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... Avenue d'Italie, là où se trouve aujourd'hui une succursale du Printemps ... une esplanade de béton ... des lettres énormes ... Manufrance ... Champion que sais-je ... c'était, avant, une suite d'immeubles lépreux. De l'un d'eux on avait, paraît-il, tiré sur les Alliés ... sur les FFI au milieu de la foule. C'est au moment juste où j'arrive ... On m'interpelle à cause de mon casque, mon brassard, ma sulfateuse. "Là-haut ! Un tireur ! Montez vite !" On me désigne le dernier étage ... le quatrième. Le tireur est là, dit-on ... que j'aille le déloger le salaud ! Un milicien ! Un traître ! Dans l'escalier il y a déjà des amateurs ... des mecs à brassard, casqués, armés de fusil, mitraillette ... Ils se bousculent pour monter à l'assaut dans l'escalier sombre, étroit ... le mur cloqué de moisissures. Ca hurle tout d'un coup tandis que je grimpe, me fraye un passage. Ils l'ont pris le félon, le collabo flingueur ... ils le propulsent entre les étages comme un ballon ... les coups pleuvent ... les vociférations. Il m'arrive sur l'alpague lorsque j'atteins le troisième. Pas le temps de le détailler ce lascar, me faire une idée ... On l'attrape ... ça part de partout ... le sang gicle ! Il rebarre, descend en voltige vers le deuxième ... Simplement, il ne me semble pas tout jeunot pour un milicien ... des cheveux blancs ... Ce serait le Maréchal en personne, j'en serais pas plus étonné. Je monte encore un étage ... Pourquoi ? Duraille à expliquer ... la curiosité peut-être ? |
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| Ca s'agite au
quatrième ... les gens se bousculent devant la porte ... l'appartement
d'où tirait soi-disant cet homme ... ça respire pas la richesse en tout
cas sa piaule ... deux petites pièces, du linoléum par terre ... le Godin
... une pauvreté à l'encaustique ... à la chandelle refondue. Pas
tellement le temps de vous dépeindre ... déjà ça fouille autour, retourne tout ...
le lit, les placards ... des FFI, des voisins ... n'importe qui rentre.
Dehors on crie à mort ... une tempête ... je me faufile jusqu'à la
fenêtre. J'y parviens au moment où on le précipite sous un Sherman, ce
prétendu tireur ... milicien ... collabo ! Il est porté à bout de bras par
la multitude hurlante ... On le jette littéralement comme un sac, comme un
paquet ... la foule pousse une sorte de beuglement. L'homme, on ne
l'entend même pas ... il ne doit pas avoir le temps de se rendre compte de
ce qu'il lui arrive ... je le lui souhaite ... j'ai mal pour lui ! Tout ça
encore se déroule si vite ! Après le passage du char les gens font cercle
... regardent la bouillie humaine sur le bitume ... l'horreur ! Je me
recule, me heurte à des pillards qui déménagent déjà la canfouine.
Fébriles, ils sont ... ils déblatèrent tout en faisant main basse, se
disputant quelques provisions dans le buffet ... du sucre, des nouilles
... des pommes de terre. "Il se gavait, l'ordure !" ça commente ... ils se
justifient les justiciers chouraveurs. Je suis pris d'un immense dégoût
devant ce spectacle ... un recul soudain ! Plus du tout je me sens dans la
course. A regarder tous ces cupides qui sortent d'où ... qui profitent de
l'occase pour rogner n'importe quoi comme des rats ... ça m'achève ! Je me
tire ... je décambute ... ça me suffit, j'ai envie de rentrer, de
m'enfermer ... je ne sais pas au juste. En bas, autour de la loge de la
concierge ... une mêlée ... ça braille, vitupère ... une femme éructe,
bave, se convulse. On l'emporte dans le bistrot d'à côté. C'est la fille
du pépère qu'on vient de lyncher, de laminer sous le char. Pas possible
qu'il ait tiré de sa fenêtre ! On n'a pas trouvé de fusil chez lui ... et
puis ce n'était pas dans ses opinions. Avant la guerre, il était
socialiste SFIO ... il militait ! Ca ne prouve rien ... on rétorque ...
dans le brouhaha, la confusion ... une masse de gens qui s'agglutinent
devant le troquet. Doriot était bien communiste, ça ne l'a pas empêché de
se déguiser en Boche ! On dit que personne n'a tiré, que c'est des FFI
entre eux qui se sont pris pour des miliciens. Sur l'avenue, les tanks
américains poursuivent leur avance ... continuent de réduire les restes du
bonhomme ... de le mixer avec la poussière, les crachats ... la poudre.
C'était une erreur, alors ... une monstrueuse erreur ... il s'en produira
d'autres, bien sûr ... un peu partout. Les combattants du petit bonheur (1977) |
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| Alphonse Boudard
décrit avec précision l'atmosphère qui régnait alors dans Paris. Les
tireurs sur les toits, miliciens désespérés ou soldats allemands, semèrent
le trouble dans la capitale. La fusillade à la cathédrale Notre Dame, le
26 août, créa un véritable mouvement de panique et s'il n'y eut
pratiquement pas de blessures par balle nombreux furent les badauds
piétinés par la foule. On cite le cas d'une femme qui faisait le coup de
feu, perchée dans un arbre vers le quai d'Orsay, son bébé au bras ...
ailleurs des FFI envoyés pour déloger les tireurs furent pris pour cibles
... Mais Alphonse Boudard raconte aussi, dans cette scène, que les FFI qui interviennent en profitent pour piller l'appartement ... Alors ? Cet homme a-t-il été victime d'une "erreur monstrueuse" ou des R.M.S (résistants du mois de septembre), appelés aussi résistants de la vingt-cinquième heure, qui, ayant beaucoup de choses à faire oublier, furent les plus zélés épurateurs et se spécialisèrent dans la tonte publique de femmes soupçonnées de collaboration "horizontale" ?
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Cette "guerre des toits" fut,
hélas ! l'occasion de bien des méprises qui endeuillèrent tragiquement
cette journée inoubliable. De son balcon de l'avenue d'Italie, Max Goa, le
dentiste qui faisait pousser des radis pour offrir des crudités aux Juifs
et aux aviateurs alliés qu'il hébergeait, avait toute la journée regardé
passer les chars de Leclerc. Comme beaucoup de Parisiens, Max et Madeleine
Goa décidèrent de déboucher leur unique bouteille de champagne pour
célébrer cette libération qu'ils avaient attendue avec tant d'espoir. A
cet instant, du toit d'en face, partirent des coups de feu. Max se
précipita sur le balcon et, prenant sa longue-vue, se mit à scruter les
toits. Dans la rue, quelqu'un montra du doigt le petit balcon où venait
d'apparaître cette silhouette armée d'un objet noir et se mit à crier :
"C'est lui, c'est lui !" A ces mots, trois FFI se précipitèrent dans
l'immeuble et firent irruption chez les Goa. S'emparant du dentiste et de
sa femme, les FFI les poussèrent dans l'escalier et les jetèrent dans la
rue où la populace hurlante commença à les rouer de coups. Conduits à la
mairie du XIIIème arrondissement pour "être jugés devant un tribunal du
peuple" Max et Madeleine Goa nièrent de toutes leurs forces le crime
insensé qu'on leur attribuait. Mais dans la rue, la populace assoiffée de
vengeance et de sang criait : "A mort !" Max Goa lui fut livré. Alors une
scène atroce se déroula. Des mains haineuses empoignèrent l'innocent
dentiste et le jetèrent sous les chenilles d'un Sherman qui passait à
toute allure. Pendant ce temps, après une parodie de jugement, un peloton
d'exécution abattait Madeleine Goa. Le lendemain, le corps tuméfié et
sanglant de la petite résistante qui avait sauvé tant de Juifs et
d'aviateurs sera jeté devant la porte de son immeuble avec un écriteau sur
la poitrine : "Traître à la Patrie". Paris brûle-t-il ? (1964) |
| Plus avant dans
leur livre, Dominique Lapierre et Larry Collins précisent que Max Goa
demeure 34, avenue d'Italie. Effectivement sur l'annuaire des Postes de
1941 on découvre un Mr Goa, prothésiste dentaire, téléphone Gobelins 25 30
à cette adresse. Manifestement il s'agit du même épisode même si l'issue diffère un peu. Boudard écrit que l'homme, poussé dans les escaliers, est immédiatement précipité sous les chenilles du char, Lapierre et Collins disent que Max Goa a été d'abord conduit à la Mairie du XIIIème pour y être jugé.
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L'Hévéder a vu comme ils s'y prenaient, un matin. Il avait été envoyé en corvée, de très bonne heure, dans les jardins, avec un autre prisonnier, nommé Guichet. Le matin était tiède et piquant. Un de ces matins d'août où le monde a le réveil d'un enfant. L'Hévéder et Guichet avaient reçu l'ordre de creuser chacun une fosse, à une vingtaine de mètres du triste mur. Et Guichet avait peur. Il s'imaginait que c'était sa tombe qu'on lui faisait creuser là. Mais L'Hévéder, qui savait un peu les choses, le réconforta : "Non, dit-il, c'est pour vider les W.C. Mon vieux, c'est pour de la merde ! Ca nous portera bonheur ..." Et les deux gaillards de creuser. Ils creusaient toujours quand les FTP vinrent avec une femme qui riait. Tous m'ont parlé de cette femme à l'Institut. Mais je ne sais pas encore très bien qui elle était. Le bruit courait, parmi les prisonniers, que c'était la patronne d'un café situé près de la place d'Italie. A la Police Judiciaire, on m'a dit, au contraire, que c'était la femme d'un mécanicien dentiste. Toujours est-il que son mari et elle avaient été arrêtés par les FTP dès les premiers jours. Sur ce qu'on leur reprochait, je ne suis pas non plus très renseigné. Les uns disaient qu'on les avait vus sur les toits d'où étaient partis des coups de feu. D'autres prétendaient qu'on avait trouvé, dans leur cave, un poste émetteur de nature suspecte. Tout cela n'était pas bien clair et aurait mérité d'être éclairci. Mais ce qui est sûr, c'est que les FTP ont jeté le mari sous un tank pour commencer, puis ils ont amené la femme à l'Institut. |
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| Et ce fut un
beau tapage. Cette femme était peut-être devenue folle, à voir ce que le
tank laissait derrière lui. Il était des prisonniers qui pensaient,
plutôt, qu'elle simulait la folie. En tout cas, c'était une drôle de
gaillarde, forte en gueule, et sans un atome de peur. Pendant les quelques
jours qu'elle a passés dans la salle, elle a été, pour les FTP, comme une
épine dans la peau. Elle leur riait au nez. Elle les narguait, du matin au
soir. Ou bien, tout à coup, elle se mettait à les traiter d'assassins,
aussi fort qu'elle pouvait crier. Ils ont tout essayé, pour la faire
taire. Ils l'ont chaque jour frappée à coups de matraque, jusqu'à
l'assommer, devant tous les prisonniers. C'était devenu comme un spectacle
de la maison. Mais ils ne parvenaient pas à éteindre ce rire, à éteindre
cette voix. Alors ils l'ont adossée au mur, dans le matin tiède, devant L'Hévéder
et Guichet, qui creusaient chacun leur fosse, à vingt mètres de là. Il
paraît qu'elle riait encore, qu'elle les insultait encore la garce ...
C'était un homme, que cette femme. A moins qu'elle ne fût folle, après
tout ... Ils lui ont lié les mains derrière le dos. Puis ils lui ont bandé
les yeux. Alors elle leur a tiré la langue pendant qu'ils visaient. Elle
leur tirait encore la langue quand la salve a éclaté. Et ils se sont enfin
éteints, ce rire et cette voix ... Mais le plus beau, je le sais
maintenant, c'est que quelques jours après les FTP ont dû coller une
petite affiche sur la porte de la morte pour expliquer qu'il y avait eu
erreur et pour s'en excuser. Tout cela avait été pour rien. Le tank. Les
matraques. Le mur. C'est vraiment une histoire de fous ... L'âge de Caïn (1948) |
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| Les tireurs sur les
toits, la place d'Italie, le mari mécanicien dentiste jeté sous un tank
... Il s'agit encore de la même histoire mais là encore l'issue est
différente. La femme qui riait est fusillée après quelques jours de
détention.
Quelques précisions : Jean-Pierre Abel est en fait René Château directeur, jusqu'en 1943, de la France Socialiste, quotidien de Marcel Déat. Il a été arrêté le 30 août 1944 comme collaborateur notoire et détenu à l'Institut d'hygiène dentaire et de stomatologie 158, avenue de la Choisy, pendant soixante seize jours. Cet immeuble fut réquisitionné dès la libération et transformé en centre de détention de collaborateurs par des FFI qui s'étaient arrogé le droit de rendre leur propre justice. Robert Aron, dans son Histoire de l'épuration, raconte que cent cinquante personnes, environ, y ont été emprisonnées (dont l'ancien député socialiste L'Hévéder dont il est question dans le texte) en dehors de toute légalité. Certaines furent fusillées dans l'enceinte de l'institut, d'autres furent repêchées dans la Seine. La Préfecture de police, avertie de ces faits, tenta d'y pénétrer mais accueillis à coups de mitraillette, les policiers reculèrent pour éviter un massacre. Le préfet de police Charles Luizet chargea le colonel FFI Aron-Brunetière, chef du 2ème bureau, de faire procéder à la fermeture de l'institut et des autres centres de détention (le lycée Janson de Sailly, la caserne de Reuilly, la mairie du 18ème arrondissement, l'hôtel du Dôme rue Léopold Robert ...). Les détenus, au nombre de 1500 environ, furent transférés à la prison de Fresnes où après un premier interrogatoire, 800 d'entre eux furent immédiatement libérés.
Alors ? Max Goa a-t-il été jeté dans les escaliers de son immeuble et immédiatement précipité sous un char ? A-t-il d'abord été conduit à la mairie du 13ème ? Madeleine, sa femme, y a-t-elle été fusillée? A-t-elle été emprisonnée quelques jours à l'institut dentaire avant d'être fusillée ? Dominique Lapierre et Larry Collins précisent dans leur livre que les trois FFI qui arrêtèrent les Goa étaient en fait des détenus de droit commun évadés de la prison de la Santé qui seront à leur tour arrêtés et jugés.
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Max et Madeleine Goa n'ont pas
eu droit à une plaque commémorative sur les murs de Paris.
Willy Ehrhardt, lui, a été mortellement blessé le 21 août 1944 devant le 4, boulevard Saint-Michel ; transporté à l'Hôtel Dieu il y décède le surlendemain. Il est enterré au cimetière de Pantin, l'épitaphe précise "victime civile morte pour la France". Il s'agit très vraisemblablement de l'homme que Boudard a vu tomber : Tout à coup il y a comme une rumeur dans la file d'attente devant la boulangerie ... d'abord sourde, puis ça s'amplifie ... ça tourne gueulante. "Salaud ! Collabo ! Traître !" Après qui en ont-elles comme ça, les queutardes ? Elles entourent, on dirait ... oui c'est lui, le colosse blond, l'interprète de la cave et de la fontaine ... l'homme à la mitrailleuse Hotchkiss. Il fait de grands gestes ... se débat. Une grande échevelée lui braille sous le nez ... "Parfaitement de la L.V.F ! On t'a vu en uniforme allemand, ordure." La voix du grand blond est couverte par les cris. Elles s'y mettent toutes ... elles le glaviotent. Il en rapplique d'autres ... des femmes puis des hommes ... des FFI ... les deux qui gardent sa mitrailleuse. Ils le connaissent, le colosse, c'est leur mitrailleur, leur chef. Ca discute, dispute ferme autour. J'en oublie ma mignonne à jupe plissée. Je sors de mon fortin. Il est malmené, le balaise ... beau se débattre ... elles sont maintenant douze ou quinze harpies à le tirer par les fringues ... déjà le frapper. Ses deux hommes ont bien du mal à le dégager un peu. Je l'entends crier "Je suis Alsacien" |
| Les deux FFI
essaient de l'entraîner ... d'autres accourent, des brassardés. Ca va
tourner au pugilat. "Je suis prête à témoigner" braille l'échevelée.
Maintenant ça hurle dans la queue. "Arrêtez-le ! Arrêtez-le !" Un nouvel
FFI s'approche, il tient celui-là un pistolet à la main, un P38, ça
paraît. Il ordonne à l'interprète de lever les bras. Celui-ci s'exécute et
ça redouble le tollé des mémères ... elles s'égosillent, vocifèrent.
"Gestapo ! L.V.F ! Milicien" Il est traîté de tout à la fois ... elles ne
font pas de détail. "C'est une erreur, je vous assure" il proteste le
grand. "Avance" lui ordonne le FFI au P38 ... tu t'expliqueras tout à
l'heure". Voilà, ils s'engagent sur la chaussée et maintenant tout va se
dérouler très vite ... à la façon d'un film qui s'accélère. "A mort ! A
mort le traître !" Toutes les femmes de la queue, les gens qui passent,
ceux qui sortent des immeubles ... Ils braillent "A mort ! Tuez-le! Tirez
donc!" sans trop savoir ... ils sont poussés par une force irrésistible.
Que se passe-t-il dans la tête du FFI au P38 ? Il est juste derrière
l'interprète ... il lève son flingue ... un claquement sec, il a appuyé ce
con ! Je m'étais rapproché ... je suis très près de lui au moment où il
tire ... la balle dans la nuque ... un jet de sang qui asperge l'exécuteur
s'il ne se méfie pas ... le colosse blond est tombé d'un seul coup, la
tête en avant. Les cris ont cessé ... une sorte de han ! qui sort des
gorges. Les gens se reculent, effarés. Le flingueur reste avec son calibre
pendu à bout de bras, l'air idiot. Des flicards arrivent enfin ... fendent
la foule. On désarme le FFI tueur. C'est un petit homme, la trentaine,
visage quelconque, maigre sous un casque de la défense passive. Les combattants du petit bonheur |
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