Les Bâtisseurs d'Empire ou Le Schmürz par La Compagnie Rim.

L'histoire

Poursuivie par un bruit terrifiant, une famille entière accompagnée de leur "Schmürz" se voit contraints de déménager d'étage en étage chaque fois plus petit jusqu'à ne former à la fin plus qu'une seule pièce minuscule, tandis que ses membres un à un disparaissent ...

Une pièce absurde à l'univers étrange ...

Ecrite en 1957, cette pièce est la toute dernière pièce de Boris Vian. Une critique acerbe de la société bourgeoise de l'époque. Une pièce qui, malgré son humour omniprésent, dérange, provoque une sorte de malaise. Parmi toutes les pièces de Boris Vian, "Les bâtisseurs d'empire ou Le schmürz" est sans nul doute la plus sombre, la plus réussie aussi. Une pièce à l'univers étrange où les personnages évoluent tels des automates vers leur fin innéluctable.

A l'instar des pièces de Eugène Ionesco où tout se multiplie, ici, c'est exactement l'inverse : tout s'appauvrit, se délite, se réduit à une peau de chagrin. Constat terrible et sans appel que tout est vain, qu'il n'y a pas d'issue possible et que l'espoir n'est plus permis. Il n'y a pas d'autres alternatives que la mort pour se libérer de cette machine implacable.

Anticonformiste, révolté. Touche à tout. Visionnaire. Boris Vian était bien plus qu'un artiste provocateur, il préfigure la société dans laquelle nous vivons où l'homme est écrasé par un système d'aliénation.