Une année d’animations

Introduction
Octobre 2002 Radio Alpilles
Novembre 2002 Colmar

Décembre 2002 Chevreuse 1

Février 2003 Chevreuse 2

Avril 2003 Bretagne

Mai 2003 Narbonne

Juin 2003 Grateloup

Extrait de Ouest-France, 11 mars 1999 :
Une classe du lycée Jean-Perrin rencontre un écrivain...
“Il parle de la guerre, des juifs, de sa vie, mais en blaguant. C’est agréable pour aborder un moment si dur de l’histoire”, reconnaît Émilie... “J’avais des idées préconçues, poursuit Cendrine. Je m’étais imaginé un vieux croulant alors qu’il est jeune et tout à fait moderne d’esprit”... “C’est un personnage extravagant et simple à la fois, ajoute Marion. Il nous a beaucoup fait rire”... Quoi qu’il en soit, ils ne sont pas rares ceux qui, à l’instar de Marc-Antoine, ont trouvé Jean-Jacques Greif “surtout très prétentieux”...

J’aime beaucoup aller faire le prétentieux dans les classes. En rencontrant mes lecteurs, je comprends mieux moi-même ce que j’ai écrit et je peux espérer faire des progrès.
Qui organise les animations? Parfois une ville, pendant un salon du livre. Ou bien une bibliothèque, un libraire, un documentaliste de collège, un professeur de français ou d’histoire.
J’appartiens à une association, la Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse, qui a établi des règles pour ce genre d’intervention, en accord avec les organisateurs habituels – enseignants, documentalistes, libraires.
La principale règle, c’est: pas plus de trois classes par jour.
Une classe, cela signifie une classe à la fois. Je peux effectuer un vrai travail, utile et fructueux, avec trente élèves. Si plusieurs classes sont réunies, il n’y a plus de dialogue, mais une conférence magistrale qui ennuie tout le monde.
En vérité, la Charte et les auteurs tolèrent quatre classes par jour. Je suis très enroué au bout de quatre classes. On m’a déjà imposé jusqu’à sept classes successives dans la même journée. C’est épuisant. J’ai l’impression d’être tombé dans un piège, mais je ne veux pas décevoir les élèves, qui n’y sont pour rien. J’ai envie d’arrêter les animations. Ce serait dommage.
Autre règle: les rencontres sont payées, 330 euros net par jour (361 brut). Les organisateurs qui rassemblent sept classes en une journée au lieu de deux économisent 361 euros et une nuit d’hôtel.
Les organisateurs remboursent les frais de voyage et d’hôtel. La Charte a obtenu que les auteurs voyagent en première au-dessus de 300 km, mais cette règle n’est pas toujours appliquée. Il arrive souvent que l’hôtel soit moche et bruyant. C’est embêtant, parce que les auteurs ont vraiment besoin de se reposer le soir dans un endroit calme et confortable. Tenir l’attention de trois ou quatre classes n’est pas facile. Les faire rire est très fatiguant.
Toutes ces règles ne servent à rien si les élèves n’ont lu aucun de mes livres. L’idéal, c’est que la séance soit consacrée à un seul livre et que tous les élèves l’aient lu. On peut alors discuter sérieusement des mécanismes de la création et de l’écriture.
Si les élèves ont lu des livres différents, c’est moins bien. Quand l’un d’eux pose une question sur Moi, Marilyn, ceux qui ont lu Le Ring de la Mort s’ennuient, et réciproquement.
La réalité est souvent très loin de l’idéal. Par exemple: les organisateurs m’ont assuré que toute la classe a lu mon livre, mais le professeur de français me dit qu’il en a seulement reçu un exemplaire le matin même de ma visite, si bien qu’il a juste eu le temps d’en lire le premier paragraphe aux élèves.
Pour éviter ce genre de gâchis, je demande que chaque professeur m’envoie un e-mail (greifjj@aol.com) ou me téléphone (01 48 87 57 36) au moins un mois avant la rencontre pour me dire quel livre il étudie et dans quelles conditions. Cette méthode présente l’avantage que je peux apporter des documents ayant un rapport avec le livre: manuscrits, photos, etc.
Que les élèves aient lu un de mes livres ou non, ils posent souvent des questions générales sur le métier d’écrivain. J’ai décidé de consacrer une page à ces questions habituelles. Si les élèves lisent cette page, ils auront plus de temps pour poser des questions spécifiques sur le livre, ou des questions entièrement nouvelles.
À la fin de la séance, je dédicace volontiers mon livre aux élèves qui l’ont apporté.

Pour lire une chronique occasionnelle de mes visites dans les classes, cliquez sur la flèche de droite.

 

 

Trois années d’entretiens

Introduction
Juin 2003 Jacques Delval
Octobre 2003 Marie-Aude Murail

Décembre 2003 Susie Morgenstern

Mars 2004 Jean-Claude Mourlevat

Juin 2004 Elvire Murail

Octobre 2004 Malika Ferdjoukh
Décembre 2004 Xavier-Laurent Petit
Mars 2005 Anne-Laure Bondoux
Juin 2005 Anne-Marie Pol
Octobre 2005 Yaël Hassan
Mars 2006 Guillaume Guéraud
Juillet 2006 Anna Gavalda
Septembre 2006 Evelyne Brisou-Pelen

Janvier 2009 Claire Ubac

Comme de nombreuses associations, la Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse a longtemps publié un bulletin, “Les Nouvelles de la Charte.”
J’ai tenu pendant trois ans une rubrique, intitulée “Oral de rattrapage”, dans les Nouvelles.Je posais une série de questions à mes collègues auteurs pour la jeunesse. Toujours les mêmes questions. Heureusement, ils ne répondaient pas tous la même chose.
Je réalisais de jolis dessins pour illustrer ma rubrique.
La publication des Nouvelles a été interrompue brusquement après le numéro de juin 2006. Pour faire des économies, les informations sont désormais publiées sur le site de la Charte. C’est ainsi que ’entretien avec Evelyne Brisou-Pelen est paru on-line et non sur papier.
L’entretien avec Claire Ubac a été réalisé pour un numéro que la revue Griffon lui a consacré en janvier 2009.

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