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Guy Hervy, secrétaire général de l'Institut CGT d'histoire sociale de Paris, nous apporte les précisions suivantes :  
 

En vérité la reprise de la Bourse du Travail semble s'être faite en deux fois.
Le 20 août 1944, au matin, et non le 19 (la plaque apposée dans l'immédiat après-guerre a fait coïncider cette reprise avec l'appel à la grève de l'Union clandestine des syndicats de Paris), des militants membres des milices patriotiques viennent à la Bourse et en chassent les directions syndicales officielles engagées dans la Charte du travail.

L'artillerie de la Caserne Prince Eugène ouvre le feu, les résistants évacuent par les toits.

Le 21 août, la pression de l'armée allemande interdit toute tentative de reprise.

Le 22, au cours des premiers combats en vue de fixer, puis d'encercler la garnison allemande dans la Caserne, des résistants mieux armés reviennent, dirigés par Georges Julien, du syndicat des boulangers, et Auguste Lemasson, du syndicat de la construction.

Le détachement composé sur place, à proximité de la place de la République et de la rue Boulanger, comprenait, outre les deux professions déjà citées, des FTP des services publics de Paris (employés municipaux et employés de l'Assistance publique) et des transports parisiens. Ils font de la Bourse du Travail un point d'appui du dispositif militaire encerclant la Caserne Prince Eugène.

   
Un grand merci à Guy Hervy pour ces très intéressantes précisions

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