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Comment gagner de l’argent avec un site de presse sur Internet  ? Et surtout comment ne pas en perdre  ? Les groupes de PQR s’activent pour trouver la bonne formule

Vous avez dit rentabilité  ?
"Notre ambition n'est pas de gagner de l’argent, mais d'en perdre le moins possible."  Sud Ouest

 

"L’autofinancement, je n’y crois pas beaucoup. Comment faire de l’argent  ? Il n’y a que deux ou trois journaux dans le monde qui en gagnent grâce à leur site internet. Notre site est un produit d’appel : nous espérons attirer les annonceurs et exploiter les retombées. Et nous réfléchissons sur l’information à la carte. "  Nice Matin

 

"Nous sommes très loin d’un modèle de rentabilité."  Radio France

évelopper un site de presse de proximité sur Internet, c’est bien. Gagner de l’argent avec, c’est mieux. Que celui qui a la solution la fasse breveter. Il trouvera une multitude d’acheteurs. Evidemment, se contenter d’une déclinaison internet de la version papier ne coûte rien, ou presque. Mais faire un site, un vrai, avec du son, de la vidéo, en bref, un contenu exclusif, c’est lourd à mettre en place sur un plan financier, surtout sans garantie de rentabilité. En effet, sur Internet, la gratuité règne.

Pour que l’internaute mette la main à la poche, il faut lui proposer une information bien précise, qui corresponde à ses besoins, en gros pratiquer le one to one. Autrement dit le journal à la carte. " Et que je vous achète toutes les informations sur les résultats sportifs. " " Et que nous vous vendons un soupçon de faits divers... " 

Si tout le monde y pense, personne n’a mis ce système en pratique à l’heure actuelle. D’ailleurs, la PQR est-elle réellement capable d’ajuster son information à des publics précis  ? Jusqu'à présent, elle procédait à la synthèse de l’attente de ses lecteurs et essayait de trouver son dénominateur commun. La lourdeur industrielle de l’édition papier l’empêchait de diversifier ses produits. Support beaucoup plus souple, le Net ne souffre pas de cette contrainte.

La pub ne suffit pas
Autre source possible de financement, les archives payantes. Le quotidien Le Monde a mis la formule en pratique, mais son contenu s’y prête mieux, a priori. A part quelques universitaires, qui serait prêt à payer pour connaître le déroulement de la dernière manifestation des viticulteurs à Saint-Emilion  ?

Heureusement, il y a la pub. Traditionnellement, elle assure un bon tiers des revenus de la PQR, en complément des ventes de l’édition papier. Sur le Net, l’affichage de mille bandeaux publicitaires se facture entre 50 et 650 francs, en fonction de la cible et de l’emplacement sur la page. Des chiffres intéressants, certes, mais qui ne semblent pas suffire à assurer ne serait-ce que l’autofinancement d’un site de presse locale.

La solution miracle n’existe pas. Alors reste la mise en place des cityguides, à vocation plus commerciale et donc plus rentables. Mais là, on n’est pas vraiment dans le site d’information purement journalistique


Pages de pub
www.pqr.org www.web66.net
Web66 et PQR.org, deux régies publicitaires en ligne proposent leurs services à la presse locale.


 
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