JUIN 1940 - ANNEXION DE L'ALSACE - LORRAINE.

Après l'Armistice de juin 1940, les Allemands annexèrent l'Alsace Lorraine, rouvrirent les Facultés à Strasbourg et enjoignirent aux professeurs et étudiants Alsaciens-Lorrains qui se trouvaient à Clermont-Ferrand de rentrer immédiatement dans leur " Mère Patrie", le Grand Reich.

Un certain nombre d'entre eux regroupés autour du Vice-Recteur Danjon, qui mit  alors toute son autorité et son énergie à convaincre Vichy de maintenir ouverte l’Université française de Strasbourg à Clermont-Ferrand, refusèrent catégoriquement toute idée de retour. Cette décision de  "non, jamais" des professeurs et des étudiants Alsaciens-Lorrains est très certainement une des toutes premières formes de Résistance.

Elle n’allait pas sans sacrifices, car certains se coupaient de leurs familles restées au pays. Elle impliquait de très grands risques, car il était évident que les Allemands ne pouvaient que les considérer comme des déserteurs et qu'ils le leurs feraient payer très cher, dès qu'ils en auraient l'occasion. La suite des évènements allait le démontrer.

Dans un premier temps, la rencontre entre professeurs et étudiants "non jamais" aboutit à l'initiative du professeur d'histoire Gaston Zeller au projet d'édifier immédiatement, sur les lieux de fouilles Gallo Romains de Gergovie, un chalet qui serait bâti de leur propres mains afin de servir de maison de vacances et de repos en fin de semaine pour ceux des étudiants dont la famille était restée en Alsace Lorraine.

   Chalet de Gergovie
Le chalet de Gergovie

Avec l'aide du Vice-Recteur Danjon et sous la haute directive du Gouverneur Militaire de Clermont-Ferrand, le Général  de  Lattre de Tassigny qui  avec beaucoup d'autorité avait pris le commandement des travaux, des professeurs et étudiants volontaires, auxquels il avait adjoint quelques hommes de troupes, édifièrent au cours de l'été 1940 un bâtiment forestier. Les participants à ces travaux, dont Jean Paul Cauchi, se surnommèrent les Gergoviotes.

Par la suite, d'autres étudiants Alsaciens Lorrains, qui eux se trouvaient en territoires annexés franchirent clandestinement les lignes de démarcations, pour rejoindre l’Université  française de Strasbourg et purent ainsi trouver un refuge provisoire dans le chalet le temps que le Mouvement de Résistance leurs procure de faux papiers.


       

2° PERIODE
:   OCTOBRE 1941 - IMPLANTATION DE DIFFERENTS  MOUVEMENTS DE RESISTANCE A CLERMONT-PERRAND

RETOUR AU CHAPITRE PREMIER