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      Georges Dukson, 22 ans, vient du Gabon où son père ancien combattant de la Guerre 14-18 est instituteur. Il s'engage en 1939, nommé sergent il rejoint la métropole et participe à la campagne de France.

Fait prisonnier en juin 1940 il est envoyé en Allemagne. En 1943, après plusieurs tentatives malheureuses, il parvient enfin à s'évader en compagnie d'un camarade de captivité qui lui donnera, en rentrant à Paris, un travail de chauffeur- garçon de courses dans son entreprise; pour plaire à une jeune employée d'une pharmacie près de l'Opéra il n'hésite pas à commettre quelques larcins et doit disparaître quand son patron s'en aperçoit;

        Il s'installe alors dans un  hôtel des Batignolles où pour vivoter il doit se livrer à quelques petits trafics.

        Le 19 août 1944 les FFI s'emparent de la Mairie du 17° arrondissement, Georges Dukson offre alors ses services et ses connaissances de sergent de l'Armée française;

        Il forme un groupe de volontaires et participe à tous les combats de la rue Boursault : c'est lui qui escorte le char Somua en patrouille, c'est lui qui blessé au bras par balle et ne pouvant plus tirer au revolver s'empare de grenades et retourne au combat.

       Sa tenue d'insurgé très particulière (chemise blanche largement échancrée, pantalon retroussé et pieds nus) le rend reconnaissable sur de nombreuses photos de l'insurrection, il est surnommé "le lion noir du 17°" ou encore "le héros du 17°" et affiche à son tableau de chasse plusieurs camions récupérés et de nombreux soldats ennemis tués.

       Il est rapidement nommé adjudant puis sous lieutenant des FFI. Un pari le pousse même à s'infiltrer dans le cortège du Général de Gaulle sur les Champs Elysées le samedi 26 août.

       Georges Dukson a perdu le sens de la mesure, il est devenu une célébrité dans son quartier et ne peut retourner à sa misérable vie après la Libération.

       Réquisitionnant un ancien garage allemand rue de Constantinople il s'occupe avec ses hommes à en revendre le stock complet au marché noir, puis se lance dans des "perquisitions", vols et autres abus de confiance.

       Sur ordre des autorités militaires, des FFI viennent procéder à son arrestation et le conduisent à la prison Mont Valérien; profitant d'un arrêt Georges s'enfuit mais est abattu d'une balle qui lui fracasse la cuisse; conduit à l'hôpital Marmottan il meurt pendant l'opération.

 

 

pari tenu :

Georges est pris en photo sur les Champs Elysées

près des généraux de Gaulle, Koenig et Leclerc

 

 

René Dunan : Ceux de Paris août 1944

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