Chapitre XIX


Début de La Mort lente

( Une Erreur Commise ? )


1972
 
                                                                                         




    Dès son premier jour, l’année fut attristée . Les Aubé en visite de vœux, nous apprirent la mort de

« Momo », Maurice Chevalier, après quelques 80 ans de gouaille parisienne. Dans la semaine qui

suivit, le téléphone réveilla ma Mère très tôt. C’était Monsieur Cochelin qui demandait à voir mes

Parents dans les plus brefs délais,-si possible ce matin même. J’étais assis au bout du lit maternelle.

Notre visiteur était donc à ma gauche. Et avait pris un siège du côté droit du même lit. Il dit avoir été

convoqué par Tournay, et qu’à son avis, à lui, Cochelin, la Société Allemande animée par les Wolf, était

seule capable d’assumer les frais d’achat de la ferme1. Devant ma Mère assez stupéfaite du coup de force

Bernard Cochelin plaida qu’après tout les Allemands étaient les seuls à pouvoir ouvrir assez largement la

Caisse.

   Notre visiteur nous laissa dans la plus grande stupéfaction face à cet acte commercial pratiquement accomplis.

Le reste de la journée se passa dans un état d’interrogation !

J’aimerais noter que mes Parents, comme pour les entretiens relatifs à l’avenir de La Glazière, me firent assister

en témoin muet à toutes ces importantes rencontres.

 

 

Notre hiver à Paris.

  

   Les mois qui suivirent restent confus dans ma mémoire. Ils furent certainement illustrés de sorties entre jeunes
effectués grâce à Sonia qui m’avait à son tour adopté, et tenait à la ville le rôle de visiteuse que tenait « sœur

Chantal » à la campagne.

 

  Ces soirées passés à trois ;puisque Jean d’onies qu’on se rappelle à La Glazière nous escortait, nous

permirent de découvrir l’exposition de sculptures sur bois sauvage que tentait mon cousin Daniel Résal.

Il s’agissait d’interpréter les sentiments humains à travers le mouvement naturel de nos amis les arbres.

 

                  Mes Parents qui  n’étaient pas extraordinairement plasticiens, avaient négligé pour moi toute

éducation de cet ordre. Je ne pus à l’époque, comme à présent d’ailleurs, juger de la valeur de ce genre

de réalisation. L’atmosphère lourde de soucis dans laquelle nous vivions, n’aidaient pas non plus à la

découverte de ces œuvres plus symboliques que figuratives. Je regrettais bien volontiers ce manque

passager d’ouverture, et je souhaitais ardemment sortir de cet aveuglement. 

 

                Ces moments nous servaient aussi à échanger nos idées sur la recherche de l’appartement

rêvé. Les Pange nous en proposèrent un, rue Neuve des petits Champs, je crois. Dans un immeuble

habiter par quelques membres de la famille Montalembert, si mes souvenirs sont exacts. Sonia se piqua

au jeu et voulut nous faire connaître une des jeunes filles de cette Maison. Hélas, la rencontre n’eut pas

lieu, Mademoiselle de Montalembert ayant sans doute oublier le rendez-vous.

 

 

Le Lithium.

 

                Pour  de mystérieuses raisons qu’il garda toujours secrètes, mon Père ne souhaita jamais

cette solution pourtant proposé amicalement.

                Cette tentative coïncida avec la consultation régulière que mon Père devait avoir avec le

Professeur Marteau. Celui-ci ordonna ce Lithium qui devait être si néfaste à ce patient. C’était en

avril 1972.

 

La Salle à Manger des Adieux.

 

                Ma Mère était certainement très consciente de ce qu’elle perdait en quittant l’avenue de

Messine dans les prochains mois. Elle ignorait ce qu’elle trouverait. Aussi donna-t-elle trois goûters.

A ses amis,-à sa famille,-et sa Belle-famille.

Notons que mon Père, fatigué par le bruit, ne participa que très peu à ces réunions. Je jouais donc

le rôle de petit Maître de Maison.

Nous ne nous doutions guère, elle et moi, que ces invitations étaient de vraies réunions PPC,-pour

prendre congé…. 

 

Madame Fontorbe.

 

                Madame Henri Fontorbe, -née Marcelle Bouillé – n’avait point part à ces réception. Elle a

sa place à elle. Amie d’enfance des Maindreville, elle connaissait chacun de ses membres par son

nom ou surnom. Elle m’avait adopté comme étant le fils de « Kiki ». Originaire de Saintes où elle

avait rencontré le Colonel de Maindreville, elle vivait de Marcel Proust et par Marcel Proust. Je la

savait aussi fort éprise également  de la correspondance de Madame de Sévigné. Elle en possédait

le vocabulaire ; il enrichissait encore son universelle culture.

  

  Madame Fontorbe s’était cassé le col du Fémur dès 1945 .Elle eut à mes yeux de jeune garçon

la particularité de boiter ; elle avait la jambe ankylosé, ou soudée et bizarrement relié au bassin.

Elle devint veuve en 1951 et perdit sa Mère en 1957. Elle put à l’aube des années 60 me consacrer

une partie de son temps et occuper de ce fait, certaines de mes heures parisiennes. Elle le fit d’ailleurs

avec autant de régularité que de fidélité jusqu’en 1965 à peu près. Mais elle redouta vite la modernisation

des moyens de transports,-de l’autobus surtout. Elle finit donc par n’être pour nous que la visiteuse du

Jour de Pâques.

Cette année, elle traversa donc à pied son « cher » Parc Monceau, venant de la rue du Cherche-Midi.

Elle voulait partager avec nous ce dernier Jour de Pâques Avenue de Messine des « Kiki ».

 

Elle dut mourir au cours de 1985, ce qui me priva une Vingtaine de mois plus tard d’entendre, au moins

Par Téléphone, cette vieille amie, si riche en souvenirs familiaux, lorsque je m’établis de nouveau à Paris.

 Quant à sa manière de s’exprimer, un souvenir me revient à l’esprit. Une de ces fins de lettres :
« Adieu cher ami. Ma pensée ne vous quittera pas tout au long de ce qu’on est convenu d’appeler
les vacances ». (le cher ami avait-il  26 ans ) ?

 

                  

Je me rappelle avoir vécu ce printemps sans trop de souffrances et de mélancolie. Mon esprit était très

excité par ce que serait le nouvel appartement ! Mais mon attente allait être déçue…

 

Alors viendrait le temps des réminiscences et des regrets…. Ceci il est vrai n’est écrit qu’avec Vingt ans

de recul, et alors que ma situation s’est clarifiée. Les inquiétudes de l’époque se sont apaisées et pratiquement

disparues..

 

 

               

   Le printemps de mon Père.

 

 

                Je devais bien être le seul à montrer un certain optimisme. Pour mon Père et ma Mère, ce temps devait

représenter certainement  un gros effort.

Ils étaient contemporains et souhaitaient à coup sûr trouver un havre de paix et ne gaspiller leurs dernières forces.
Mais des deux , c’était mon Père qui était le plus familier des errances.

Né à Compiègne, on le retrouve à Saintes où une des garnisons de son Père l’avait amené. Puis c’est Versailles

ville dans le cimetière de laquelle reposent sa Mère et son Père ;-celui-ci transporté du champ de bataille de Guise
où il avait été tué. Ensuite ce sont Belgrade et Varsovie. Puis de retour en France, il parcourt le Pays

en représentation de Citroën. Enfin le mariage le fixera avenue de Messine en 1932 . Il y sera ancré durant

40 ans.

     J’ajouterai que trop habitué au 8ème arrondissement, il projetait sur tous les appartements proposé, l’image

de notre cher 3ème où nous avions connu tant de Bonheur.   

 

 Ma Mère, elle, avait connu une vie plus sédentaire. Elle ne s’était jamais évadé de son quartier. Elle avait

suivi ses Parents dans le court trajet qui menait de la Boëtie à l’avenue de Messine en 1921.

Elle aussi reportait toutes les propositions qui nous étaient faites à cette avenue où elle avait vécu tant

d’années ; -et elle encourageait mon Père à en faire autant.

 

                Le printemps 1972 avait été dur pour mon Père. Il avait subi un Lithium. C’était une médication

difficile à manœuvrer car elle exigeait un contrôle régulier de la formule sanguine. Mais le bienfait qu’on

en attendait avait été contrarié par la vive réaction sentimentale de mon Père à la mort de sa chienne

Jalna. En effet, il trouvait  depuis longtemps dans la discrète compagnie de Grisby puis de Jalna, un

délassement.. En outre, ce lui était un prétexte honorable à sorties,- donc à évasions. La mort de ce

petit animal l’atteignit profondément. – Mais peut-être aussi sa résistance était-elle entamée par les

premiers effets du Sel de Lithium…

 

                                                                

   Vers le magma.

 

                Le Cabinet Cochelin nous avait laissé de très réelles espérances sur un appartement  situé

rue du Docteur Lancereau ; il réunissait toutes les qualités.

Pourtant notre trio regagnait La Glazière dans un état de fatigue générale extrême. Nous nous posions

de nombreuses questions. Ayant à revenir à Paris chercher un complément de bagages, je profitai de

la voiture pour venir respirer une dernière fois cette année, (du moins le croyais-je) l’air de Paris. Je pus

ainsi pour la première et la dernière fois, croiser Monsieur Vidi. Il était le gérant de l’immeuble de

Grand’Mère ; son nom avait bercé mon enfance puis mon adolescence jusqu’à ce 10 Juillet 1972.        

 

Pourquoi avoir choisi ce sous-titre ? Pourquoi cette allusion au magma volcanique, dont j’ai omis de

dire qu’il était éteint ?

   Telle est pourtant pour moi, l’image qui habite mon souvenir ;à travers les brouillards que le Temps

y a introduits. Dans mon esprit, ce mot inclut : matière compacte ;- et aussi matière éteinte, - qui a perdu

toute vie,-et qu’on ne manipule pas sans danger.

 

   Pour bien comprendre la période dans laquelle nous entrons, il faut imaginer quelque paysages. Une

surface lisse, et pourtant marquée par quelques accidents topologiques. Ou bien un paysage de neige

exposé au vent et en subissent les sculptures imprévisibles. Ou bien l’eau des lacs qui subitement s’anime.

Ou bien les dunes de sable dans le désert, qui lentement se déplace….

seule, imperceptiblement la marche du Temps mesure les imperceptibles mouvements qui entraîne les

choses.

  

   Seule l’image de ce magma éteint me semble décrire vraiment ces 14 années de retraite que nous allions

vivre.

               

 

   Un jour de juillet

 

        L’arrivée à La Glazière se fit donc le lundi 10. Trois véhicules entrèrent cette fois-ci dans la cour.

Ma Mère et certain bagages à bord de la première et la plus grande voiture, celle du garde qu’on avait

réquisitionnée pour la circonstance. Ensuite venait probablement notre pauvre 2 CV. Et tout ce cortège

était terminé par une fringante Volkswagen, propriété de Berthold von Berchtof,-le compagnon recruté

par Sonia pour notre mois de juillet. Et c’est à ses côtés que je me trouvais.

 

    De cet observatoire, je vis donc ma Mère descendre de voiture, et entrer seule dans sa maison

appuyée sur ses cannes. Elle en ressortira bien souvent après, mais d’autres façons….Mais dans

l’immédiat : joie des Tuhault de nous revoir, que leur fils Gilles était venu seul chercher à Paris. Ils

nous disent le regret qu’ils ont de voir  la ferme vendue à des propriétaires habitants au de la de notre

frontière de l’Est. La « Proposition » de Cochelin s’était concrétiser en avril.     

 

   Le reste du mois, fut consacré à soigner le dos du Graf von Berchtof, qui ne lui permettait pas de

remplir avec sécurité toutes les fonctions de brancardier qui lui étaient imparties. Faine, consultée

à propos de ce dos douloureux, eut ce commentaire en forme de conseil :

 

-« Madame, prenez garde à l’avenir aux garçons que vous prenez pour porter Martial ;-qui a maintenant

sa taille et son poids d’adulte. Je trouve ce jeune Allemand visiblement trop faible ».

 

En fait, Berthold fut le dernier garçon à franchir la porte de nos étés, sans que nous ne sachions à qui nous

avions à faire. L’atmosphère réclament de compréhension,- et d’intimité-nous aurons recours encore une fois

à une valeur sûre : à Hans-Ulrich, le vieil Ulli, qui voudra bien nous consacrer quelques jours durant l’été prochain. (Eté 73).

L’exhortation du Docteur Faine, et aussi, pour ma Mère une vie plus immobile nous fit ressentir de façon

moins pressante une présence à nos côtés en été.

 

   Sitôt parti le jeune aristocrate Poméranien, mon Père s’enferma peu à peu dans un sommeil que je qualifrai

de léthargique, et le temps aidant, j’avoue ne plus très bien savoir le calendrier de ce mois d’août. La météo

Télévisée apprit cependant à ses fidèles qu’ils vivait depuis le début mois du dans « une goutte d’eau froide ».

Elle eut des sœurs jusqu’à l’automne officiel. Bref ce fut un été pourris.

 

 Il pourtant noter le tout dernier passage de Sonia de Belloy avent son mariage en octobre.

 

 

Septembre 72.

 

     Sur la route des vacances, Gilles Tuhault avait fait à ma Mère de son prochain mariage. Cette fête

eut bien lieu en septembre. Elle donna aux 3 enfants Schelcher de se retrouver autour de la même table.

Les devaient venir régulièrement s’y asseoir pour prendre des nouvelles de leur famille égarée en Seine

et Marne.

 

 

   Etat de mon Père.

 

                Dès le lundi suivant, mon Père montra de telles bizarreries que ma Mère et moi nous inquiétâmes.

Elle me raconta qu’elle l’avait vu un soir entrer dans sa chambre-salon à quatre pattes ;il cherchait ses chiens

-disparus depuis peu- il se prenait pour l’un d’eux….Donner des détails sur ses autres dépersonnalisations

serait long et irrespectueux.

 

Chantal de Pange se souvient-elle des six après-midi consécutifs qu’elle nous consacra. Elle partagea nos

perplexités et notre indécision. Quelle conduite tenir ?

A force de discuter, nous arrivâmes tous trois à la conclusion qu’il fallait faire observer l’état de mon Père

par Monsieur de Pange. C’était un observateur frais et impartial puisqu’il n’avait pas partagé avec Chantal

et nous les interrogations de notre « Semaine Rouge »1.

    Un dîner fut organisé pour le vendredi. Mon souvenir a baptisé ce repas « le dîner au Thon » car ma Mère

avait commandé un demi poisson !

Faut-il dire que le souvenir de ce dîner m’impressionne encore….Le maître de maison alterna en effet

bière et vin d’Alsace, négligeant l’eau préparée sur la table et lié impérativement à la prise du Lithium.

Monsieur de Pange put ainsi toucher du doigt notre problème.

 

 

   Je puis certifier que mon Père ne s’enivra jamais. Ma Mère et moi, nous soutenions que seule la

petite gélule jaune-paille le mettait dans état hors du commun. Risquerai-je une interrogation. Pourquoi

devant ce qu’ils avaient vu, nos hôtes ne nous ont-ils pas encouragés à diriger notre malade sur un hôpital

parisien ? C’aurait été moins long et éprouvant que de le voir lutter tout l’hiver, comme nous l’avons vu le

faire.

 

   Une précision s’impose pourtant. Depuis que je la connaissais, donc depuis ma toute petite enfance

j’ai toujours vu ma Mère littéralement  marquée par une histoire qui était survenue dans sa Belle-Famille.        

Un de ses cousins, Monsieur de Vandoeuvre avait toujours amusé par les originalité dues à un équilibre

général précaire. Or durant la dernière Invasion, il avait vu se refermer sur lui les portes d’un établissement

spécialisé. Il en sortit à la fin de la Guerre, mais ne pardonna jamais à sa femme,(elle-même atteinte d’un

Cancer),d’avoir obéi au Médecin qui lui avait conseillé cette cure.

Ma Mère vivait dans la hantise d’une telle malédiction. Elle s’opposa ainsi pour mon Père, à toute thérapeutique

profonde. Je pense donc qu’en octobre 1972, la chaude amitié des habitants de Mimouche due se heurter à un

refus horrifié de sa part ;- dans le souvenir de cette vieille histoire dont les deux héros étaient cependant morts

tous deux depuis longtemps.  

 

   Une autre raison poussa-elle ma Mère à temporiser. Cette crise était pour nous absolument nouvelle

et imprévue. Nous manquions de références. Il fallait peut-être voir venir avant de décider.

 

   Mais d’autres raisons jouèrent,-extérieures à cette maladie et pourtant plus importantes qu’elle ne l’auraient

été dans d’autres circonstances.

   Il y avait le changement d’appartement. La piste de la rue du Docteur Lancerau se précisait. Il y avait donc

tout l’inconnu de la fatigue présumé qu’allait entraîner l’installation dans un nouveau cadre.. Et tout cela reposait

sur les seules épaules de ma Mère. Elle s’en effrayait ;-même inconsciemment.

 

Il y avait aussi toute une fatigue accumulée. Ma Mère aimait La Glazière, (il était temps pour elle d’accomplir

SA part du Pacte, que je la soupçonne d’avoir passer avec l’Endroit, durant  son temps de repos, en 1960).

Elle y arrivait fatiguée. Comment n’aurait-elle pas été charmée par le calme que lui procurait ce cadre dans

lequel elle se ressourçait ? Comment n’aurait-elle pas demandé un sursis avant de reprendre le harnais ?

  

 Dans sa perplexité, elle écouta donc avec intérêt le conseil des Pange ; ils préconisaient une installation   momentanée -
nous le pensions- en Seine et Marne qui marquait une pause dans nos ennuis et permettrait

d’observer avec sérénité l’évolution de cette maladie. Peut-être évoluerait-elle favorablement dans ce calme ?

 

 

     L’idée de Sonia.

 

 

   Avant d’entrer dans un isolement qui allait durer 14 ans, l’occasion me fut accordée de paraître dans

« le grand Monde » pour le mariage de Sonia.

Lorsque pour la première fois, nous avions rencontrer Sonia de Belloy, elle s’était étonnée que portant

le même nom que Dominique de Maindreville, nous ne le connaissions pas d’avantage. Elle le connaissait

par l’A.N.F. ( Association de la Noblesse Française). Plusieurs mois avant son mariage elle avait projeter

de nous mettre en rapport ; mais la chose n’avait pu se faire à ce moment-là.

       

     Son faire-part de mariage arriva en temps normal à La Glazière ; Ma Mère accaparée par d’autres soucis

rangea le carton, en me comprendre que n’ayant pas de chauffeur sous la main, il était hasardeux de laisser

courir nos rêves autour de cette réunion. L’affaire semblait donc rangée sur la voie de garage, quand un jour

la fiancée appela :

 

-« Allô avez-reçu mon faire-part » ?

Ma Mère lui avoua la vérité, sans autre explication mondaine.

 

-«  Je vois le problème assura le téléphone. Je vais envoyer un carton à Dominique.  Vous déciderez après ».

 

   En effet, le samedi voulu, un jeune homme barbu arrêta sa voiture devant notre porte. L’un conduisant l’autre

Ils m’emmenèrent. C’est ainsi que je pus participer à cette belle journée d’une famille amie. Pendant ces heures

comment ne pas noter la présence de mon Oncle André,( que je vis las-bas, pour la dernière fois) il y avait invité

ayant le temporaire logeur de Sonia, et de son frère Patrick.

Le chef de notre famille m’entretint un moment, et je lui dis nos soucis. Il était lui-même gravement malade, et

se disait partisan d’un retour rapide de son frère François à Paris. Quant à Dominique, ma rencontre avec lui

ce jour-là devait faciliter une reprise de contact beaucoup grave et triste….7 ans après.

 

    Ainsi se font les choses. « Si le nez de Cléopâtre…. » En effet pour moi, si Sonia ne s’était obstinée à me

compter parmi ses invités, Dominique aurait été un inconnu serait-il entré aussi facilement à La Glazière, dans

 

nos problème familiaux ? Et 7 ans plus tard ma Mère ne l’aurait peut-être pas rappelé auprès de moi

avec autant de simplicité ;- ne m’avait-il pas porter sans trop de peine pour lui et sans douleur pour

moi, dans la circonstance de ce mariage…. ?

 

Cette rencontre mondaine m’aida plus tard à traverser deux chaos difficiles en 1980 et 1987. On le verra

par la suite.

 

 

   Le véritable embarquement sur la nappe de magma.

 

        Mais il fallut bien profiter du beau soleil couchant pour quitter le petit château de Madame de Bellegarde

-propre tante de Sonia, et la jeune mariée à la robe blanche ornée d’un trait vert, pour rentrer dans la terreuse

Seine et Marne. Et ceci pour l’affronter.     

 



 

1 Tournay, aurait passé un accord avec l’éventuel acquéreur SANS nous en avertires. 

1 Allusion aux bombardements Alliés sur Rouan pendant la guerre . Ils durèrent toute une semaine parait-il selon

l’évocation que m’en fit Mme de Pange, elle-même


L'Année 73 apportera-t-elle le repos espéré ?