Les impressionnistes

(1859-1863)
En 1859, Jean Merlin invite René à Paris. Durant l’été, ce dernier part trois mois découvrir la trépidante vie parisienne. Il est tout de suite attiré par les galeries d’art. Il y découvre des styles de peintures proches du sien. Dans les cafés, il prend contact avec le courant impressionniste. Il rencontre Pissaro, Sisley et Monet avec qui il se lie d’amitié. Dupré discute avec eux. Ils échangent leurs idées sur la notion de flou, les couleurs et le cadrage.
Ce séjour donne du courage à Dupré, qui reprend d’arrache-pied la peinture laissant peu à peu son travail à la pharmacie. Il entretient une correspondance importante avec ses trois amis. Monet lui écrit : " La peinture est un art d’observation, de mémoire et surtout d’impression. " Dupré lui répond : " Je cherche mon empreinte dans la nature. Je cherche à capturer mon impression. Les couleurs se mélangent et en ce moment, il me semble que je suis dans le vert. " En effet, tous les tableaux que Dupré peint durant cette période sont tous composés de verts très soutenus.
René Dupré rencontre en avril 1860 Virginie Varat, une fille de médecin. Il tombe amoureux d’elle et elle de lui. Elle apprécie particulièrement chez René sa poésie, sa peinture et sa complicité avec la nature. Ils se marient en juin 1860 et leur fils unique, Claude, naît en juillet 1861. René est plein d’affection pour son enfant et s’occupe de lui le plus souvent possible. Il le sensibilise à la nature en lui montrant la beauté des paysages et en lui apprenant la richesse des plantes.
Jardin à Notre-Dame de Bondeville, (1859)
Huile (150x150 cm)
Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
En 1861, le père de René Dupré meurt, lui laissant la pharmacie. René est alors tiraillé entre ses deux métiers. Il écrit à Sisley, en séjour à Louveciennes : " J’ai une famille entière à nourrir et je dois m’occuper de ma mère maintenant. J’aimerai, comme vous tous, vivre de ma peinture, mais il me semble que le destin en ait voulu autrement. " Ses trois amis lui écrivent et l’encouragent à vendre sa pharmacie pour les rejoindre à Paris. En septembre 1863, la mère de René meurt de vieillesse. René, soutenu par son frère, met la pharmacie en gérance lui permettant ainsi de gagner de l’argent " comme un bon propriétaire ", lui écrit ironiquement Pissaro. Lui et sa petite famille décide de partir s’installer à Paris.
Clairière à Saint-Etienne du Rouvray, (1860)
Huile (250x150 cm)
Musée d’Orsay, Paris
Clairière de la Forêt de Roumare, (1861)
Huile (250x150 cm)
Musée d’Orsay, Paris
Champ de blés à Bois-l’Evêque , (1862)
Huile (250x150 cm)
Metropolitan Museum of Art, New York