" Une fois mes études achevées, je suis resté pigiste pendant trois ans et demi, raconte-t-il. J’ai multiplié les stages et les piges en radio, télé et presse écrite. " Cette expérience enrichissante se révèle être un précieux atout aujourd’hui. En tant que journaliste multimédia, Paul-Marie se doit de maîtriser tous les supports traditionnels de la presse.

"  Internet, synthèse de tous les supports journalistiques " 
 " Internet fait la synthèse de toutes les techniques journalistiques, analyse le jeune homme. Regardez les radios sur le net : Europe 1, RTL... Elles proposent toutes un contenu écrit. Et la presse écrite envahit elle aussi l’audiovisuel. Sur la toile, on assiste à une convergence de tous les médias sans prédominance des uns par rapport aux autres." 

Internet est un média très souple. En télé, radio ou presse écrite, changer les choses demande du temps. Pas sur le net. Les techniques évoluent trop vite pour que le contenu se sclérose. " J’aime la souplesse de ce nouveau support, confesse Paul-Marie. Quand un journaliste démarre sa carrière, il commence par choisir entre l’écrit et l’audiovisuel. Moi je ne suis pas obligé de me cantonner dans un genre. " 

Journaliste multimédia,
c’est aussi choisir de nouveaux angles
Journaliste multimédia, c’est surtout une manière différente de traiter un sujet. Dans le choix des angles, d’abord : ils doivent se différencier de ceux quotidiennement développés par la PQR, pour s’adapter à un public plus jeune. Mais aussi dans la technique utilisée. Une interview sera résumée en une quarantaine de lignes mais pourra tout aussi bien s’accompagner d’un reportage d’ambiance en vidéo. " Ainsi, l’internaute prend mieux conscience de l’événement . Cela permet d’accrocher le surfeur, naturellement zappeur. " 

Un tel travail demande plus de préparation, que ce soit en amont de l’enquête ou lors de la mise en forme du sujet. Seul journaliste multimédia de la rédaction, Paul-Marie part trop peu en reportage à son goût, engoncé qu’il est dans les contingences techniques.

" Notre site nous permet de toucher un public plus jeune " 
Si le jeune homme utilise un nouveau support, il reste un fervent partisan du papier : " Le premier réflexe que j’ai est de lire mon journal. Question de génération sans doute, même si je travaille indifféremment d’un support à l’autre. Avant d’occuper mon poste de journaliste multimédia, j’ai d’ailleurs commencé par exercer en agence. " Paul-Marie Pernet ne se fait pas de soucis pour l’avenir de la presse quotidienne régionale. " Internet vient en complément de l’édition papier. Notre site nous permet simplement de toucher un public plus jeune, celui des universités par exemple, qui n’aura pas forcément le réflexe d’acheter son quotidien local tous les matins. " 

Quand à son futur, Paul-Marie reste prudent : " Cela fait maintenant un an que je travaille à plein temps sur la toile. Mon avenir est là. Mais vous savez, le long terme sur les nouvelles technologies c’est dix mois. Alors... " .