Mon parcours professionnel...
C.G.C.T. (Compagnie Générale de Constructions Téléphoniques)
Mon trajet professionnel à la C.G.C.T.
Fort d'un BEP en Télécommunications et Courants faibles, qui à cette date était le sommet de ce qu'il était posible d'apprendre sur les télcommunications hors des écoles d'ingénieurs, j'entrais à la C.G.C.T. (Compagnie Générale de Constructions téléphoniques) en juillet 1971.
Mon métier, à cette époque, s'exerçait en clientèle, de manière itinérante, et consistait à analyser les comportements anormaux ou non souhaités de commutateurs électromécaniques de type PENTACONTA équipant les clients et comportant de 50 à 800 lignes postes.
Le plus gros site dont j'avais la charge à ce moment équipait une multinationale américaine et comportait environ 800 postes d'usagers qui pouvaient se connecter à 72 circuits réseaux pour appeler vers la France et le monde. Ce site était composé de 21 baies d'environ 1m,20 de large sur 2m50 de haut. Chaque baie pesait plus de 700kg.
C'était un travail d'écoute des différents usagers utilisateurs, du directeur du site, de la standardiste consistant à dans un premier temps à essayer de comprendre dans quelles circonstances se produisait un incident. Ensuite, à l'aide de schémas et de diagrammes fonctionnels, il fallait identifier les organes mis en cause, puis procéder à des tests systématiques pour s'assurer du bon fonctionnement de chacun des organes jusqu'à localiser celui qui créat le dérangement.
Selon les situations et les défauts rencontrés, il fallait remplacer des bobinages, ou des contacts et procéder quelquefois à des réglages mécaniques afin de prévenir de futurs dérangements.
A partir de 1975, sont arrivés les premiers autocommutateursél ectroniques, dits à commande centralisée, équipés de microprocesseurs (Intel 8080). Ces systèmes révolutionnaient la téléphonie d'entreprise car ils offraient des fonctionnalités inconnues jusqu'alors, ou extrêmement lourdes à mettre en oeuvre,: conférence, rappel automatique, mémorisation des numéros fréquemment appelés etc...
Pour les techniciens ce fut aussi une révolution, la schématèque ne nous permettait plus de suivre les origines possibles d'un incident, nous passions d'un système où l'usager engageait des actions successives logiques pour obtenir une communication à un système programmé qui agissait toujours de même manière et faisait évoluer l'établissement des appels en fonction des évènements reçus (décrochage, numérotation, raccrcgahe de l'usager). Une nouvelle notion se mettait en place : le paramètrage.Il fallait en effet définir beaucoup de paramètres pour chaque usager du pabx et dans certains cas il pouvait y avoir des conflits non souhaités entre facultés attribuées à un usager.
La maintenance changeait également, pas question de réparer des cartes électroniques sur les sites clients, il fallait impérativement les renvoyer en atelier où des robots préprogrammés se chargeaient du test fonctionnel d'une catte.
En cas d'incident, il fallait donc remplacer la carte supposée en défaut, et ensuite s'assurer de la disparition de tout incident
En 1978, j'entrais au service Formation de la société, et je participais à la création collective des manuels et documentation des cours techniques destinés au personnel de la société ou aux clients privés ou publics, EDF, SNCF de l'entreprise. J'animais également les sessions des différents cours dont j'avais la charge.
En 1987, la C.G.C.T. est morcelée, la partie dite "publique"(fourniture de centraux et de matériels pour les P.T.T., future France Télécom) passae sous le contrôle commun de ERICCSON et de MATRA pour s'appeler MET et la partie "privée" (liée aux installations pour les entreprises) est rachetée par MATRA. En décembre 1987, c'est le licenciement économique...