Une > Dossier n°3 : les droits d'auteur sur Internet / l'affaire du Progrès  
     
 

"Ceux qui ne tirent pas de leçons de l'Histoire sont condamnés à la revivre" John F. Kennedy. Deux ans après, “l’Affaire des DNA” sur la double publication fait toujours école


e 18 juin 1999, pour quatre salariés du Progrès de Lyon, la coupe est pleine. Avec l’appui du Syndicat national des journalistes (SNJ), ils décident d’assigner leur journal devant le tribunal de grande instance de Lyon.
Principal motif de la plainte : faire dire et juger que la SA Groupe Progrès ne possède que les droits de première publication des articles.

Les journalistes accusent leur journal de contrefaçon, soulignant que Le Progrès diffuse certains de leurs articles sur le Minitel et sur Internet sans leur payer de droits. La direction du journal se défend et invoque le concept d’œuvre collective et que par application du CPI (article L113-5) elle serait investie des droits d’auteur.

Le Tribunal veut bien comprendre que les versions électroniques et papier du Progrès résultent du même journal, seulement voilà, les différences entre les deux supports sont trop importantes. A commencer par le service des archives : une sélection de 300 articles sur 1200 sont consultables sur Internet. Selon le tribunal, la direction aurait dû passer un accord avec chacun des journalistes concernés.

Vient ensuite la question des lecteurs. Le tribunal estime que sur Internet le lectorat dépasse la zone habituelle de diffusion du journal papier. Aussi, le 21 juillet dernier Le Progrès a-t-il été condamné pour violation des droits d’auteurs. Une affaire à suivre, la direction ayant décidé de se pourvoir en cassation


 www.leprogres.fr
Le Progrès en ligne.
 www.legalis.net/jnet/decisions/dt_auteur/jug_tgi-lyon_210799.htm
Le compte rendu du procès.


 
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