Les changements de cap

(1977- 80)
Il passe l’année 1977 tout seul avec sa fille. Sa femme est retournée à Londres pour soutenir sa mère portant le deuil. Il commence un de ses plus grands travaux : d’un tableau à l’autre. Ce sont sept grands tableaux (6mx4m) qu’il peint simultanément mais qu’il fait évoluer dans des directions différentes.
Il écrit à ce propos : " Jamais, je n’ai fait un travail aussi important, jamais je ne me suis posé autant de questions sur la gestation d’une œuvre d’art. "
En 1978, l’exposition itinérante de ces sept tableaux Le tableau vivant parcourt le monde (Palais des Beaux-Arts, Pékin ; Kunstmuseum, Berne, Centre Georges Pompidou ; Musée National d’art moderne, Paris ; Indianapolis Museum of Art, Indianapolis). Toutes ses oeuvres se vendent atteignant des sommes extravagantes (2.500.000$ pour le tableau T7 au Palais des beaux arts de Pékin).
Pourtant, très apprécié des conservateurs, ce travail est très mal accueilli par la critique. Cette dernière ne comprend pas la progression du travail d’Amarovich ni pourquoi son travail sur les formats et les lignes s’est arrêté si vite. Amarovich se défend et déclare dans le Herald Tribune " Un artiste n’est pas un martyr de son travail, il croit en ce qu’il fait.". A la vue de ces mauvaises critiques, les conservateurs s’inquiètent et les propositions d’expositions se font plus rares.
T1, (1977)
Acrylique, Huile, (600x400 cm)
Museo de arte moderno, Buenos Aires
T2, (1977)
Acrylique, Huile, (600x400 cm)
Indianapolis Museum of Art, Indianapolis
Cependant, la fortune qu’il a accumulé depuis le début de sa carrière lui permet de vivre confortablement, mais ajoutera-t-il lors d’une interview au Times " Un artiste ne vit que par ses oeuvres, mais ses oeuvres ne vivent que par les expositions. "
En 1979, il reprend, à la grande satisfaction des critiques, son travail sur les masses et les traits. " Les lignes blanches sont la suite logique de Masses et Traits", écrit Irving Sandler (Arts Magazine, New York, mars 1979). Amarovich s’en dédit et estime que les critiques n’ont rien compris. Ses sautes d’humeur sont très mal appréciées. Il devra attendre 1980 pour exposer Les lignes blanches au Nassau Country Museum of Fine arts, musée auquel il lègue l’ensemble de l’exposition.
T3, (1977)
Acrylique, Huile, (600x400 cm)
Kunstmuseum, Berne
T4, (1977)
Acrylique, Huile, (600x400 cm)
Walker Art Center, Minneapolis
T5, (1977)
Acrylique, Huile, (600x400 cm)
La Medusa, Rome
T6, (1977)
Acrylique, Huile, (600x400 cm)
Moderna Museet, Stockholm
T7, (1977)
Acrylique, Huile, Collage (600x400 cm)
Palais des Beaux-Arts, Pékin 
Ligne Blanche 2, (1979)
Huile, (90x30 cm)
Nassau Country Museum of Fine arts, Nassau
Ligne Blanche 9, (1979)
Huile, (60 x 80 cm)
Nassau Country Museum of Fine arts, Nassau
Ligne Blanche 5, (1979)
Huile, (50x150 cm)
Palacio de bellas artes, Mexico
Ligne Blanche 3, (1979)
Huile, (100x100 cm)
Nassau Country Museum of Fine arts, Nassau