CHAPITRE XXXIII 

La malédiction de Tchernobyl

1986

          

     D’une façon assez simpliste, je l’avoue,, j’ai toujours établis un lien ou trouvé une corrélation entre la

tragédie soviétique et les débuts de l’ultime maladie de ma Mère. (Moyen méthanoïque ? ou réalité nuls

ne le saura au juste ). On nous assura que les effets du nuage radio-actif  de Tchernobyl s’effilocherait

dans les cieux de notre Planète, et ferait beaucoup de chemin autour de notre terre.

 

      Ma Mère me confirma dans cette pensée en rappelant cette menace. Elle prétendit – en riant – voir

passer la malédiction de Tchernobyl dans un inoffensif stratus venu obscur l’un des dernier thés qu’elle

ait prit dans le jardin. Elle était entourée des Yves Schelcher. Ce devait être au mois de juin.

 

   Le calme qui avait marqué les derniers jours de 1985 n’avait pas été troublé par le changement de

millésime. Pour le moment,  dans le monde, qui nous entourait, l’ambiance était à la guerre larvée. Le

Pouvoir, et spécialement le Gouvernement Fabius, savaient qu’il n’aborderaient pas les Elections dont

la date approchait, sans difficultés ni sans sacrifices. Une manifestation de soutient, à « l’Ecole Libre »

renversa pratiquement le Gouvernement( Mauroy )., et ébranleraient quelque peu les 1ere résultions

de François Mitterrand.. Selon le souvenir que la Télévision nous laissa de cette manifestation elle lieu

en juin 1982 Elle paralysa tout Paris. Divers cortèges convergèrent vers la Bastille, réunissant un million

de participant. On y vit bien entendu des Enseignants et leurs élèves escortés de leurs Parents,  mais

aussi des Artistes, des Ecrivains, des intellectuels du plus haut niveau.

        Une contre-manifestation Laïque qui lui succéda à quelques jours fut un fiasco humiliant. Et tout

ceci coûta son poste de Ministre de l’Education National à Alain Savary.

 

  Au printemps 86, les retombées de ce « cri de colère » et quelques autres erreurs font sortir des urnes

un Cabinet issu de l’Opposition.  Cette dualité à la tête de l’Etat s’appellera Cohabitation. Comme un

fait exprès, mon actualité personnelle s’animera singulièrement, m’empêchant de juger des réalisations

intervenues durant cette vingtaine de mois.             

 

   Tenant compte du dernier scrutin Municipal intervenu  en 1983 et qui, avait été défavorable à Monsieur

Blasset, ma Mère par scrupule, avait demander à Daniel Giraud d’être notre candidat pour ces Elections

Générales. Sans le savoir elle me simplifiait la tâche en m’indiquant quel mandataire choisir lorsque je serai

seul à voter aux Ecrennes. Et ce serai sous peu ! 

 

   Cette famille Giraud mérite un mot de présentation. Elle occupait La Mirooroderie cette

Terre était attenante à La Glazière. Mon Grand-Père l’avait achetée pour prolonger son

territoire de chasse à Tir. Lors des partages que j’ai évoqué tout au début de ce récit, La Miroderie

échue à Oncle Jean, frère aîné de ma Mère. Celui-ci l’avait revendue en 1978, à D.Giraud, son occupant

actuel… Il rentrait dans son bien, si j’ose dire, car le Père de Daniel était entré à La Miroderie en 1963.

 

   Loin des agitations qui avaient animé Paris lors de l’installation du nouveau Gouvernement, notre

printemps en Seine et  Marne avait calme, tranquille et sans vagues d’aucune sorte. Toute fois on

y distingua peut-être les remous ancillaires que j’ai relatés tout à l’heure.

 

   Un soir de juin, le Journal Télévisé nous annonça la mort de Michel Colluchi,  dit  Coluche. Sans me

réjouir, cette mort me laissa indifférent, ayant toujours été allergique à ce langage rude et bien souvent

grossier. J’ignorais évidemment les détails du testament du malheureux motard. Chacun connaît l’idée

laissée par le Fantaisie sous la forme des « Restaurants du Cœur ». Leur mise en place dès la fin de

l’année  remplaça pour la générosité des Français les Transports d’Aide Humanitaire lancés à partir de

 

installer complètement avec sa famille. Ensuite ce f ut Marie-Andrée de Montbelle qui nous quitta pour

aller se pencher en banlieue parisienne sur une autre Science : La Sophrologie. C’était une audace.

Puis ce fut Madame Pelletreau qui nous fit parvenir son salut ( par Téléphone ) consterné de ne pouvoir

mieux entourer sa vieille partenaire de golf, ainsi que le « p’tit », comme elle m’appelait, et m’appellera

jusqu’à sa mort. ( Juillet 1998 ).

           

   Le départ de Mademoiselle créait pour nous d’énormes incertitudes de tous genres. Les deux indéfectibles

citadins, Madame de Cossé Brissac et Monsieur d’Ayguevives étaient chacun trop occupés et trop âgés pour que
j’ose leur demander la régularité d’une aide trop astreignante pour eux.1  
                                                                        

 

    Les mois de juillet et d’août passèrent vite. Les ultimes heures de ce mois ne furent meublées que par une

Troisième diffusion de « ce diable d’homme » - biographie assez exacte semble-t-il de Voltaire ;- avec dans le

rôle principal ce diable petit ( par la taille ) acteur qu’est Denis Manuel. Son interprétation du Voltigeant cynique

me restera aux premières heures du rude hiver qui s’annonce. .

 

     Le Pape, décidément l’Homme de mon Destin.             

 
         Depuis la mi-août la rumeur montait d’un troisième voyage du Pape vers la France. Ce voyage se limiterait

à une fin de semaine et n’aurait pour cadre que Lyon et sa plus grande périphérie. Autre souhait ardent du Pape :
visiter Ars et son Saint Curé, Jean-Marie Vianney,- l’homme de la Confession et des Combats avec le Démon. . .

 

         En reparcourant les dernières pages de mon récit, j’observe que par extraordinaire le Pape se trouva en

France  - donc près de moi – au cours de deux ou trois plus importants moments de ma vie ; - tout au moins de

1980 à 1987. En effet, derrière le Célébrant du Bourget, se profilait l’ombre de la mort de Père. Quant au voyage

de Lyon, il se situait six mois avent le décès de ma Mère. J’y vois quelque chose de frappant – quoique je ne crois guère aux « signes ».
Lorsque la Télévision me le rendait tout proche, mon union de Prière avec lui était
plus forte. Il exprimait sa gratitude envers
la Sainte Vierge. Et je songeais à la protection de Marie me paraissait
presque tangible, alors que l’accident de Jehanne
qui aurait pu compromettre définitivement notre installation
à La Glazière, était en train de se dérouler…
Mais il se résoudrait heureusement….

 

    Quoiqu’en soit la France était honorée pour la troisième fois d’une visite du Saint Père et mon destin allait

être bouleversé. Bien sûr, je ne veux pas dire que le Pape soit dans ma vie annonciateur de malheur, bien au

contraire, je prends ces trois présences successives comme un avertisse certes, mais aussi et surtout comme

une garantie ainsi qu’une illustration plus personnelle du maître-mot dont il a orner son pontificat : « N’ayez pas peur ».

 

  La coïncidence de ces trois voyages pontificaux et de moments capitaux de ma vie me fait rêver…  Toutefois

en ce qui concerne le voyage de Lyon, je ne pressentais pas les évènements qui se préparaient pour moi.   

 

                Dans le porte-document du Cardinal Secrétaire d’Etat, le Pape avait placé les Décrétales de Canonisation
de deux Bienheureux Lyonnais, dont le nom m’échappent. Je me souviens de ce beau
samedi où le Souverain Pontife
canonisait ces deux Français. Cela se passait au milieu d’une immensité
verte ou l’Autel, le Pape et les évêques formaient
un unique bloc blanc, couleur de joie dans l’Eglise. Sous
le soleil du Rhône l’ensemble était éclatant !

 

                  Ce doit être pour l’office Dominical du lendemain, que ma Mère fit transporter le grand Téléviseur

de la Salle à  Manger, jusqu’au pied de son lit, me permettant ainsi d’assister avec elle à cette Messe de voyage

célébrée sans doute à Lyon. Le téléspectateur déjà intoxiqué par l’image que j’étais devenu trouva la visite au petit village
d’Ars beaucoup moins frappante. La Presse spécialisée n’ayant pas juger cette visite assez 

importante pour en retransmettre les images, elle n’avais délégué là-bas que des moyens Radios.

Il très possible également que ma Mère ait hésité à me faire transporter auprès d’elle, à une autre heure

d’écoute, télévisée cette fois,- étant donné les difficultés de transport et le peu de dynamisme du personnel

qui nous entouraient.             

 Notre auguste Visiteur reprit l’avion un des premiers soirs de la semaine, lundi ou mardi,  par le nouvel aérodrome de Lyon-Satolas.
Il fut accompagné par les vœux du récent Premier Ministre, Jacques Chirac,
heureux de faire bénir ainsi  sa nouvelle tentative politique.

 

         Ce week-end Lyonnais était encore occupé par une rencontre du Saint Père et des jeunes au Stade

Gerland ; - rendez-vous à l’expression plus libre et moins officiel, comme le Pape en avait eu un naguère au

Parc des Princes à Paris. Cette rencontre devait se tenir le Diimanvhe en fin d’après-midi. La France au Nord

au Sud attendait la retransmission de ce jeu de questions et de réponses ; et ni ma Mère ni n’échappions à la

règle.. 

  

   En attendant, un coup de téléphone nous avertit de l’arrivée imminente des Pange qui demandait à nous

amener Monsieur Jean de Pange, ( Frère de notre voisin). De mauvais concours de circonstances avait

toujours empêché la moindre entrevue entre nous. Enfin ce jours-là mit fin à cette situation. La conversation

générale roula certainement sur l’actualité générale.

Notre hôte eut la gentillesse de passer dans ma chambre où il me raconta un épisode de sa guerre en

Cyrénaïque. Je revois ce héros de la guerre assis à la gauche de mon lit tandis que Chantal sa Belle-Sœur

qui l’à accompagné près de moi est assise sur la Fenêtre largement ouverte sur ce beau Dimanche d’octobre.

Un détail s’est fixé dans ma mémoire Chantal un corsage à manche courte à l’extrémité ajouré ou festonné

avec une jupe rouge lie de vin…

 

       Mais la Télévision a des horaires implacables et le chaleureux trio doit nous quitter pour regagner Mimouche

où il achèvera d’entendre la « conférence » Pontificale et j’entends encore ma Mère répondre aux hommages que
lui présente le Marquis de Pange par ce vœux :

 
-« Eh bien Monsieur, maintenant que vous connaissez le chemin, j’espère que La Glazière vous verra souvent ».

 

C’est son interlocuteur qui le dernier mot, mondain :

 

                -« Madame, puisque vous m’y autoriser, à chacun de mes passages, je demanderais aux Charles de

m’amener vers vous pour me permettre de vous présenter mes hommages ».

 

                  En fait, La Glazière se referma presque complètement lorsque nos visiteurs – de ce Dimanche –
eurent tirer la porte d’entrée derrière eux. Effectivement : Chantal de Pange, Madeleine de Chevront-Villette,

sans oublier Madame Besson (femme du Notaire) repasseront encore notre porte, d’ici au 28 février. Mais ce

sont de vieux amis plein d’indulgence. Mais ni ma Mère ni moi, ne devions revoirs le Marquis de Pange.

 

L’élixir du Père Gaucher.

 

                  A partir de ce mois d’octobre, tout va aller de plus en plus vite. Tout va se confondre dans ma

ma mémoire de Mémorialiste. Nous vivons un automne riche en évènements. Les uns sont publiques et se

sont généralement des deuils, et un événement privé important.

 

                   Parmi les événement heureux qui fermeront définitivement cet été, on se souviendra des minutes

que nous consacra le Père Gaucher – Eh oui ! c’était son nom.

                 C’était un Père Carme de Fontainebleau. Nous ne le connaissions pas autrement. Il nous avait été amené
par Victoire Arhenchiagues. Il était encore tout heureux du Camp dont il avait partager la vie ou de la
Retraite qu’il avait animée.

     Il vinrent tout deux nous visiter. L’atmosphère fut sympathique, gaie et détendue et cela avait marqué ma

Mère. Il y eut échange d’adresses et de coordonnées générales.

Cela se passait vers Pâques.

 

A quelques temps de là intervint un changement de Curé Le Père Le Hénaff s’en fut. Malgré tout désireuse

d’assister à la Messe, ma Mère au Père Carme qui l’avait si favorablement impressionnée de venir célébrer

un office dont le recueillement serait garanti puisque nous serions seuls. Le Père Gaucher vint donc,- peut-

être plus préoccupé que la première fois ce que ma Mère attribua aux soucis de la Rentrée prochaine. Cette

messe était dite dans l’ancien bureau de mon Grand-Père devenu ma chambre à coucher. Une petite offrande

pour l’Ordre et le souhait de se revoir bientôt : tels furent nos adieux. Après quoi ma Mère m’exhorta rapidement  à la patience.

 

-« Mes ont l’air d’aller mieux. Peut-être que demain je pourrai me lever et venir dîné avec vous ».

 

   Or je veux noter que pour Dieu et pour le Père Gaucher ma Mère se leva ce jour-là pour la dernière fois.

C’était le 4 septembre 1986 1

En effet, le lendemain l’état de ses jambes et une grande lassitude qu’elle ne parvenait plus à combattre

l’empêchèrent de mettre son projet à exécution.

 

En effet, nous nous revîmes, ma Mère et moi, le lendemain dans la grande salle à manger. C’est  là  que

ma Mère m’apprit la raison particulièrement méditative du Père. Il venait d’être nommé Evêque de Meaux,

remplaçant Monseigneur Khun qui demandait à prendre sa retraite. Le Sacre et l’installation du nouveau

prélat étaient prévus pour le 14 octobre en la Cathédrale de Meaux. Une émotion pleine de confusion nous

saisit alors tout deux. Lors de sa très récente visite le nouvel Evêque savait certainement l’honneur qui Lui

était réservé. Sans doute lui avait-il plu de prier encore comme un serviteur obscur ;-pour et chez ces deux

personne qu’il n’avait rencontrées qu’une fois seulement. Nous en étions bouleversés,..et secrètement flattés.

 

   Après les commentaires d’usage, ma Mère durant trois jours garda le silence sur l’événement  Puis elle me

proposa de prendre une ambulance, à plein frais, afin de me faire assister à la Cérémonie. Dans la pensée maternelle,
des parents ou des amis pourraient suivre dans leur propre voiture ce  convoi « sanitaire »

un peu spécial. La torpeur dans laquelle je me trouvais et la crainte de devoir me débrouiller tout  seul (et

surtout ma position allongé que je ne pouvais quitter en aucune manière) , me firent  faire un mauvais

accueil à cette proposition. Ma Mère revint à la charge avec un argument de poids :    .        .                                                                                                                                               

   .                               

-« C’est probablement la seule fois de votre vie que vous pourrez voir une telle cérémonie – et d’aussi

près »…

 

                L’argument avait sa valeur et je cédais. On avait choisi mes « anges gardiens » les Hubert

de Chergé accompagnés par leur nièce Victoire Arhenchiagues qui avait facilité, on s’en souvient, notre

première rencontre avec le nouvel Evêque. Nous voici partis tous les quatre  pour Meaux.

 

   Curieux dimanche que ce dimanche « épiscopal », où je pus constater que l’époque qu’avait vécue ma

Mère était bien morte – au moins était-elle dans son crépuscule.                                                                                

    Très conscient de mon mauvais état, perpétuellement allongé, et de plus en tenue négligée – surtout pour

un pareil lieu et une telle occasion,- je n’avais pas manqué de représenter à ma Mère la honte que j’en aurais,

et la difficulté qu’il y aurait à faire entrer un brancard dans un édifice dont elle avait perdu la mesure depuis une

dizaine d’année – sa dernière visite à une Cathédrale remontant à Pâques –et dans la cohue de tous ceux qui

 assisteraient à la cérémonie.

      Elle me répéta l’argument qu’elle avait fait valoir sur le caractère unique pour moi d’une pareil occasion.

Elle ajouta un péremptoire :

 

-« De toute façon, on s’écarte toujours devant un brancard… Pour l’élégance on vous passera un pantalon

sur celui de votre pyjama, et un tricot pour en cacher la veste. Vous serez très bien. J’espère que Marlène

pourra quand même faire ça »…

 

       Tout fut prêt à temps. Mais ce fut à propos du brancard que je constatais les illusions de maternelles.

Evidement nous arrivâmes en retard. Le chauffeur et son aide n’avait mis aucune hâte à rallier un but où

il n’y avait ni Médecin ni Infirmière.

En fait de respectueux je dus me contenter d’approcher les deux ou trois ceintures décorant le dos de deux

ou trois fidèles serrés devant moi.. La Cathédrale était noire de monde. Le Cardinal Lustiger en temps que

Responsable de la Région Ecclésiastique de la Seine et Marne, rehaussait de sa présence l’éclat de la fête.    

 

   Ce fut avec un certain soulagement (ou un soulagement certain, comme on voudra ) que je quittais la

Cathédrale, n’ayant pu apercevoir de mon nouvel ami qu’une modeste calotte au milieu de Mitres plus richement

ornées..

 

   Sur la route du retour, je lassai Victoire Arhenchiagues installée sur le strapontin de l’accompagnateur, songer

à l’ancien Aumônier du Camp et à l’enseignement qu’elle n’entendrait sans plus jamais. Quand à moi, je ne doutais pas
que je faisait ce jour- là mon avant-dernier déplacement complet en Seine et Marne…

 

   Monseigneur Gaucher fut un Evêque malheureux et son Episcopat fut court. Dès le mois de décembre 1986

(donc deux mois après) sa santé donna des soucis. Il dut être remplacé dès 1987. Il fut alors nommé Evêque

Auxiliaire à Evreux..  ( Je n’ai plus eu de nouvelle depuis cette dernière date. )

 

   Si nous continuons à feuilleter les éphémérides de ce mois, nous trouvons que la semaine précédente fut

agitée par l’attentat commis contre Georges Besses, le P.D.G. des usines Renault. ,On soupçonna une militante  
du groupe d’Action Directe. Elle déjà défrayée les chronique par ses assassinats et ses plastiquages.

      La Police avait à peine commencé ses recherches que nous parvenait la nouvelle de la mort de

Thierry Le Luron. Il était devenu célèbre par ses imitations des hommes en vue. Ses émissions à la

Télévision faisaient l’Evènement. Personne n’échappait à son humour toujours féroce. Il avait commencé

sa carrière en brocardant Chaban-Delmas, Premier Ministre de Pompidou dans les années 70. La France

entière riait. Que peut-on contre quelqu’un qui dit haut ce qu’on pense bas ?  Il fit Carrière. Or il mourrait sur

un lit d’Hôpital, frappé par le SIDA. Il avait exigé que personne,  même pas sa famille ne le vit dans sa déchéance.

Les collections qu’il avait constituées furent bradées à l’encan : « sic transit…. » Le contraste frappa. Il était le

premier des « grands noms » qui avouait sa déchéance.

 Thierry Le Luron faisait partie de « ceux qui m’étaient devenus familiers » à la Télévision. J’en fus atteint. Il me

Semblait que bien des choses craquent  déjà dans ce qui avaient été mon univers familier…Le Destin me

montrait un visage nouveau et moins amêne, peut-être hostile…

 .
  Son Dernier « Au revoir Monsieur »                 .

      

       La solennité de Meaux et les multiples nouvelles de l’extérieur n’empêchaient pas ma Mère de songer

au rendez-vous trimestriel qu’elle avait à Cochin.

Au début de notre vie à deux je l’y  avait accompagné.. Mais elle s’était vite rendu compte que pour moi ces

journées n’apportaient rien. Je restait assis dans l’ambulance La consultation m’étant bien entendu interdite

et l’emploi du temps du Professeur Menkès l’attachant à son cabinet de consultation. Il ne pouvait venir me

jeter le moindre regard. Ma Mère en avait pourtant rêvé dès 1980 elle fut déçue.

 

    On se souvient que du temps de mon Père l’habitude avait été prise de m’installer à Mimouche durant le

temps des consultations. Après 1980, je manquais tellement de vie sociale, que ‘un commun accord, ma Mère

et moi, nous décidâmes de renoncer à ces après-midis amicales. Je restai finalement confié à Jehanne qui

veillait plus étroitement sur la maison et sur son futur propriétaire.

 

          Donc ce lundi-là, elle ma Mère prit la route seule pour Paris1. Elle en revint à la nuit tombé,- comme de

coutume. Elle ne m’annonça rien d’extraordinaire, sinon un léger mécontentement du Médecin devant l’état de

ses jambes. Malgré tout, le rendez-vous suivant ne fut pas avancé. Il resta fixé au 22 mars. La date est à retenir.               

 

   N’ayant pas part, à l’entretient entre ces deux vieux amis qui se connaissaient depuis 14 ans, je ne peux que

   présumer comment il se conclut. Mais je gage qu’il se conclut du côté de ma Mère par un courtois et machinal :

 

  -« Au revoir, Monsieur »

 

Mais ils ne devaient jamais se revoir. Au jour du rendez-vous suivant, je dictai une lettre d’excuse au Professeur

Menkès l’avertissant de la brusque aggravation de santé intervenu chez sa cliente, et de son transfère à l’Hôpital

de Melun. Il ne pourra avoir la triste confirmation des graves suites qu’il avait pressenties, que une autre lettre plus détaillée,
-de ma part, dictée plus tard depuis la Clinique de Saint Germain en Laye.

 

   Mais nous anticipons….                                                                                                                                                                      

 

    Incertitude sur l’Etat de ma Mère.

 

        C’est donc sans trop d’appréhensions que ma Mère regagnait sa grande chambre carrelée. Dans quel

état de santé était-elle réellement ? J’avais quelques peine, je l’avoue, à m’en faire une idée..

 

   Oncle Jacques de Dreuzy m’a dit quelques temps après son décès, avoir remarqué une certaine fatigue

mentale. Et ceci dès le mois de novembre. Mes souvenirs sur ce point restent vagues.. Je retiendrais un certain

Dimanche où nous vîmes, elle et moi, à la Télévision une évocation des voyages de Christophe Colomb. C’éait

à l’occasion du Tricentenaire de la découverte de l’Amérique.

 

   Jehanne avait eu la bonne idée de se trouver là fortuitement, elle nous fit avaler notre brouet du soir.

Ma Mère et la Gardienne s’étaient, je suppose, chipotées et l’atmosphère était lourde…Ces  « brouets » valent

un mot d’explications. Depuis 1960, ma Mère se nourrissait de plus en plus mal. Je suppose qu’a la fin de

sa vie s’était Jehanne qui l’obligeait à manger ;-et par voie de conséquence, elle avait pris la haute main sur

les menus. Leur mise en œuvre était aisée car le menu était strictement répétitif et dépourvu d’imagination.

Ma Mère lui avait donné la responsabilité générale de la bonne marche de la maison. En bonne logique la

composition des menus relevait l’autorité de la Maîtresse de Maison. Mais sur la fin sa vie, ma Mère avait

abdiqué, et finalement accepté avec résignation l’état de dépendance où nous nous trouvions finalement

arrivés. C’était parfois gênant.

  Jehanne avait donc planifié notre « ordinaire » il était basé sur les féculents. On vivait de coquillettes de

pommes de terre à l’eau et du riz sous toutes ses formes. La salade était rare. Il y avait quelques Biftecks.

Le poulet faisait son apparition en fin de semaine. C’était d’une régularité d’horloge. Il provenait de la ferme

de Monsieur et Madame Drigny. Il était cuit à l’eau et se cachait sous une purée de pomme de terre. Celle-ci

était en principe gratinée ; mais faute de temps elle avouait son unique passage dans l’eau chaude. Nous ne

péchions donc par concupiscence de la Table…

 

 

   Une telle abdication de ses prérogatives de Maîtresse de Maison était un signe.

   Et dans mon esprit une question de fond se faisait plus insistante. Ma Mère était-elle atteinte par un

   Cancer ?

 

Et ma Personne dans tout Cela ?

 

     De mon côté les interrogations se posaient aussi. J’étais sous Tesmesta depuis si longtemps ( 8 ans exactement ).
Et à haute dose ! Commençai-je à m’y habituer ? De cette année je conserve quelques

« photos » étalaient-elles si fortes qu’elles transpercent les épaissires pharmaceutiques qui

m’enveloppaient. Les faits se fixaient en moi avec une particulière  acuité. L’inquiétude où j’étais

de mon avenir placé sous le signe de la plus totale dépendance devenait lancinante que serait mon

« après » ?

Le souvenir me revient d’une belle journée d’août 86, où je marmonnais une fois de plus contre cette

Situation, maintenant, vécus à l’intérieur, alors que nous étions à la campagne pour prendre l’air.

C’était ou cela avait été du moins une « des » raisons officielles de notre dernier long séjour à la campagne.

    Ma Mère m’entendis et me répondis :

 

-« Mon pauvre Bonhomme, Je ne peut plus vous répondre. Tout ce que je touche s’effondre… La ferme…

Oncle Pierre Bureau de L’islle1, Christian .2  Mais ce que je peux vous jurer, c’est que je ne laisserai jamais

tomber entre les mains des Schelcher, qui ne vous connaissent pas et qui ne savent pas qui vous êtes »sic.

 

-« Pour  être sûr de mon avenir, vous n’avez qu’à écrire vos désirs à mon sujet. .   

     

-Oui, Peut-être…Mais il faudrait écrire et avec mes mains je ne peux plus le faire3.

 

-Alors, vous pourriez dicter un papier à Maître Besson.. Ou enregistrer une cassette et la lui confier. C’est

important. 

 

           Souvenez-vous des grands exemples historiques. Les Survivants s’en sont érigés les interprètes

et ont fait casser tant de testaments, si solennels qu’ils aient été, en déclarant qu’ils ne correspondaient

plus aux conditions nouvelles. Pourtant, je ne pense pas qu’on se donne le mal de casser un testament

aujourd’hui ».

 

-Oui, on verra. De toute façon je suis encore avec vous pour longtemps. Faite-donc confiance à La

Providence elle ne vous a jamais laisser tomber1

 

   La conversation prenait un tour périlleux. (Mis à part l’allusion à la Providence) Je pensais qu’il valait mieux rompre l’entretien.

 

   Pour la troisième fois nous tentons l’aventure.

 

       Quant au ménage, ma Mère avait sa décision. Les Gavoit étaient condamnés.  Holà, tout beau ! c’est une

chose de vouloir et s’en une autre de pouvoir.

  Durant les évènements que avons relatés, courriers officiels et conseils en matière administrative  n’avaient cessé
d’affluer à La Glazière, pour tenter de sortir de ce guêpier sans trop de casse. Les Ringot nous avaient

présenté ce ménage- sans bien les connaîtes et je crois aussi sur des « on dits ».Ils avaient changé à leur

égard et nous promettaient une quasi-victoire! Agacés par la pression et le sans-gêne affiché de leur « recrues »,

ils cherchèrent dans leur réserve qui paraissait inépuisable, des remplaçants plus actifs, donc plus appropriés.

Malheureusement, ces successeurs, les Loth arriveront trop tard pour nous être vraiment utiles. Pourtant leur

présence aidera à mettre ce vieux Bateau sur cale, et dans la naphtaline.( Après 48 ans d’utilité et de présence

effective dans la famille ).

 

   Tout ces préliminaires sociaux entrèrent dans leur phase active dès novembre. C’est au cours d’une de ces

explications téléphoniques que l’Oncle Jacques de Dreuzy, grands-maître en la matière, sentit un premier glissement
dans le comportement de ma Mère. Généralement, dans ce type de conversation, c’est  elle

qui soufflait le terme voulu. Or elle se mit à chercher ses mots, demandant des explications inusités chez

elle. Alerté par cette contre-performance, il raccrocha et avoua sa préoccupation à son entourage :

 

-Ou bien Jeannine est éreintée de sa journée, ou bien c’est grave.       

 

    De fait le feu couvait sous la cendre.. Il n’éclatera et ne crépitera pour moi que dans les jours de la

très prochaine année. Il me laisse le temps d’ébaucher un conclusion, hâtive et provisoire des douze

mois qui viennent de s’écouler.

    Cette année prend un relief particulier car elle la dernière année complète que nous devions vivre

ensemble.

1986 s’achevait apparemment dans le calme,- voire la torpeur, comme à chaque période de

Fêtes. Mais pouvait-on dire cela ? Les signes avant-coureurs d’un changement avaient été notés par

Marlène comme par ma Mère.                                                                                                                                     

                                                                                                                                                        

   On imagine que l’atmosphère, à la maison des Gardiens, était à la guerre, sinon à la grève. Ils

ne le cachaient plus.  Leur effort s’en ressentait ! La tension générale s’était accrue. Comment dès

lors s’étonner que la présence intellectuelle de la vieille Maîtresse de Maison n’ait pas été atteinte ?

       Je me suis demandé et me demande encore, si l’effort d’organisation du Raid sur Meaux n’avait pas ébranlé l’édifice.
Pourtant , je ne l’ai jamais vu aussi bien qu’à notre retour de ce Sacre. Elle était heureuse de m’avoir

fait ce cadeau et paraissait joyeuse d’avoir encore gagner son pari.

Pourtant cela lui avait demandé des efforts. S’ajoutait l’énorme tension nerveuse créée par les Gavoit, d’autres

soucis s’y ajoutaient. Tout cet ensemble excusait le manque de netteté qui s’était insinué dans ses facultés de

raisonnement. Avait-elle pleinement réalisé les difficultés du changement de Personnel qu’elle réclamait ?

Mesura t-elle exactement les aléas que comportait l’accoutumance à des gens dont elle n’avait même pas

entendu  parler ?    

       Trop agacée par le comportement de nos Gardiens, elle s’était lancée là, contrairement à son habitude

dans cette solitude à deux, dont elle n’avait ni mesuré ni prévu la fin.

 

   Ce qui se passa par une nuit de novembre, seuls les personnages de la tapisserie XVIIIe qui lui servait de

chevet pourraient le raconter.

 

    Pour moi également ce changement envisagé et souhaité me posait une interrogation. J’ai dit le moindre

effet qu’avait sur moi maintenant le Temesta. Pour la première fois peut-être je mesurais mieux les risques

qu’y avait à nous engager dans une cinquième aventure, étant donné la moindre défense dont faisait preuve

ma Mère devant toute aventure humaine.

Une fois de plus j’en revenais à mon leitmotiv préféré : ne valait-il pas mieux nous rapprocher d’un lieu moins

austère ? avec le caractère de ma Mère, c’était notre isolement qui décourageait les meilleures bonnes volontés.

 

    Cette réflexion fut ravivée le 25 décembre par une dispute entre ma Mère et la Gardienne. Par représailles,

celle-ci planta là notre grande malade, assise au bord de son lit, dans une position aussi précaire qu’inconfortable.

Cette fois, je mis presque en demeure Celui qui était le héros du jour, de nous trouver une solution.

 

   Ces trois appels avaient leurs auteurs habituels ; les Rémy, les Jean et je crois bien,  que Chantal de Saint Remy,
fut la troisième de ces inquiétude téléphoniques. Si leur première attente d’une réponse  avaient été de pure forme protocolaire,
ce mutisme inexpliqué avait motivé chez eux une véritable inquiétude. Et lorsque réponse vint enfin, une légère semonce
se mêla aux vœux. L’incident et ces suites poussèrent donc ma Mère  

 A accélérer le départ des Gardiens, devenus de vrais « tourmenteurs ». Ma Mère et moi commencions à nous

en convaincre. Et ceci donnait encore plus d’influence et de douceur à la présence de Jehanne.

 
   Dans cette nuit du 31 décembre 1986, j’entendis ma Mère me crier de sa chambre :

 

-« Je vous embrasse ! Tous mes vœux, bonhomme ! Bonne Année ! ».

 

    Connaissant sa surdité devenue très forte, je ne pus reprendre à son adresse que la seconde partie de ses

vœux. Elle ne saisissait plus les phrases trop longues.

 

Ce devait être nos derniers souhaits de Bonne Année.                                                                                                        

 
En m’endormant, je songeais à ses vœux et à ce qu’ils signifiaient pour ma Mère. Tous deux nous vivions la

même vie ! et je dirais l’un par l’autre !

 

  « Deux étions, mais n’avions qu’un seul cœur » écrivait déjà Villon !

 

Voulait-elle dire :

 

-Je suis encore là. Comptez sur moi !

 

  Ou bien  était-ce une allusion presque un  appel à la mort,- la mienne – désirée par ma Mère plus proche que la

sienne ? C’est en tout cas la conclusion que j’avais discernés sur ses lèvres, un jour où nous parlions encore de

l’avenir :

 

-Si vous pouviez Partir le premier, cela arrangerait tout !

 

 

    Bien sur ces lignes sont écrites avec un écart de 30 ans au maximum et de 6 au moins. Dans l’état de somnolence
où je me trouvais, il m’était impossible d’avoir un le moindre raisonnement rapide et m’autorisant

à porter un jugement quelconque. Je me contentais de vivre et de recevoir l’événement. Si comme je l’ai dit, il

y eut chez moi un frémissement de la conscience, il  était temps que l’expérience cessa. Mon impression

actuelle est tout à fait subjective : il me semble qu’un certain amollissement joint à une moindre combativité

s’était installé en moi et me faisait penser plus vivement à la mort.

 

Aujourd’hui encore je pense qu’une trop longue répétition – elle dura 6 ans pleins – des mêmes instants et

des mêmes saisons invariablement vécus entre quatre murs me fait douter de la fécondité de ce séjour en

campagne.

 
   Je fus chargé de « Mission ».

 

       Il me reste à relater un détail de notre vie quotidienne. Pour bien le comprendre il faut revenir à 1984.

Son évocation est pour moi plus qu’un souvenir, mais un judicieux conseil

 

  On se rappelle les graves incidents qui avaient décidé ma Mère à se séparer de la Communauté de

Blandy. Elle se souvint alors d’une autre Communauté. Celle-ci était d’obédience Protestante. Son

jeune Responsable était venu se présenter, ainsi que son « Troupeau » dans les dernières années

de la vie de mon Père.

   Il nous fallait absolument une assistance matérielle,- le matin surtout. A partir de 1984, ce groupe voulut bien

assurer les « soudures ». Baptiste, je crois, ils étaient végétariens. Ils avaient ouverts un Restaurant de ce type

dans le Quartier de l’Opéra. Leur plats de résistance ne leur coûtaient guère. Ils les « importaient », si j’ose dire,

de la Grande Commune, village voisin de la maison. Le pays, et ses habitants, ne leur étaient donc pas inconnus.

Ils acceptèrent l’ingrate et pourtant nécessaire corvée que nous leur demandions. Cette fois, l’organisation conçue
par ma Mère assura les coups durs, de la mi-août 1984 aux derniers jours de 1986.

 

   Ce fut justement le dernier matin de cette vacation, que Gérard, l’un des membres de cette Communauté

Maraîchère, me parla de Cinéma,-plus spécialement du film Lauréat du Festival de Cannes. Il s’appelait

« Mission »

 

- C’est vraiment un beau. film. Si vous avez l’occasion de vous y faire emmener ne le ratez pas ! 

 

J’acquiesçai par pure politesse,-en songeant à part moi que mon interlocuteur en avait de bonnes !

Ne me voyait-il pas sans cesse et ne savait-il pas que j’étais vissé sur ce lit où il était en train de m’aider !

Enfin l’intention étais gentille.

 
   Je dus attendre trois ans pour partager un enthousiasme si bien placé. J’ai déjà vu « Mission » deux fois :

une  fois en projection vidéo publique, et une autre fois un dimanche, sur mon écran de Télévision personnel.

     A chaque fois je me suis associé à l’Alléluia sylvestre qu’on peut y entendre. Je ne peut voir ce beau film

sans penser à ce qu’avait d’étrange ma situation au moment où il me fut recommandé

.

  C’est ainsi que fus in extremis chargé de « Mission ».

 

Il était temps. Le lendemain matin, un lundi, Madame Ringot assura une relève plus continue, et tout de

même plus fiable. Mais ceci fait partie d’une autre histoire qui est l’un des thèmes du chapitre suivant.

 
J’ajoute une note de Téléspectateur – assidu par nécessité

 

   Je citerai deux ou troit films qui jalonnent mon retour progressif à une certaine conscience, à partir de novembre 86 :
une version télévisée de l’affaire Marie Bénard très convenablement enlevée par Alice

Sapritch. Puis malheureusement Via Mala. Le nom de l’auteur m’échappe aujourd’hui  Feuilleton

Allemand remarquable par sa brumeuse éternité ou sa mauvaise transposition. Puis la première

diffusion de « Une Femme Peut en Cacher une Autre ; »- avec le divin Roger Hanin, Beau-Frère

de notre actuel et divin Mitterrand (François). Et oublierai-je le parfum culinaire venu de la Creuse,

avec l’adaptation de la Saga des « Aubarède » dont j’avais apprécié la manière quelques années

auparavant.

                                                                                                                                                                                 


1 C’est aussi cette année-là que Monsieur d’Ayguevives se défit complètement de l’Affaire « Richard-Radio »

qui m’avait procurer tout mes appareils sonre et visuels qui me permirent de « tenir » en Seine et  Marne.

C’est encore une sorte de « présence » qui s’éloignait de moi, pendant cet été 1986.

1 Dans mon souvenir personnel la Messe du Père Gaucher est la dernière qui ait été dite à La Glazière.   

 

1 Selon mon souvenir le rendez-vous d’automne se situait vers le 18 novembre 86.

 

1 Le Colonel Bureau de l’islle, Oncle Pierre, vint souvent nous voir après son veuvage tant à Paris qu’à La 

Gazière. Ma Mère rêva de me confier à lui si mes Parent venaient à disparaître. Ce projet ne pu se réaliser le Colonel
s ‘étant fait écraser  sur la Grande Place de Tours en octobre 1964.    

2 Dont il a été question plus haut.

3 Je vois dans ces réponses un autre signe d’abdication devant une initiative également importante.

 

1 Je certifies avoir entendu cet entretient. Je le rapporte ici aussi fidèlement que possible.

Oui vraiment ce fut une Malédiction ! voici comment je l'ai vécue.