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Pour protéger la Préfecture de Police une barricade est érigée de l'autre côté du quai devant le Square Viviani. On utilise les carcasses des premiers camions incendiés sur le Quai Saint Michel et les sacs de sable de la Défense Passive. |
Nous sommes le 21 août 1944, il est environ 10h00. Des voitures de police ont sillonné les rues pour annoncer qu'une trêve a été conclue. Interdiction de tirer. Les défenseurs prennent le temps de poser pour le photographe (Pierre Debure). On reconnaît casqué le gardien de la paix André Vannereau et juste à côté de lui chemise claire et cravate sombre le gardien de la paix Georges Rouzé tous les deux du commissariat du 5° arrondissement.
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Un side-car allemand arborant un drapeau blanc se présente devant la barricade. On le laisse passer. Une vingtaine de mètres plus loin il s'arrête et ses occupants arrosent la barricade à coups de mitraillettes : huit morts dont trois FFI non identifiés. De nombreux FFI participèrent aux combats en bras de chemise et sans aucun document d'identité sur eux. Cela expliquera le nombre élevé d'inconnus tant sur les plaques commémoratives que dans les cimetières. |
Cette trêve ne fit pas l'unanimité du côté français. Du côté allemand si le général Von Choltitz pouvait donner des ordres à sa garnison, il n'avait aucun pouvoir sur les troupes de passage refluant du Front de Normandie. Elle ne fut donc pas totalement appliquée mais permit quand même l'occupation des principaux édifices gouvernementaux sans trop de difficultés. |