Dès son
premier jour, l’année fut attristée . Les Aubé en visite de vœux, nous
apprirent la mort de
« Momo », Maurice Chevalier, après
quelques 80 ans de gouaille parisienne. Dans la semaine qui
suivit, le téléphone réveilla ma Mère très tôt.
C’était Monsieur Cochelin qui demandait à voir mes
Parents dans les plus brefs délais,-si possible ce
matin même. J’étais assis au bout du lit maternelle.
Notre visiteur était donc à ma gauche. Et avait
pris un siège du côté droit du même lit. Il dit avoir été
convoqué par Tournay, et qu’à son avis, à lui,
Cochelin, la Société Allemande animée par les Wolf, était
seule capable d’assumer les frais d’achat de la
ferme1. Devant ma Mère assez stupéfaite du
coup de force
Bernard Cochelin plaida qu’après tout les Allemands
étaient les seuls à pouvoir ouvrir assez largement la
Caisse.
Notre
visiteur nous laissa dans la plus grande stupéfaction face à cet acte
commercial pratiquement accomplis.
Le reste de la journée se passa dans un état
d’interrogation !
J’aimerais noter que mes Parents, comme pour les
entretiens relatifs à l’avenir de La Glazière, me firent assister
en témoin muet à toutes ces importantes rencontres.
Notre hiver à Paris.
Les
mois qui suivirent restent confus dans ma mémoire. Ils furent certainement
illustrés de sorties entre jeunes
effectués grâce à Sonia qui m’avait à son tour adopté, et tenait à la ville
le rôle de visiteuse que tenait « sœur
Chantal » à la campagne.
Ces
soirées passés à trois ;puisque Jean d’onies qu’on se rappelle à La
Glazière nous escortait, nous
permirent de découvrir l’exposition de sculptures
sur bois sauvage que tentait mon cousin Daniel Résal.
Il s’agissait d’interpréter les sentiments humains
à travers le mouvement naturel de nos amis les arbres.
Mes Parents qui n’étaient pas extraordinairement plasticiens, avaient négligé
pour moi toute
éducation de cet ordre. Je ne pus à l’époque, comme
à présent d’ailleurs, juger de la valeur de ce genre
de réalisation. L’atmosphère lourde de soucis dans
laquelle nous vivions, n’aidaient pas non plus à la
découverte de ces œuvres plus symboliques que
figuratives. Je regrettais bien volontiers ce manque
passager d’ouverture, et je souhaitais ardemment
sortir de cet aveuglement.
Ces
moments nous servaient aussi à échanger nos idées sur la recherche de
l’appartement
rêvé. Les Pange nous en proposèrent un, rue Neuve
des petits Champs, je crois. Dans un immeuble
habiter par quelques membres de la famille
Montalembert, si mes souvenirs sont exacts. Sonia se piqua
au jeu et voulut nous faire connaître une des
jeunes filles de cette Maison. Hélas, la rencontre n’eut pas
lieu, Mademoiselle de Montalembert ayant sans doute
oublier le rendez-vous.
Le Lithium.
Pour de mystérieuses raisons qu’il garda toujours
secrètes, mon Père ne souhaita jamais
cette solution pourtant proposé amicalement.
Cette
tentative coïncida avec la consultation régulière que mon Père devait avoir
avec le
Professeur Marteau. Celui-ci ordonna ce Lithium qui
devait être si néfaste à ce patient. C’était en
avril 1972.
La Salle à Manger des Adieux.
Ma
Mère était certainement très consciente de ce qu’elle perdait en quittant
l’avenue de
Messine dans les prochains mois. Elle ignorait ce
qu’elle trouverait. Aussi donna-t-elle trois goûters.
A ses amis,-à sa famille,-et sa Belle-famille.
Notons que mon Père, fatigué par le bruit, ne
participa que très peu à ces réunions. Je jouais donc
le rôle de petit Maître de Maison.
Nous ne nous doutions guère, elle et moi, que ces
invitations étaient de vraies réunions PPC,-pour
prendre congé….
Madame Fontorbe.
Madame
Henri Fontorbe, -née Marcelle Bouillé – n’avait point part à ces réception.
Elle a
sa place à elle. Amie d’enfance des Maindreville,
elle connaissait chacun de ses membres par son
nom ou surnom. Elle m’avait adopté comme étant le
fils de « Kiki ». Originaire de Saintes où elle
avait rencontré le Colonel de Maindreville, elle
vivait de Marcel Proust et par Marcel Proust. Je la
savait aussi fort éprise également de la correspondance de Madame de Sévigné.
Elle en possédait
le vocabulaire ; il enrichissait encore son
universelle culture.
Madame
Fontorbe s’était cassé le col du Fémur dès 1945 .Elle eut à mes yeux de
jeune garçon
la particularité de boiter ; elle avait la
jambe ankylosé, ou soudée et bizarrement relié au bassin.
Elle devint veuve en 1951 et perdit sa Mère en
1957. Elle put à l’aube des années 60 me consacrer
une partie de son temps et occuper de ce fait,
certaines de mes heures parisiennes. Elle le fit d’ailleurs
avec autant de régularité que de fidélité jusqu’en
1965 à peu près. Mais elle redouta vite la modernisation
des moyens de transports,-de l’autobus surtout.
Elle finit donc par n’être pour nous que la visiteuse du
Jour de Pâques.
Cette année, elle traversa donc à pied son
« cher » Parc Monceau, venant de la rue du Cherche-Midi.
Elle voulait partager avec nous ce dernier Jour de
Pâques Avenue de Messine des « Kiki ».
Elle dut mourir au cours de 1985, ce qui me priva
une Vingtaine de mois plus tard d’entendre, au moins
Par Téléphone, cette vieille amie, si riche en
souvenirs familiaux, lorsque je m’établis de nouveau à Paris.
Quant à sa manière
de s’exprimer, un souvenir me revient à l’esprit. Une de ces fins de lettres :
« Adieu cher ami. Ma pensée ne vous quittera pas tout au long de ce qu’on
est convenu d’appeler
les vacances ». (le cher ami avait-il
26 ans ) ?
Je me rappelle avoir vécu ce printemps sans
trop de souffrances et de mélancolie. Mon esprit était très
excité par ce que serait le nouvel
appartement ! Mais mon attente allait être déçue…
Alors viendrait le temps des réminiscences et des
regrets…. Ceci il est vrai n’est écrit qu’avec Vingt ans
de recul, et alors que ma situation s’est
clarifiée. Les inquiétudes de l’époque se sont apaisées et pratiquement
disparues..
Le
printemps de mon Père.
Je
devais bien être le seul à montrer un certain optimisme. Pour mon Père et ma
Mère, ce temps devait
représenter certainement un gros effort.
Ils étaient contemporains et souhaitaient à coup sûr
trouver un havre de paix et ne gaspiller leurs dernières forces.
Mais des deux , c’était mon Père qui était le plus familier des errances.
Né à Compiègne, on le retrouve à Saintes où une des
garnisons de son Père l’avait amené. Puis c’est Versailles
ville dans le cimetière de laquelle reposent sa Mère
et son Père ;-celui-ci transporté du champ de bataille de Guise
où il avait été tué. Ensuite ce sont Belgrade et Varsovie. Puis de retour
en France, il parcourt le Pays
en représentation de Citroën. Enfin le mariage le
fixera avenue de Messine en 1932 . Il y sera ancré durant
40 ans.
J’ajouterai que trop habitué au 8ème arrondissement, il
projetait sur tous les appartements proposé, l’image
de notre cher 3ème où nous avions connu
tant de Bonheur.
Ma Mère,
elle, avait connu une vie plus sédentaire. Elle ne s’était jamais évadé de son
quartier. Elle avait
suivi ses Parents dans le court trajet qui menait
de la Boëtie à l’avenue de Messine en 1921.
Elle aussi reportait toutes les propositions qui
nous étaient faites à cette avenue où elle avait vécu tant
d’années ; -et elle encourageait mon Père à en
faire autant.
Le
printemps 1972 avait été dur pour mon Père. Il avait subi un Lithium. C’était
une médication
difficile à manœuvrer car elle exigeait un contrôle
régulier de la formule sanguine. Mais le bienfait qu’on
en attendait avait été contrarié par la vive réaction
sentimentale de mon Père à la mort de sa chienne
Jalna. En effet, il trouvait depuis longtemps dans la discrète compagnie
de Grisby puis de Jalna, un
délassement.. En outre, ce lui était un prétexte
honorable à sorties,- donc à évasions. La mort de ce
petit animal l’atteignit profondément. – Mais
peut-être aussi sa résistance était-elle entamée par les
premiers effets du Sel de Lithium…
Vers
le magma.
Le
Cabinet Cochelin nous avait laissé de très réelles espérances sur un
appartement situé
rue du Docteur Lancereau ; il réunissait
toutes les qualités.
Pourtant notre trio regagnait La Glazière dans un
état de fatigue générale extrême. Nous nous posions
de nombreuses questions. Ayant à revenir à Paris
chercher un complément de bagages, je profitai de
la voiture pour venir respirer une dernière fois
cette année, (du moins le croyais-je) l’air de Paris. Je pus
ainsi pour la première et la dernière fois, croiser
Monsieur Vidi. Il était le gérant de l’immeuble de
Grand’Mère ; son nom avait bercé mon enfance
puis mon adolescence jusqu’à ce 10 Juillet 1972.
Pourquoi avoir choisi ce sous-titre ? Pourquoi
cette allusion au magma volcanique, dont j’ai omis de
dire qu’il était éteint ?
Telle est
pourtant pour moi, l’image qui habite mon souvenir ;à travers les
brouillards que le Temps
y a introduits. Dans mon esprit, ce mot
inclut : matière compacte ;- et aussi matière éteinte, - qui a perdu
toute vie,-et qu’on ne manipule pas sans danger.
Pour bien
comprendre la période dans laquelle nous entrons, il faut imaginer quelque
paysages. Une
surface lisse, et pourtant marquée par quelques
accidents topologiques. Ou bien un paysage de neige
exposé au vent et en subissent les sculptures
imprévisibles. Ou bien l’eau des lacs qui subitement s’anime.
Ou bien les dunes de sable dans le désert, qui
lentement se déplace….
seule, imperceptiblement la marche du Temps mesure
les imperceptibles mouvements qui entraîne les
choses.
Seule
l’image de ce magma éteint me semble décrire vraiment ces 14 années de retraite
que nous allions
vivre.
Un
jour de juillet…
L’arrivée à La Glazière se fit donc le lundi 10. Trois véhicules
entrèrent cette fois-ci dans la cour.
Ma Mère et certain bagages à bord de la première et
la plus grande voiture, celle du garde qu’on avait
réquisitionnée pour la circonstance. Ensuite venait
probablement notre pauvre 2 CV. Et tout ce cortège
était terminé par une fringante Volkswagen,
propriété de Berthold von Berchtof,-le
compagnon recruté
par Sonia pour notre mois de juillet. Et c’est à
ses côtés que je me trouvais.
De cet
observatoire, je vis donc ma Mère descendre de voiture, et entrer seule dans
sa maison
appuyée sur ses cannes. Elle en ressortira bien
souvent après, mais d’autres façons….Mais dans
l’immédiat : joie des Tuhault de nous revoir,
que leur fils Gilles était venu seul chercher à Paris. Ils
nous disent le regret qu’ils ont de voir la ferme vendue à des propriétaires
habitants au de la de notre
frontière de l’Est. La « Proposition » de
Cochelin s’était concrétiser en avril.
Le reste
du mois, fut consacré à soigner le dos du Graf von Berchtof, qui ne lui
permettait pas de
remplir avec sécurité toutes les fonctions de
brancardier qui lui étaient imparties. Faine, consultée
à propos de ce dos douloureux, eut ce commentaire
en forme de conseil :
-« Madame, prenez garde à l’avenir aux garçons
que vous prenez pour porter Martial ;-qui a maintenant
sa taille et son poids d’adulte. Je trouve ce jeune
Allemand visiblement trop faible ».
En fait, Berthold fut le dernier garçon à franchir
la porte de nos étés, sans que nous ne sachions à qui nous
avions à faire. L’atmosphère réclament de
compréhension,- et d’intimité-nous aurons recours encore une fois
à une valeur sûre : à Hans-Ulrich, le vieil
Ulli, qui voudra bien nous consacrer quelques jours durant l’été prochain. (Eté
73).
L’exhortation du Docteur Faine, et aussi, pour ma
Mère une vie plus immobile nous fit ressentir de façon
moins pressante une présence à nos côtés en été.
Sitôt
parti le jeune aristocrate Poméranien, mon Père s’enferma peu à peu dans un
sommeil que je qualifrai
de léthargique, et le temps aidant, j’avoue ne plus
très bien savoir le calendrier de ce mois d’août. La météo
Télévisée apprit cependant à ses fidèles qu’ils
vivait depuis le début mois du dans « une goutte d’eau froide ».
Elle eut des sœurs jusqu’à l’automne officiel. Bref
ce fut un été pourris.
Il pourtant
noter le tout dernier passage de Sonia de Belloy avent son mariage en octobre.
Septembre 72.
Sur la
route des vacances, Gilles Tuhault avait fait à ma Mère de son prochain
mariage. Cette fête
eut bien lieu en septembre. Elle donna aux 3
enfants Schelcher de se retrouver autour de la même table.
Les devaient venir régulièrement s’y asseoir pour
prendre des nouvelles de leur famille égarée en Seine
et Marne.
Etat
de mon Père.
Dès
le lundi suivant, mon Père montra de telles bizarreries que ma Mère et moi nous
inquiétâmes.
Elle me raconta qu’elle l’avait vu un soir entrer
dans sa chambre-salon à quatre pattes ;il cherchait ses chiens
-disparus depuis peu- il se prenait pour l’un
d’eux….Donner des détails sur ses autres dépersonnalisations
serait long et irrespectueux.
Chantal de Pange se souvient-elle des six
après-midi consécutifs qu’elle nous consacra. Elle partagea nos
perplexités et notre indécision. Quelle conduite
tenir ?
A force de discuter, nous arrivâmes tous trois à la
conclusion qu’il fallait faire observer l’état de mon Père
par Monsieur de Pange. C’était un observateur frais
et impartial puisqu’il n’avait pas partagé avec Chantal
et nous les interrogations de notre « Semaine
Rouge »1.
Un dîner
fut organisé pour le vendredi. Mon souvenir a baptisé ce repas « le dîner
au Thon » car ma Mère
avait commandé un demi poisson !
Faut-il dire que le souvenir de ce dîner
m’impressionne encore….Le maître de maison alterna en effet
bière et vin d’Alsace, négligeant l’eau préparée
sur la table et lié impérativement à la prise du Lithium.
Monsieur de Pange put ainsi toucher du doigt notre
problème.
Je puis
certifier que mon Père ne s’enivra jamais. Ma Mère et moi, nous soutenions que
seule la
petite gélule jaune-paille le mettait dans état
hors du commun. Risquerai-je une interrogation. Pourquoi
devant ce qu’ils avaient vu, nos hôtes ne nous
ont-ils pas encouragés à diriger notre malade sur un hôpital
parisien ? C’aurait été moins long et
éprouvant que de le voir lutter tout l’hiver, comme nous l’avons vu le
faire.
Une précision s’impose pourtant. Depuis que
je la connaissais, donc depuis ma toute petite enfance
j’ai toujours vu ma Mère littéralement marquée par une histoire qui était survenue
dans sa Belle-Famille.
Un de ses cousins, Monsieur de Vandoeuvre avait
toujours amusé par les originalité dues à un équilibre
général précaire. Or durant la dernière Invasion,
il avait vu se refermer sur lui les portes d’un établissement
spécialisé. Il en sortit à la fin de la Guerre,
mais ne pardonna jamais à sa femme,(elle-même atteinte d’un
Cancer),d’avoir obéi au Médecin qui lui avait
conseillé cette cure.
Ma Mère vivait dans la hantise d’une telle
malédiction. Elle s’opposa ainsi pour mon Père, à toute thérapeutique
profonde. Je pense donc qu’en octobre 1972, la chaude
amitié des habitants de Mimouche due se heurter à un
refus horrifié de sa part ;- dans le souvenir
de cette vieille histoire dont les deux héros étaient cependant morts
tous deux depuis longtemps.
Une autre
raison poussa-elle ma Mère à temporiser. Cette crise était pour nous absolument
nouvelle
et imprévue. Nous manquions de références. Il
fallait peut-être voir venir avant de décider.
Mais
d’autres raisons jouèrent,-extérieures à cette maladie et pourtant plus
importantes qu’elle ne l’auraient
été dans d’autres circonstances.
Il y
avait le changement d’appartement. La piste de la rue du Docteur Lancerau se
précisait. Il y avait donc
tout l’inconnu de la fatigue présumé qu’allait
entraîner l’installation dans un nouveau cadre.. Et tout cela reposait
sur les seules épaules de ma Mère. Elle s’en
effrayait ;-même inconsciemment.
Il y avait aussi toute une fatigue accumulée. Ma
Mère aimait La Glazière, (il était temps pour elle d’accomplir
SA part du Pacte, que je la soupçonne d’avoir
passer avec l’Endroit, durant son temps
de repos, en 1960).
Elle y arrivait fatiguée. Comment n’aurait-elle pas
été charmée par le calme que lui procurait ce cadre dans
lequel elle se ressourçait ? Comment
n’aurait-elle pas demandé un sursis avant de reprendre le harnais ?
Dans sa perplexité,
elle écouta donc avec intérêt le conseil des Pange ; ils préconisaient
une installation momentanée -
nous le pensions- en Seine et Marne qui marquait une pause dans nos ennuis
et permettrait
d’observer avec sérénité l’évolution de cette
maladie. Peut-être évoluerait-elle favorablement dans ce calme ?
L’idée
de Sonia.
Avant
d’entrer dans un isolement qui allait durer 14 ans, l’occasion me fut accordée
de paraître dans
« le grand Monde » pour le mariage de
Sonia.
Lorsque pour la première fois, nous avions
rencontrer Sonia de Belloy, elle s’était étonnée que portant
le même nom que Dominique de Maindreville, nous ne
le connaissions pas d’avantage. Elle le connaissait
par l’A.N.F. ( Association de la Noblesse
Française). Plusieurs mois avant son mariage elle avait projeter
de nous mettre en rapport ; mais la chose
n’avait pu se faire à ce moment-là.
Son
faire-part de mariage arriva en temps normal à La Glazière ; Ma Mère
accaparée par d’autres soucis
rangea le carton, en me comprendre que n’ayant pas
de chauffeur sous la main, il était hasardeux de laisser
courir nos rêves autour de cette réunion. L’affaire
semblait donc rangée sur la voie de garage, quand un jour
la fiancée appela :
-« Allô avez-reçu mon faire-part » ?
Ma Mère lui avoua la vérité, sans autre explication
mondaine.
-« Je vois le problème assura le téléphone.
Je vais envoyer un carton à Dominique.
Vous déciderez après ».
En effet,
le samedi voulu, un jeune homme barbu arrêta sa voiture devant notre porte.
L’un conduisant l’autre
Ils m’emmenèrent. C’est ainsi que je pus participer
à cette belle journée d’une famille amie. Pendant ces heures
comment ne pas noter la présence de mon Oncle
André,( que je vis las-bas, pour la dernière fois) il y avait invité
ayant le temporaire logeur de Sonia, et de son
frère Patrick.
Le chef de notre famille m’entretint un moment, et
je lui dis nos soucis. Il était lui-même gravement malade, et
se disait partisan d’un retour rapide de son frère
François à Paris. Quant à Dominique, ma rencontre avec lui
ce jour-là devait faciliter une reprise de contact
beaucoup grave et triste….7 ans après.
Ainsi se
font les choses. « Si le nez de Cléopâtre…. » En effet pour moi, si
Sonia ne s’était obstinée à me
compter parmi ses invités, Dominique aurait été un
inconnu serait-il entré aussi facilement à La Glazière, dans
nos problème familiaux ? Et 7 ans plus tard ma
Mère ne l’aurait peut-être pas rappelé auprès de moi
avec autant de simplicité ;- ne m’avait-il pas
porter sans trop de peine pour lui et sans douleur pour
moi, dans la circonstance de ce mariage…. ?
Cette rencontre mondaine m’aida plus tard à
traverser deux chaos difficiles en 1980 et 1987. On le verra
par la suite.
Le
véritable embarquement sur la nappe de magma.
Mais
il fallut bien profiter du beau soleil couchant pour quitter le petit château
de Madame de Bellegarde
-propre tante de Sonia, et la jeune mariée à la
robe blanche ornée d’un trait vert, pour rentrer dans la terreuse
Seine et Marne. Et ceci pour l’affronter.
1 Allusion aux bombardements Alliés sur Rouan pendant la guerre . Ils durèrent toute une semaine parait-il selon
l’évocation que m’en fit Mme de Pange, elle-même