Monochromus

1986-1988
Fin 1986, après deux ans d’internement, elle sort de l’hôpital partiellement guérie de sa folie. Elle se joint à une association de jeunes artistes : Jung Experience. Elle s’y sent bien. La vie communautaire la satisfait : durant cette période, elle reprend la peinture là où elle l’avait laissé mêlant couleurs chaudes et intenses (La crique, L’asile, Le fou). Elle arrête désormais l’écriture.
Sa peinture est exposée dans de nombreux musées via l’association. (Institute of Arts de Southampton, Tel Aviv Museum de Tel Aviv, Scottish National Gallery of Modern Art d’Edimbourg). Elle est là reconnue à nouveau par la critique qui juge la force de la peinture de Maria Santarès mais qui est aussi plein de fascination pour la vie passionnée de cette artiste.
Cela l’encourage à revivre toute seule. En 1987, elle peindra les deux Diphormes. Cela l’inspire, et elle crée cette année-là la grande série Monochromus de huit monochromes qu’elle vendra au Museo espanol de arte contemporaneo de Madrid (2.200.000$). La critique apprécie tout particulièrement la disposition des monochromes au M.O.M.A. (retranscrit dans ce livre). En 1988, elle réalise de nombreuses expositions dans les grands musées internationaux (Stedelijk Museum à Amsterdam, Centre Georges Pompidou à Paris, M.O.M.A. de New York, Kunsthalle de Berlin, Museo espanol de arte contemporaneo à Madrid).
A New York, le 12 décembre 1988, lors d’une soirée avec des artistes underground elle reprendra de l’héroïne. Elle succombe le lendemain d’une overdose.
Le Stedelijk Museum d’Amsterdam a présenté une rétrospective en février 1990 retraçant l’ensemble de l’œuvre picturale et littéraire de Maria Santarès sous le nom Impulsions mortelles.
Diphormes I et II (1987),
Acrylique, 200x200 cm
M.O.M.A., New York
Monochromus MI
Monochromus MII
Monochromus MIII
Monochromus MIV
Monochromus MV
Monochromus MVI
Monochromus MVII
Monochromus MVIII
Monochromus (1987),
Acrylique 150x90 cm
Museo espanol de arte contemporaneo, Madrid