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Au Sénat, dans les Jardins du Luxembourg, sont retranchés environ 600 soldats allemands dont quelques troupes SS bien décidées. L'attaque sera menée par les FFI (sous les ordres du colonel Fabien), la 2° Division Blindée (un détachement du lieutenant colonel Putz et l'escadron de protection du général Leclerc aux ordres du capitaine de Boissieu) et quelques éléments américains. Elle est lancée à 14h00 et sera particulièrement meurtrière. A la lecture de l'acte de capitulation du général Von Choltitz, le colonel commandant la place accepte enfin de baisser les armes à 18h30.

 

Jean Arnould, gersois de 24 ans, se faisant appeler Portier, affecté au peloton du 12°Cuir de l'escadron de protection du QG 97 aux ordres du capitaine de Boissieu, conducteur du M8 obusier "La Couleuvrine" n°95587 est mortellement blessé en  tentant de pénétrer dans les Jardins par l'entrée donnant sur le boulevard Saint-Michel en face du métro Luxembourg; pour le récupérer sous la mitraille ses camarades seront obligés d'écarter en force les grilles.

 

 

Agé de 19 ans, soldat des FFI du 15°arrondissement Raymond Bonnand est tué à la hauteur du  105 boulevard Saint-Michel.

Originaire de Neuilly Plaisance, adjudant des FFI du 5° et membre du Mouvement de Libération Nationale, Jean Bachelet est mortellement blessé à la hauteur du 79 boulevard Saint-Michel, transporté à l'hôpital du Val de Grâce il y décèdera le lendemain

 

Spahi au 1° RMSM Pierre Bounin est tué  62 boulevard Saint-Michel. Il sera enterré comme la majorité des soldats de la 2° DB morts à Paris au cimetière de Pantin.

 

 

 

 

Agé de 22 ans, soldat des FFI du groupe Poulain de la compagnie Barat-de-Sars, Robert Faille est tué devant le 64 rue Monsieur-le-Prince, son cadavre sera transporté à l'hôpital Sainte-Anne.

Agé de 20 ans, fils du capitaine de vaisseau Guierre écrivain maritime assez réputé avant guerre, Jacques Guierre étudiant et soldat des FFI du 9° est chargé de surveiller les abords du Jardin du Luxembourg du côté de l'Odéon; il est mortellement blessé à 13h40 place de l'Odéon en sortant du café Arbeuf où il vient de se restaurer rapidement avant de reprendre son poste; transporté au poste de secours de l'Ecole de Médecine il y décède quelques instants plus tard.

son père fera paraître en 1947 une  plaquette à sa mémoire ......

 

 

 

Sergent des FFI de Fontenay aux Roses, Jean Lavaud est tué 55 rue d'Assas; son corps est transporté à l'hôpital Cochin.

 

 

 

 

 

Agé de 20 ans, chasseur de la 2°cie de combat du 501° RCC, André Lozet est mortellement blessé à la hauteur du 73 boulevard Saint-Michel; transporté à l'hôpital du Val de Grâce il y décède le lendemain.

 

 

Agé de 28 ans, chasseur de la 2°cie du 501° RCC détaché à l'escadron de protection QG 97, Jean Revers est mortellement blessé à la hauteur du 66 boulevard Saint-Michel; transporté à l'hôpital du Val de Grâce il y décède quelques heures plus tard. Agé de 46 ans, le lieutenant Martinet est mortellement blessé devant le 64 boulevard Saint-Michel et décède quelques instants plus tard au poste de secours de l'Ecole de Médecine.

 

 

 

 

Trouvèrent aussi la mort durant cette attaque :

-André Corler, 27 ans, adjudant à la 2° cie du 501° RCC abattu d'une rafale de mitraillette alors que de la fenêtre d'un immeuble place Edmond Rostand il guide le tir du char Lutzen

-deux victimes civiles (non encore identifiées) mitraillées devant les 82 et 86 rue Bonaparte

-un FFI de Châtenay Malabry

-Georges Trullemans soldat des FFI de Puteaux

-Charles Palant, 45 ans, tué 3 avenue de l'Observatoire

-Jean Montvallier Boulogne, 24 ans, FFI du 14° arrondissement  mortellement blessé devant le 60 boulevard Saint-Michel et décédé quelques instants plus tard au poste de secours de l'Ecole de Médecine.

-Charles Chambon, gardien de la paix du 5° arrondissement, marié et père d'un enfant, est très grièvement blessé aux cuisses par une balle explosive alors qu'il fait une liaison, rue Soufflot, avec le lieutenant Sarran des FFI du 5°. Chef de pièce de DCA marine il s'était distingué lors de l'affaire de Dunkerque. Il décèdera de ses blessures le 18 juin 1945.

 

 

 

Dès le lendemain, sur la foi de plusieurs témoignages, des fouilles sont entreprises dans les allées du Jardin. Les allemands auraient exécuté des prisonniers faits les premiers jours de l'insurrection. En effet une fosse commune est mise à jour : 7 cadavres sont exhumés. Sur cette photo on en voit six, le photographe de l'identité judiciaire n'a pas attendu que le cadavre d'Henri Bessot soit remonté.

-Louis Gallon, 23 ans

-Jean Robeaux, 40 ans, soldat des FFI du Front National du 5° arrondissement

-Marcel Huttin, 21 ans

-Henri Bessot, membre de la Défense passive et volontaire FFI

-Jean Dugarreau, 34 ans, gardien de la paix

-Arthur Pothier, 41 ans, gardien de la paix

-André Monnier, 35 ans, gardien de la paix

tous les trois des Services techniques de la Préfecture de Police

 

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