Voyage Mystien

Bande textuelle

Notes

Note :

En normal : le texte écrit en temps réel à l'écoute de la bande.

En italique : le texte des paroles chantées ou parlées sur la bande (Pour la deuxième face, les paroles sont traduites du yaourt en français.)

face 1 : Le plongeon

 

Sur le bord du quai, je regarde au loin les mouettes passer.

L'eau est sombre.

Je pénètre dans le phare qui éclaire les cieux de toutes parts.

Dans l'eau salée, je sens mon corps moite se durcir au contact du sel.

Je pénètre dans le canal souterrain.

Je rampe dans l'humidité obscure.

Tout à coup sur la rose des vents je fait briller le miroir.

Je sors.

J'allume la pompe.

Je pénètre dans la lumière du navire tant attendu.

Tout commence.

Le voyage.

Un tunnel prend place.

Il est long et obscur.

Je marche, j'accélère.

Sous mes pas la lumière se fait au loin.

Plus rien ne m'arrête.

Les étoiles brillent.

Au fond, dans des atmosphère de bleu : tout s'éclaire.

Des nuages blancs en pelures d'oignons glissent autour de moi.

Des oiseaux glissent dans la forêt plate.

Les engrenages sombrent sous mes pas.

Plus rien.

Juste un fil blanc au dessous.

Des chiffres défilent :

1986 1816 1765

1615 1443 1325

1248 1112 1056

986 845 712

654 523 402

387 210 125

32

Je m'avance et la lumière grandit.

Plus rien ne fait obstruction.

Tout démarre.

Les bulles augmentent de volume.

Ma tête respire.

Mes jambes volent toutes seules.

Le sol est frais, mousseux.

Je m'envole.

Je plane.

Après tout cela place aux sphères englobées.

Le torus se fond fluides.

Les textures s'obscurcissent.

Un cube tourne autour de moi.

Il fait mille couleurs en même temps.

Il prend son temps, joue avec mes yeux.

Il percute mon regard à chaque clignement d'oeil.

Je le suis.

Je suis.

Hypnotisé.

Indolore la lumière.

Je pénètre. Dans le cosmos.

Tout disparaît. Reste une lueur. Elle vacille et plonge dans l'atmosphère brûlante.

L'énergie est son pouvoir.

L'énergie.

Puis les couleurs se succèdent : rouge, blanc, bleu ,noir, gris ...

Puis tout apparaît en vague.

Le cube réapparaît en forme de nuages autour de moi.

Les lumière s'estompent.

Il laisse la place en flou à un bord de plage.

Je m'y dirige.

Le bois est pur. Virtuel.

Les lueurs sont sombres.

Le son s'alterne.

Ici dans l'univers de Myst

Rien n'est pareil

Les machines et les éléments se battent entre eux

Il n'y a plus beaucoup de place pour la texture synthétique

Il n'y a plus beaucoup de place pour tout ce qui survit au delà

Ici tout est brut

Les mots sont lents

Mais tout à coup : tout revient

Dans un univers : plus chaud.

Voici maintenant venu le temps des villes.

Dans un club fermé.

L'atmosphère est sèche.

Les cendriers sont pleins.

Les gens parlent sans bruit, sans rien dire.

Je suis bien loin du début, des sphères perdues de tout à l'heure.

Je me retrouve dans mon éléments.

Les cubes hypnotiques ont laissé la place à de pauvres carrés.

Sur les murs, on distingue des posters tristes : d'anciennes affiches de concerts périmés.

Tout se tient.

Les rendez-vous de bureau sont loin maintenant...

L'île obscure aussi.

Elle réapparaît sur l'écran en images bien réelles.

Puis au loin s'enfonce la mer et les vagues qui viennent s'échouer sur la jetée.

Tout recommence.

Le brouillard est là.

Le long des quais sableux, au bord de l'eau.

Le vent souffle et résonne dans les structures métalliques.

Le radar, faible équipement dans ce monde si solitaire.

Dans les grottes sous marines, il fait si froid que je me perds.

Puis au-dessus de moi vient se poser une nappe fluide et violette.

Elle me pare de mille couleurs avant ma prochaine escapade.

Je repars.

Les montres tiquent.

Les cloches sonnes.

La rivière coule.

Puis une grosse forme vient m'envelopper.

Tout s'en va dans l'eau

Puis tout s'en va dans l'eau

Je reconnais le tic-tac du tunnel de l'esprit.

Il me prend dans ses grandes et fortes mains.

M'emporte et m'écrase.

Le silence est cruel.

face 2 : le réveil

Je me réveille dans les étoiles.

Au fond d'un grand fauteuil.

Je programme mon voyage.

Je pars.

La mer et les embruns sonnent.

Les landes austères retournent autour de moi.

Une chanson tout à coup dans un yaourt s'entend en mon coeur.

On ne peut s'aimer virtuellement.

On ne parvient pas dans Myst sans être préparé.

Le temps est venu de partir dans le temps des secrets.

Dans la forêt,

Je n'ai pas honte de tomber plus bas,

Pour me faire pleurer,

Car notre chemin est long.

Dans la faune,

Mon amour revient,

Mon esprit avec comme le vent,

Assieds-toi et dis moi,

Pour le vent, comme un oiseau que

Les attentes sont toujours plus courtes que la vie.

Le vent gronde, les pluies sont fortes.

Au loin, l'écho sournois des églises glissent dans la tête.

Un tunnel bien carré s'ouvre, les portes battantes.

Pour un délire couleur bitume en forme de :

Puis le vent réapparaît après ce bref instant.

Les vagues aussi.

Les mouettes aussi.

Le bateau frotte sur la jetée.

De grandes giclées viennent frapper ma figure.

Le tic-tac du voyage se fait de plus en plus fort.

Couleur métal.

Métal en fusion.

J'attend qu'on vienne me prendre.

Qu'on m'emmène.

Cette fois-ci les mains sont douces.

Mon coeur bat si fort que je le sens faire vibrer toute ma poitrine.

Tout mon corps.

Le long du golfe je descend, pour un vol au ras de l'eau.

Je virevolte le long de l'eau.

J'effectue des pirouettes et me penche.

Ma main frotte et se glace au contact de la surface de la mer.

Le vol se fait de plus en plus rapide.

Je cours maintenant au dessus de l'eau.

Mes pas sont des bonds.

A chaque impulsion je fait des sauts de mille mètres.

Tout reprend.

J'accélère.

J'aperçois à l'horizon la terre.

Je ne m'arrête pas.

J'attend bientôt l'espace.

Je flotte.

Les étoiles se font statiques puis filent tout à coup tout autour de moi.

Elle laissent une traînée blanche.

Puis le noir m'emporte.

Je plonge dans un trou noir.

Ressort par une supernova.

Suivent des naines blanches par centaines.

Au contact d'un pulsar je reprend de la vitesse.

Déjà la grande nébuleuse de la mouche,

Celle de la cigale me réchauffe.

Derrière moi un vol de grillons me prend en chasse.

Ils me sifflent.

Je ne me retourne pas.

J'accélère et les laissent derrière moi.

Je suis dans un bonheur total.

J'aperçois une planète inconnue.

Elle est heureuse, pleine de champs de blés.

Sa couleur de feu m'inspire confiance.

Je ralentis.

Je cherche une place.

Au ras des montagnes, je suit des meutes de loup.

Des meutes de chiens,

Des cerfs par milliers,

Des criquets par millions,

Des moustiques par milliards.

Je viens de trouver des hommes dansant autour du feu : dans le vent.

Leur danse est étrange,

Il suivent les flammes qui s'envolent dans le ciel noir.

Le rouge me brûle.

Le fer fond.

Ils s'enflamment.

Sautent par dessus les mèches brûlantes.

Le bois entre dans la cadence.

Wlh

Puis tout reprend, les chants.

Un grand sursaut.

Je rêvais allongé sur l'herbe de Myst.

Le vent est toujours aussi fort.

Par delà les mers,

Existe une île

Pleine de mystères

Ce n'est pas comme toi

Toujours aussi belle.

Le retour est doux dans tes bras.

Je quitte Myst.