Fès, Sculptures planes |
1982-1992 |
La famille Taroff s’installe à Fès non loin des parents de Djamela. Cette dernière continue le violoncelle, parcourant le monde, laissant alors la charge de ses enfants à son mari et à sa mère. " Jamais, je n’ai rencontré une femme aussi préoccupée par ses petits-enfants, aussi soucieuse de la famille que ma belle-mère. ", confie-t-il au journal Beaux-Arts (mars 1983). |
Durant l’année 1982, Taroff acquière les rudiments de la sculpture, il apprend à sculpter la pierre au marteau et à l’acide. Ce n’est qu’en 1983, après de nombreux essais qu’il réalise sa première sculpture plane. Elle lui sera très vite achetée par le Musée d’Art Moderne de Casablanca pour 1.200.000$. Les critiques à la vue de cette seule sculpture se réjouissent de voir enfin un nouveau concept naître, qui plus est, original. Certains voient en ces sculptures planes une réminiscence des tableaux aériens. Taroff explique qu’il a essayé de recréer dans ses oeuvres l’atmosphère de la pierre retrouvée dans le sable du désert. Désert qu’il côtoie maintenant avec beaucoup d’assiduité, puisque une fois par mois, il s’y rend accompagné de ses trois enfants pour y passer une nuit sous la tente d’un touareg. Il explique ce qu’il a trouvé dans ce lieu au magazine Art Press : " le désert est un lieu très contrasté, le sable et la pierre sont en lutte permanente. La nuit et le jour se disputent le thermomètre tout au long de l’année. Pourtant, les hommes du désert, qui y vivent le jour, doivent faire avec la dureté du climat et de la végétation quasi absente. Ils ont ainsi su distinguer les signes fins du désert. J’essaie dans mes sculptures planes de retranscrire cette sensibilité par la création de micro-reliefs dans lesquels certains peuvent retrouver le travail hasardeux et méthodique du sable. Rien de mystique là dedans, une expérience de plus, c’est tout. " (Art Press, Octobre 1986) |
Sculpture plane n°5 (1982), |
Pierre peinte, 200x200 cm |
Tate Gallery, Londres |
Sculpture plane n°15 - Ville (1982), |
Pierre peinte, 200x100 cm |
Collection particulière |
Sculpture plane n°32 - Dunes (1984), |
Pierre peinte, 200x200 cm |
M.O.M.A., New York |
Sculpture plane n°41 - Vagues (1984), |
Pierre peinte, 200x100 cm |
Cincinnatti Art Museum, Cincinnatti |
Sculpture plane n° 57 - New York (1985), |
Pierre peinte, 200x200 cm |
Museo nacional de Bellas artes, Buenos Aires |
Sculpture plane n°59 - Fresque (1985), |
Pierre peinte, 200x100 cm |
Musée d’Art moderne, Casablanca |
Sculpture plane n°63 (1985), |
Pierre peinte, 200x200 cm |
Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris |
Sculpture plane n°65 (1986), |
Argile, 200x100 cm |
Collection particulière |
Sculpture plane n°71 (1986), |
Argile, 200x200 cm |
Palais des Beaux-Arts, Pékin |
Sculpture plane n°75 (1986), |
Pierre peinte, 200x100 cm |
Musée d’Art et d’Histoire, Genève |
Sculpture plane n°78 (1986), |
Argile, 200x200 cm |
Musée des Beaux-Arts, Osaka |
Sculpture plane n°81 (1987), |
Pierre peinte, 200x100 cm |
Collection particulière |
En 1988, Taroff réalise sa dernière exposition au Gugenheim à New York. L’exposition est un franc succès et nombre de musées internationaux achètent ses sculptures planes . Il vend notamment la sculpture Signes du désert 2.300.000$ au M.O.M.A. |
Yvan Taroff, grand fumeur, apprend en 1990 qu’il a un cancer. Il doit s’arrêter de peindre. Sa nouvelle famille est très proche de lui et l’accompagne jusqu'à sa mort le 7 décembre 1992. |
En octobre 1994, une rétrospective Yvan Taroff, le cartographe a eu lieu au Israël Museum à Jérusalem. |
Sculpture plane n°93 - Forêt (1988), |
Pierre peinte, 200x200 cm |
Musée d’Art moderne, Grenoble |
Sculpture plane n°100 - Signes du désert (1989), |
Argile, 200x200 cm |
M.O.M.A., New York |
Sculpture plane n°105 - Routes (1989), |
Argile, 200x100 cm |
The Solomon R. Guggenheim Museum, New York |