Les loups

Feindre et déployer

Pourvoir

Jérome

Dans une atmosphère humide et lourde, un loup égaré s'en va au loin dans le soleil au zénith. Il a perdu ses enfants. Ses yeux d'or regarde au loin un banquet sanguinaire que ses congénères ont préparé. De lieux en lieux, de mers en mers, d'océans en océans : ils s'échappent. Demeurés trop longtemps dans une heure non propice, ils regagnent lentement les forêts perdues des montagnes du froid. Sans heurts, sans musiques, sans silence. De gestes fragiles en mâchoires brusques.

Le loup, animal obscur parmi les hommes entame sa chasse à l'homme. D'abîmes en gouffres, de pics en averses : son poil mouillé moisit à la lueur de la lune nue. Feu de forêts, nuit solitaire et élévations lentes : parmi les orages glacials des taïgas inconnues. Dans le désert froid et sans bruits de l'âme, le loup pourvoit en lui son abnégation : la survie.

On survit à tout sauf à la mort.

Moratoires et sens perdus, politique de profit, faim de pouvoir, religions obsolètes, groins en furie : ils se voient dans le miroir de la parodie et survivent alors que survient le loup, cette fois-ci vraiment affamé. Objets mortels, fins dernières : lourdes et pesantes ellipses devant le paradis voilé.

Tout à coup, d'un coup de griffe, il surgit de derrière les buissons, happe de bras de Mowgli, le saigne jusqu'aux poumons, l'étouffe. Un filet bleu sort du coeur du petit d'homme, un liquide blanc de sa bouche. Le loup, frappant le frêle corps de l'enfant de part et d'autres de lui, sent venir en lui ce sentiment de force et de rage, une pulsion différent de l'instinct : une pulsion humaine...

Le loup s'humanisant fait recours à son acolyte marin depuis toujours : le requin blanc. Ils se tapissent tous les deux dans le coin d'une grande métropole et attende l'homme qui ,naïf, domine l'animal : il ne le craint plus , l'approche et le tue. Mais le temps est révolu, tournoie dans la poussière et s'envole en une gerbe infinie, sans accident ...

 

Ultime Trahison

Jérome

Feignant d'être celui qui hier était naguère le futur de l'ancêtre passé depuis aujourd'hui. La discontinuité temporelle existe et survient chaque instant dans une vil et glauque température 20°. Pendant ces temps anciens un femme se couvre de son linge blanc. Un homme parcourt des kilomètres sur une route urbaine parmi ponts et tunnels. Les couleurs surgissent dans ses yeux déjà fermés : orange, vert, violet, rouge et gris pour se terminer par un jaune sans finition.

Depuis ces années-là, un géant a déjà bu tout le vin. Une muse a enfantée un peuple de plus. La nuit porte en elle des liquides géniteurs; le soleil des liquides énergétiques, les moines sont isolés dans un fort sans ouverture ni oubliettes. L'animal perdu dans le fond des forêts hurle sa joie de voir en lui mourir ces petits contraceptifs.

Floraison.

 

Coïncidence

Jérome

Vert, jaune et rouge en croissance à droite. D'une montagne indigeste et d'un ciel vitreux surgissent dans le mouvement des femmes dissimulées dans une forêt de nuages sur un mur blanc. Nuages en sang, s'épaississant dans leur chute en bribes de cotons papier. Une vague émerge. Bleu saphir, bleu océan, bleu hoggar : dans un cercle tumultueux et crémeux contourne avec force et précision une Chine imperturbable : forêt tropicale, humide et moissonneuse. Tout en haut toujours ce ciel rouge qui contemple depuis son coulisse grandiose la scène historique. Rupture : une olive coule. De sa noirceur translucide et d'une ardente ellipse boréale, elle s'enfuit dans un gris continue couleur photo.

Jaune tout à coup, les désert ancestraux grecs et hébreux resurgissent sur des ocres en longueur. Un homme allongé adossé à son arme couvert par du bleu : une couverture, il dort il a un bracelet noir : un talisman. Sur son socle raillé il couvre d'un bleu mer la terre et se miracles. Au dessus, son mur cotonneux s'étouffe et choie une litière pessimiste. Le fond s'éclaire : la blancheur du carton pâte. Les mouchoirs s'envolent, le vent tombe eux de mêmes.

L'histoire manipulée apparaît aussitôt. Un moyen âge couleur cuivre oxydé. Fin d'un monde d'or et d'argent : transformé en verdâtre et relief jaunâtre. Le sang coule tout à coup sur le début du siècle. Les croisades sont coupées et la forêt envahie les cités impériales. Des sculptures s'enferment dans des contours rayonnant perdant dans des bleus méprisés la couleur du sang : le rouge et la bile.

 

L'homme en bleu

Jérome

Il me regarde fixement. Trois couleurs : rouge, blanc et bleu. Sa tête cache un berbère. Ces yeux blanc jaune crispent sont visage. Ses grosse lèvres trapues et fermées terminent son nez coupé par du sel des sables trop fort. Sa chevelure est épaisse : une forêt rasta s'élève tel l'océan déferlant ses vagues à la fermeture de la mer rouge. Sans oreilles il n'entend rien : il es triste mais fort. Sa carrure est impressionnante : de blanc platreux sans relief il va être guillotiné : le fond rouge le perd et il s'enfuit au loin sans tête mais son âme fortifie l'espace dans une demeure inhabitée.

 

Holocauste

Jérome

Pas besoin de voir loin pour comprendre que les fortifications sont faites de la mort futile et parvenue des chevaliers armés comme des baudruches : guerres et paix, problèmes humains. Richesses et cupidité : moyens animaux. Foi et ordures regorgent d'objets de théorèmes mais sans axiomes : basés sur rien dans l'anarchie du tout pouvoir, perdu dans leur emballages, putréfiant les autres, les nôtres et les leurs. Dans une fumée toxique, dans un brasier dantesque, les liens se font entre les spectres du passé et les anges de demain. Fantômes et créatures infernesques, paradisiales : ouverture et fermeture des portes du sacré, extermination du divin, du devin. Plus de solutions : l'épurationW

 

Chaise Toxique

Jérome

J'ai vu depuis mon lit, une image qui bouge : une forme mouvante qui aspergeait une forteresse médiatique. Un écran sans bord, des hommes inconnus, inconnaissables ; des femmes perdues dans une prairie sans barrières. Des églises dorées et des palais rouges perdus sous la neige. Un orage tout à coup les surprend tous et des yeux surgissent du profond de la noirceur nocturne. Un mage s'approche, un roi le suit un ange le survole, le regarde et lui dit : "Tiens ton bâton droit !". Le mage, incompris penche la tête et laisse tombé la couronne de sons successeur, son supérieur laisse tomber sa lyre et continue à hurler des ordres sans sens réels. Je regarde l'infini, la verdure de l'astre terrien. Une étoile rouge implose, un comète passe et des étoiles filant à toute vitesse faussent les calculs des mathématiciens. "Un peu d'ordre" crie le maître. Horreur, une jeune enfant tombe du plafond et s'étale sur mon compas pointu : opérations mortuaires. Laissez-nous faire, laissez-nous rêver en paix, laissez nos cauchemars dans la chaise de la dernière fin : revivre.

 

Formes axiomatiques

Jérome

Terminons le travail de l'homme attablé à son banquet d'Odin.

La femme en bleu

 

Le rocher bleu