Suite à un tel succès, Brighter décide de s’arrêter de travailler fin 1960 pour se consacrer à la sculpture à part entière. L’argent qu’il a accumulé depuis 15 ans lui permet d’assurer à sa famille des jours heureux. Son père voit cela d’un mauvais œil mais sa mère l'encourage, car elle est fière qu’un artiste apparaisse enfin dans la famille. |
Le rythme de son travail s’accélère. Il apprend à sculpter le marbre et à le polir. Il les choisit minutieusement. Durant l’année 1961, il crée quatre grandes sculptures en marbre (Ozone, Triosphères, Budda, Cactus). Dans Budda, il introduit déjà des alliages complexes de matières (Verre et Marbre). Ses sculptures sont vendues à de grandes institutions de la ville pour des sommes importantes (en moyenne 100.000$). Toutes ses sculptures sont photographiées et commentées dans la presse artistique. Des expositions de ces photographies sont organisées dans divers musées (M.O.M.A., New York, Yale University Art Gallery, New Haven). |
Les critiques avec lesquels il parle souvent, lui conseillent d’augmenter sa production afin de pouvoir monter une exposition digne de ce nom. Il suit les conseils de ces " experts " comme il se plaît à les nommer. Il prépare ainsi pour 1965, une série de huit sculptures qu’il expose dans huit grands Musées Américains. Chacun de ces derniers s’engage à lui en acheter une, une fois la tournée terminée. Les musées qui l’accueillent sont étonnés par le personnage qui est peu représentatif des artistes de l’époque. Ils le prénomment d’ailleurs " l’ingénieur ". Qualité dont il se revendique, lui qui a la chance de vivre sa passion, à savoir la création d’objets tridimensionnels imaginaires. |
En 1967, lorsque la tournée s’achève, les musées achètent les sculptures aux enchères. Là, les prix s’envolent (1.500.000$ pour Metamorphosis). Il vend ses 8 oeuvres pour un montant de 6.000.000$. Il accède ainsi à une énorme richesse. Il en cède un tiers à la lutte contre le travail des enfants. Ses frères et sa mère sont ravis et son père s’excuse d’avoir douté de son fils. Mais, malgré ces succès, Brighter garde la tête sur les épaules et continue à travailler. |