En 1966, il travaille sur les traits et remplit 5 carnets de 28 pages : Les Traits (60x15 cm). C’est à l’occasion de la vente aux enchères de ces carnets à Londres chez Christie’s qu’il rencontre sa future femme Jennifer. |
Jennifer Backes est une jeune fille de 24 ans. Fille d’un riche banquier londonien, elle est très attirée par l’art. Pourtant, elle aura très peu d’influence sur la vie artistique d’Amarovich qui restera tout le temps seul maître à bord. Il l’épouse en 1967 à Londres. |
En 1968, son exposition au Guggenheim est un succès. Un grand nombre de tableaux lui sont achetés par de grands musées internationaux (Tokyo, Paris, Milan, Hambourg, Los Angeles, New York ...) dont notamment la série Phares qui est vendu 1.000.000$ au National Museum of Modern Art de Tokyo. |
Il profite de cet argent pour voyager un peu partout dans le monde en compagnie de sa femme. C’est l’occasion pour lui de retourner à Varsovie, la patrie de son père. Il est tout de suite attiré par l’architecture communiste très brute qui lui rappelle les temples de Rome. En revenant à New York où il s’est installé, il commence un travail sur les gratte-ciel qu’il expose fin 70 à Tokyo. |
Amarovich est bouleversé par la naissance de sa fille Jovana. Il lui vouera toujours une passion presque incestueuse. |
En 1972, il commence ses travaux sur les Masses et les Traits. Il se sert de nombreux ouvrages architecturaux se livrant notamment à une comparaison entre les ouvrages staliniens et les gratte-ciel new-yorkais. Dans une interview télévisée, il déclare " Elancé sur le sol : c’est l’administration, élancé sur l’air : c’est la barbarie. Ni l’un ni l’autre ne sont obliques. " Cette phrase politise son travail à son grand regret le cataloguant comme artiste engagé. Il s’en défendra le 10 février 1973 lors d’une conférence sur la neutralité de l’art. |
Lors de ses deux expositions à Los Angeles et à New York, il se montre comme un précurseur de l’art filaire. Il définit cet art comme " le dénominateur commun entre l’art abstrait qui suggère et l’art concret qui gère ". Il le met en pratique dans une série sur les monuments (Big Ben, la série Filaire, ...) . |
En 1975, la sortie de son essai Traits et Masses en plusieurs langues le propulsent comme grand théoricien de la simplification de la peinture. Il écrit dans l’avant-propos : " La toile, le papier, l’air et en général l’espace sont les uniques moyens de l’art. Sans eux, je n’existerai pas, ni moi-même, ni mon art. Soyons humbles, et vérifions à chaque instant, à chaque création, que l’art est périssable. L’espace n’est pas aussi libre que nous, entends-je ici ou là, pourtant notre liberté est cet espace. " |
L’année 1975 est particulièrement riche pour Amarovich. Elle se termine en septembre par une exposition en forme de rétrospective au Fine Arts Gallery de San Diego, très appréciée du public, des critiques mais aussi des artistes. |