Les espaces contraints

(1987-1990)
En 1987, il entreprend la réalisation de Egg. Il reprend son travail sur le verre. Pour cela, il fait appel à des anciens ouvriers de l’usine dans laquelle il a travaillé et qui sont maintenant à la retraite. Le travail est complexe, et les infrastructures onéreuses car la création d’une structure en verre de cette taille (250x180x180 cm), creuse de surcroît, n’est pas aisée. Il décrit ainsi cette sculpture : " Le verre est d’une fausse limpidité. C’est le vide qui donne les reflets. On attend d’un verre qu’il paraisse précieux. Il est comme l’acier lorsqu’il brille, un symbole de la technologie. En recouvrant de feuilles de marbre, les tunnels qui mène à la brillance, j’ai voulu rappeler que le verre et la technologie sont un héritage du passé. Ils sont donc ici matérialisés par la pierre. "
En 1988, avec Sky Receptor, il fait, là encore, une œuvre tournée vers l’avenir, le ciel en l’occurrence. Il défend le rôle de chaque matière : " Le marbre bleu est l’enceinte protectrice, par sa simplicité et sa richesse. Le plâtre blanc laqué est la matière énergétique qui sert à faire rayonner le cristal. Quant au cristal, précieux, il a le rôle fonctionnel de la sculpture, symbole de la précision des microprocesseurs actuels. " Sur ces deux sculptures, il tient particulièrement à l’éclairage qui permet selon lui, " de rendre toute la lumière " (en français dans le texte) sur  la matière.
Egg, (1987)
Verre et marbre, (250x180x180cm)
Entreprise Unilever, Chicago
Sky Receptor, (1988)
Marbre bleu, Cristal, Plâtre peint à la laque, (250x250x250 cm)
Entreprise I.B.M., Santa-Monica, Californie
En 1989, il crée Pistil. Cette œuvre est un calvaire technique. Il crée des pétales en cuivre dans l’atelier de métallurgie, il commande une sphère de marbre gris qui met près de six mois à arriver. Enfin, initialement prévue en verre, le pourtour n’a pu se faire qu’en résine. Il regrettera dans cette sculpture de n’avoir pu réaliser à cause de la technique le lien entre les trois éléments. Il en tire une morale : " La matière est souvent rabaissée au fameux rang de matière première. Essayons de la dominer avant de la déclasser ! ".
En 1990, il réalise Genesis, l’œuvre la plus mystique de Brighter et Integration, l’œuvre où il réalise sa sculpture la plus mixte : elle mêle le verre, le marbre et le métal. Il dira à propos de l’or qu’il utilise ici en feuilles que c’est, avec l’aluminium, un des seuls métaux et une des seules matières que l’on manipule de manière évidente.
Il expose en septembre 1990, ces cinq sculptures au M.O.M.A. de New York. A cette occasion, il publie un livre sur l’ensemble de son œuvre. Le livre et l’exposition sont un succès. Ces cinq sculptures sont vendues à des grands groupes industriels pour les immenses halls d’accueil de leurs gratte-ciel. Il les vend aux groupes : Elf-Aquitaine, General Motors, I.B.M., Unilever et Andersen Consulting.
Pistil, (1988)
Cuivre, Granit et Résine, (250x250x250 cm)
Entreprise General Motors, Detroit
Genesis , (1988)
Marbre vert et feuilles d’or, (250x250x250 cm)
Entreprise Elf-Aquitaine, Paris, France
Integration, (1989)
Marbre gris, Marbre Vert, Verre, Feuille d’or (250x200x100 cm)
Groupe Andersen Consulting, New York