de la liberté, que créer est bien à l'heure actuelle le seul véritable moyen de communication dans lequel l'homme est libre de s'exprimer; ils ajouteront que créer est un acte purement gratuit et totalement subjectif. Ceux-là font plutôt partis des modernes tels que Cage en musique, le mouvement concret de la peinture et la littérature instinctive.

Pourtant cela n'a pas été toujours ainsi. Dès le début de l'humanité, les oeuvres d'art étaient des messages aux dieux pour les remercier ou pour leur demander de bonnes récoltes, des victoires ... Il en est ainsi de l'art préhistorique, grec, romain... Plus tard ce sera pour faire la cour aux rois, représenter la bible ... On retrouve tous ces hommages dans la peinture, la musique et la littérature du moyen âge jusqu'au XIXeme siècle. Ici l'art n'est pas gratuit et les méthodes données sous toutes formes de règles (le baroque, la gamme à sept notes, la structure des pièces de théatres). Bizarement, cette période artistique est présente dans toutes les civilisations.

Enfin, il reste un certain nombre de créateurs qui chercheront avant tout l'objectivité de l'art en développant des méthodes rigoureuses de création. Ces personnes appartiennent au XXeme siècle. C'est Boulez et Xenakis en musique, c'est Kandinsky en peinture et c'est l'OuLiPo ou encore Mallarmé en littérature. Ceux-là sont plus à la recherche d'abstraction totale et essaient de "scientifiser" la création. Le manque de rigueur dans l'art est, il faut bien le dire, un des grands complexes des artistes.

Il faut donc bien faire la part des choses. Créer est-ce objectif, subjectif ou bien les deux. Créer est-ce gratuit, utile ou les deux. Je pense que l'on ne peut trancher mais que, en revanche, on doit considérer les deux optiques.

En effet, on peut séparer la création de quelque oeuvre que ce soit en deux parties: la technique et l'inspiration. Ces parties sont bien distinctes puisque on peut parler de bons compositeurs sans pour autant qu'ils soient fort en technique (on peut comparer ainsi des oeuvres de Sallieri et des oeuvres de Lou Reed dans un tout autre registre).

D'autre part, lorsque l'on parle de l'utilité de l'art, il faut bien se demander "utile pour quoi?". Si l'on se place du coté de la vie matérielle, il est sur que l'art n'est pas utile mais rend plutôt la vie agréable. En revanche, du coté de l'humanité, on constate que souvent les bonds en avant provenaient d'artistes. Du temps de l'antiquité et du moyen âge, les artistes avaient le double rôle de savant et d'artiste; c'est en effet eux qui assumaient le même rôle. On citera Platon, de Vinci, Pascal...

Donc, il me semble important ,de manière générale, de bien distinguer l'environnement de l'artiste lorsqu'il crée et de l'environement de l'oeuvre dans le temps et l'espace. Cette considération est assez nouvelle dans l'art où en général les artistes souvent éloigner de la réalité où au contraire trop proche n'arrivent pas à observer la nature d'un point de vue global. Ils sont en général renfermés dans leur cocons ou dans leur tour intellectuelle.

De ces analyses on montre plusieurs manques à l'art en général qui sont :

- le manque de communication réelle. Celle-ci est souvent synonyme de buisness.

- l'égoisme de l'artiste qui fait son art pour lui sans penser à expérimenter ses théories dans d'autres domaines utiles à la vie quotidienne, bref le côté humaniste.

- et peut-être le manque de théorie sur l'art en général.

C'est pourquoi je pense qu'il est important de formuler une nouvelle méthode de création tenant compte de tous ces manques. Le fait de vouloir créer une théorie générale sur l'art est plus un essai et je cherche plus la performance que la réalisation d'une théorie exhaustive. La performance n'est elle pas l'expression même de l'art.

 

 

MOISE (Musique Objet Intéractive Structurée Evènementielle)

Objectifs

La musique contemporaine permet d'accéder de plus en près à l'espace sonore. Cependant, à l'heure actuelle il y a dichotomie de l'espace sonore en espace vécu et espace construit. Donc, on peut se demander si on ne peut pas concilier à la fois le structuralisme et l'intuitionisme. D'autre part, on a vu que trop souvent il s'agit de théories et d'oeuvres qui ne sont pas créées à la base pour un public, j'entend par là que ce ne sont pas des oeuvres qui ont pour but de communiquer avec un public mais qui tente plutôt de satisfaire le compositeur qui soit s'enfermait dans des théories complexes (Boulez) ou qui jouait avec le public qui lui ne comprenait pas ce qui se passait (Cage). Mais jamais le public ne pouvait intervenir directement dans l'oeuvre et accéder tout seul à l'espace sonore consciemment. C'est pourquoi je pense qu'il y a nécessité de s'impliquer plus avec le public et ne pas s'enfermer dans sa tour d'ivoire.

Les objectifs sont donc clairs :

- Impliquer plus le public dans l'oeuvre de création.

- Discuter avec le public afin qu'il découvre lui-même l'espace sonore

Cela nécessite donc d'abandonner ces grands concerts où les musiciens apparaissent comme des chefs qui inculquent la musique. Le public devra aussi être plus impliqué dans l'oeuvre et ne sera ainsi plus passif. La notion de propriété devra donc être bannie, car l'oeuvre sera issue d'un dialogue avec le compositeur expérimenté. Cependant, pour ne pas tomber dans le cas de la musique intuitioniste de Cage, il faudra faciliter la découverte de l'espace sonore par l'utilisation de théorie. Mais on se demande alors, comment cela sera-t-il possible ? En effet, je pense que à ce stade là la musique pour être communiquer devra utiliser un autre support, et utiliser l'informatique comme un sytème d'intelligence artificielle.

Philosophie

Afin de rendre le contact plus précis avec le public il faut bien définir quel rôle va jouer le compositeur dans la création de l'oeuvre. Le compositeur a uniquement un rôle de création de partitions qui ensuite sont jouées par l'interprète qui y met sa sensibilité. Donc le compositeur ne peut à part si il joue lui-même sa musique exprimer concrètement son approche. De plus, certaines partitions reflètent déjà la volonté de laisser à l'interprète plus de liberté. Il choisit ses reprises... Mais au fond, le compositeur n'a t il pas seulement le rôle de créer une potentialité musicale qui ne sera réelle que par l'intermédiaire d'un ou plusieurs interprètes. Le rôle du compositeur parait donc être simple, il fournit des éléments de pensée qui peuvent être interprétée comme on le veut. L'interprète lui a pour fonction de transmettre ces pensées en y ajoutant sa sensibilité. Cette notion d'interprète apparait donc comme un obstacle entre le compositeur et l'auditeur. C'est pourquoi on peut se demander si l'auditeur ne peut pas se comporter comme un interprète afin qu'il y mette sa propre sensibilité et puisse ainsi dialoguer avec le compositeur directement.

Cela implique forcément que l'outil de transmission soit différent, et donc on se voit dans la nécessité de créer un autre objet de communication.

Théorie

Le compositeur tel qu'il est considéré doit utiliser de nouveaux matériaux de pensée afin de pouvoir tenir compte de l'interractivité de son oeuvre et afin de permettre à l'auditeur de découvrir lui-même l'esapce sonore.

C'est pourquoi on a recours à une théorie orientée objet que l'auditeur manipulera. Le compositeur devra donc prévoir la cohérence d'un discours musical en le structurant comme en pensées non liées entre elles.

 

Mots (Moyens Oulipiens de Traitements Scientifiques)

Introduction

L'art est avant tout l'expression même d'un esprit sur un support. Mais l'art, tel qu'il est perçu est bien autre chose : c'est aussi l'artiste représenté par son oeuvre. Il y a donc deux supports réels dans la création artistique : le support spirituel de l'artiste et le support physique de son oeuvre. Entre les deux, un geste appris, conforté par une technique.

Le public s'intéresse au résultat (on ne rencontre pas l'artiste tous les jours), il interprète, réfléchit ou contemple : il donne à l'oeuvre sa valeur populaire et sentimentale. L'artiste lui s'intéresse à sa prochaine oeuvre, qu'il contemple, interprète : il donne à l'oeuvre sa valeur spirituelle. L'oeuvre apparaît avoir donc deux valeurs bien distinctes.

Ces valeurs s'insèrent parfaitement dans notre milieu socio-économique. Certains artistes veulent parler (ou communiquer ?) aux autres : ils vont employer leur langue maternelle : celle des hommes. De l'autre, des artistes veulent se parler à eux-même mais la langue des hommes trop pauvre (le nivellement par le bas est inévitable) les oblige à construire un nouveau langage : le leur. Les premiers comme les seconds peuvent réussir mais certains atteindront leur but dans le silence d'autre dans le bruit. Les premiers vont privilégier le support sentimental, les seconds le support spirituel.

 

 

Choix

L'art et l'artiste

Et si l'on regardait l'art. Trois lettres qui se suivent, et des milliards de mots qui en découlent. De quoi en faire tout un dictionnaire. Pourtant, comment le définit-on. C'est cette chose que l'on peut ou non aimer, que l'on peut ou non comprendre, bref c'est avant tout un potentiel intellectuel. On ne recherche pas dans l'art d'émotion physique mais bien intellectuelle (sentiments et reflexion). Basé sur le non-dit, l'art suggère, tout au moins il le doit. Ce que l'on suggère n'a pas de légitimité temporelle ou spatiale. C'est pouquoi l'art n'est pas utile dans le premier sens du terme. Certes il fait grandir l'homme (en tout cas évoluer), mais malgré lui. "A force de suggérer : il gère". L'art étant définit, de manière plus ou moin précise : on doit savoir qui le fait, qui est cet artiste, qui a le droit de suggérer sans gérer. En effet, si l'art gère c'est dans son ensemble mais jamais dans l'oeuvre particulière. Donc l'artiste doit suggérer. Pour cela il doit prendre de la hauteur vis à vis de sa dépendance aux autres,à l'autre, à lui même. Bref, il doit être libre (cf. la liberté). Donc, il doit "souffrir" : travailler pour les autres et accomplir son rôle social, pour pouvoir avoir ce pouvoir de suggérer alors qu'ailleurs il gère; voir tous les arts ,les expérimenter pour ne pas se contenter d'un art que l'on gérerait. Il doit s'enquérir de métaphysique pour suggérer le physique. Il doit être passionné pour ne pas entrer dans le passe-temps réconfortant. C'est une dure responsabilité, difficile à vivre qu'être un artiste. Mais par la liberté, l'élévation on se grandit et on est. On ne doit jamais convaincre les autres de son art, on doit montrer, l'oeuvre doit porter tout en elle même. Même si l'on écrit un livre pour expliquer une oeuvre, l'oeuvre est alors double. L'erreur est de justifier l'écriture du livre car c'est alors de la dictature, de la gestion d'âmes.

Contre les armes, contre les âmes, par la douceur, par la suggestion et la passion : l'artiste survit mais l'homme en lui doit vivre en liberté. On est donc pas artiste mais plutôt l'homme qui vit et qui quelque part dans sa tête à cette chance d'être suggestion.