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" Yvan Taroff est un marginal du Pop Art. " Voilà ce que l’on pouvait entendre dans les bars underground de New York en 1967. En effet, loin, très loin, de la société de consommation poussée à l’extrême, Yvan Tarrof, ex-communiste convaincu, n’a pas cherché l’originalité ou la provocation d’alors. Son cheminement artistique a toujours tourné autour de l’organisation picturale par l’organisation naturelle. D’abord reclus au sol par la vie difficile qu’il a eu dans l’ex-URSS, il a imaginé ensuite le monde vu d’en haut. |
Lorsqu’il était à New York, il s’est orienté vers un travail autour de la matière sans pourtant jamais l’utiliser. " Contraste et trompeur comme New York ", disaient certains critiques de l’époque. |
C’est à Fès, en inventant le concept de sculptures planes qu’il a trouvé son plein épanouissement artistique. La trace de l’homme dans la nature fut le but ultime de Taroff : " Retranscrire dans ses oeuvres la réalité de la nature, une nature sculptée par la matière (les éléments) et par les hommes. " |
Taroff n’a pas beaucoup produit. Reste cependant l’impressionnante série Sculptures planes comptant 123 oeuvres. |
Nous avons ici choisi de vous présenter la vie d’Yvan Taroff et une sélection de ses oeuvres les plus marquantes. Elles permettent, nous l’espérons, de retranscrire à la fois la qualité plastique de ses oeuvres ainsi que la sobriété efficace de sa composition. |
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Jérome Fraissinet |