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J'ai rencontré Mr Hitler place de l'Opéra
C'est un major de la police américaine. It's not a gag ! comme disent nos amis américains. Vous l'avez peut-être croisé, sans le savoir, sur les Grands Boulevards. Et nous ne parlons pas de photo ni de ces effigies plus ou moins grotesques du "bel Adolf" que la foule vengeresse promena dans la capitale avant de les jeter aux poubelles. Monsieur Hitler m'a parlé ou, plus exactement, il m'a adressé quelques mots au G.Q.G américain de Paris. Mais par contre il s'est refusé à toute interview. -Adressez-vous à vos confrères américains, m'a-t-il dit, ils sauront vous renseigner; ils ont suffisamment raconté d'histoires à mon sujet. Il faut vous dire que ce monsieur Hitler est un personnage doublement connu de l'armée américaine. Il n'est autre que le major adjoint du commandant de la MP, la military police. Et c'est un homme particulièrement occupé. Aussi, si parmi nos lectrices se trouve une bonne sténo-dactylo français-anglais (ou plutôt américain), elle pourrait lui rendre le meilleur service. C'est lui-même qui nous l'a demandé. Ce serait un bon patron que le major Paul Hitler. Il n'a rien d'épileptique comme son triste homonyme. C'est un gros et fort homme, d'une cinquantaine d'années, un peu chauve et rasé, calme et très jovial. Il n'a qu'un défaut pour une secrétaire : il ne parle pas un traître mot de français et son accent nasal, très accentué, est difficilement compréhensible pour qui n'a pas vécu auprès des hommes d'affaires de Wall Street. Rien d'un militariste non plus. Et pourtant, il y a trente-deux ans qu'il sert dans l'armée. Pendant quinze ans, avant cette guerre, il fut sergent-major. Aussi, je présume qu'il a un profond mépris pour celui qui, somme toute, ne parvint jamais plus loin qu'au grade de caporal. Raymond Vanker |
j'aimerais bien savoir ce que Paul Hitler est devenu ...
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avril 2005 : Patrice Gastineau a retrouvé la trace du major Paul Hitler |