Chapitre  XVII


Un Certain Virage


1970

On démâte

 

       Le premier janvier de cette année qui termine la décennie, nous trouve solitaires, et quelque désorientés.

En effet, c’est maintenant à mes parents qu’on vient « présenter les vœux ». Jusqu’à l’an dernier, la Famille

et au milieu d’elle notre trio allait présenter, offrir les vœux à plus âgé que nous, à l’étage du dessous. A partir

des Fêtes de cette année, il m’apparaît avec évidence que ce sont mes Parents qui sont les « seniors » de

l’Avenue de Messine ;ceux à qui l’on rend respectueusement visites. Il faudra s’y faire…

              

               Ces vœux étaient bien nécessaires car un énorme déménagement commençait. Après le dernier

trimestre 1969, qui avait probablement permis quelques expertises, il fallait se résoudre à porter la main sur

ces meubles dont nous n’avions faits qu’admirer la beauté. Cela avait duré près de 50 ans pour ma Mère et

mes Oncles…  L’heure était maintenant venue. Cela nous valut de voir pour la dernière fois Henri puis Calis

toute émue et fière, d’ouvrir des armoires à linges dont elle seule maintenant, pouvait identifier le contenu.

 

         Au début de Janvier, mon Père avait eu un accrochage, sur la route, avec la belle I.D. 21, et un car

de Tourisme, dont il n’avait pas vu le signal de changement de direction. Heureusement il n’y eut que des

dégâts matérielles. Après avoir fait réparer la voiture, il l’avait délaisser, sans autre forme d’explications,-

à notre muet étonnement , à ma Mère et à moi. Cela montrait chez lui un état de perturbation ou de fatigue

nous le devinions certes, mais nous ne pouvions en mesurer la gravité. Avent les Rameaux, l’attention se

déplaça des deux premiers étages vers notre troisième.

          

         Mon Père, bien que fatigué, se faisait une obligation de sortir par tout les temps, sa chienne Jalna. Il

avait pensé l’accoupler avec Grisby, mais on le lui avait finalement déconseillé. Passons. Il sortit donc un jour par

un froid excessif et en rapporta le germe d’une double congestion pulmonaire qui se déclara 10 jours avent

Pâques.

           Il fallut l’hospitaliser dans le service du Professeur Marteau qui le suivait pour son état général. La santé

De a Mère lui permit de pallier, des amis vinrent  nous aider, un matériel d’appoint fut découvert ; sous la forme

D’un lève-personne. En effet le mieux espéré se faisait attendre. La maladie résista en effet au premier antibiotique.
Un second essai fut plus heureux. Le mal céda, et le mardi de Quasimodo notre petit groupe se

Trouva reformé.

  On peut dire que le chef de Famille, bien que Cliniquement remis, s’en trouva définitivement éprouvé. A l’avenir

il quittera moins aisément ses fauteuils s’enferment de plus en plus dans un « repos » dont il lui était pénibled sortir.

 

Travaux difficiles et Mauvaises Nouvelles

 

         A ses graves soucis de santé s’en ajoutèrent bientôt d’autres ;-deux principalement..

Dès le début de l’année, on signal à ma Mère l’urgence d’une complète refonte du réseau électrique.                                                   

Celui que nous avions trouvé passait pour moderne en  1940, j’écris bien, passait pour moderne.

Tous les fils étaient encore sous baguettes ; la propriété ignorait superbement : les gaines, ainsi

que les extincteurs.

     Ceci m’incite à décrire La Glazière telle qu’elle était en 1969, et avant son utilisation maximum.

Grand ‘ Mère n’avait sans doute pas vu vieillir sa chère maison. Vers 1960, elle avait annoncé hautement

la fin de ses « complaisances » en ce qui concernait les travaux d’Entretiens. Ils avaient culminés avec la

réfection d’une toiture d’étable. 9 ans plus tard, la nécessité s’était faite plus proche et plus pressante.
Heureusement, le garde-chasse avait déclaré prêt à la coupe un des bois. Il s’agissait du Bois Tarbé

à gauche de l’allée d’entrée de la propriété.

 

La phrase de Tuhault, préconisant cette exploitation, est d’ailleurs à retenir. –«  Madame, avait-t’il dit à ma

Mère, maintenant que certains yeux se sont fermés, on peut faire ceci ou cela »… Jolie façon de ménager

La sensibilité d’une Famille toucher par un deuil récent.

  Ce programme d’exploitation forestière, ainsi que les rénovations électriques fut lancé pendant l’hiver 1970.

 

Ce fut pendant l’hospitalisation de mon Père qu’une déception m’attendait. Profitant d’une de ses visites quasi

trimestrielles, Monsieur Tournay annonçait à ma Mère que pour des raisons personnelles ou familiales,
il souhaitait mettre fin au fermage qui le liait à nous pour 18 ans.

   Pour ma Mère c’était beaucoup de décisions à prendre, et deux recherches différentes à entreprendre. Il

fallait d’une part trouver un appartement à Paris ; et d’autre part trouver une solution acceptable pour cette

terre que l’on ne pouvait laisser longtemps sans culture. En outre, il fallait combler le trou créé dans notre

porte-monnaie.

          Sur le plan humain aussi, c’était une déconvenue. Les projets que Jean Daté avait formés pour moi

et sur Daniel Tournay s’éffondtraient1

 

 Un Entretien Sérieux.

 

   Témoin depuis janvier de la recrudescence des angoisses de mon Père, je me prenais à réfléchir. Une chose

m’apparaissait nettement  : Mon Père était trop âgé pour profiter des joies d’une propriété de campagne dont la

présence dans la famille commençait à se compter en décennies- Trois si j’ai bonne mémoire.2

 

  Ne valait-pas mieux se débarrasser de Seine et Marne et réinvestir ailleurs ;- peut-être en location. Ce

qui aurait eu le mérite de faire partager les frais d’entretien ; - au lieu les laisser reposer sur les épaules

 de deux personnes également solitaires et du même âge.

               

     Au cours du printemps, je pus évoquer le problème avec Chantal de Pange, a l’occasion d’un de ses

charmants passages1 avenue de Messine. Et l’objection arriva tout de suite :

                  -« Pour des raisons techniques et de santé, pensez-vous que Madame de Maindreville soit

prête à vivre douze mois sur douze enfermée à Paris ? ».

 

Je lui répondis aussitôt :

-Je crois connaître assez les deux famille pour que chacun puise emmener Jannine, prendre l’air au

Bois-de Boulogne, si l’envie l’en prenait ou même pourquoi pas à Orgeval ! Je terminai mon raisonnement

en ajoutant que cette dernière solution ne me pas des plus mauvaise. Car j’estimais qu’il était temps pour ma

Mère de se rapprocher de sa famille, étant donné les évènements ainsi que nos états de santé à tout trois.

La réponse de mon interlocutrice n’est pas resté dans ma mémoire.

   Chantal de Pange, convenait cependant que La Glazière nous arrivait tard. Mais qu’elle constituerait toujours

Une solution…un pis aller…si d’aventure la situation l’exigeait. 

 

     Une autre fois, c’est devant le même ménage Pange que je dévoilai la décision nouvelle de Daniel Tournay.

Ils se montrèrent surpris par cette demande de départ. Mais tout était possible…

 

 

 

Les chers Amis Pange.

 

   Depuis quelques années, le ménage Pange suivait des yeux celui de mes Parents. D’abord de loin, puis

avec une présence de plus en plus forte et une amicale discrétion.

   

    Ils vont à partir de 1970, devenir nos conseillers, presque nos piliers, dans le choix des orientations qui s’offriront successivement à nous

De ce printemps, il n’y a rien de plus à dire ;-sinon qu’il fut marqué par la mort de Luis Mariano, le 14 Juillet que

le pays apprit en bêlant de chagrin…

 

    Sur le plan familial, il n’est peut-être pas inutile de noter que profitant de l’émoi causé par la double pneumonie

de  mon Père, le Professeur Marteau réussit à imposer un rythme moins fantaisiste et irrégulier qu’auparavant.
Ce rythme sera respecté pendant la fin de notre séjour à Paris.

      Ainsi, chacun de mes Parents aura sa visite personnelle à faire. L’une à Cochin chez le Professeur Menkès

L’autre à la Salpetrière avec le Professeur Marteau.

 

     L’été 1970.

 

   Nous arrivions donc à la campagne2 chargés et escortés par les soucis. La période des vacances interdirait toutes tentatives
pour les atténuer ou les résoudre. Mon Père réagit si fortement à cet habituel enchaînement 

que ma Mère mit trois jours à ouvrir les valises. Après me l’avoir dit, elle confiait à Tuhault qui, ignorant tout

des péripéties de l’hiver s’étonnait voir Monsieur de Maindreville dans un état de prostration, presque de crise

dans lequel il ne l’avait jamais vu.     

  

      L’été 1970, fut considérablement moins actif que les précédents, mais propice à une réflexion que

l’agitation des années dernières n’autorisait sans doute pas. (Il n’est pas inintéressant de noter que l’été

70,  passablement chaud,  privera le monde agricole Seine et Marnais de Monsieur Daté. Victime d’un

accident vasculaire circulatoire. Il sera ramener à son domicile par son interlocuteur du moment. Il y mourra 

quatre ans plus tard. (Avril 1974). Nous perdions un ami, mais aussi un guide comme on le verra dans l’avenir.

 

   Ces deux mois de « vide » furent axés sur les jeux d’intérieur par lesquels on essaya de fixer l’attention de

mon Père, toujours prompt à imaginer en affaires une situation irréelle et plus noire qu’elle ne l’était vraiment.

 

 

   Enfin la Couleur à la Télévision

 

      Jusqu’ici nous transportions « Sa Grâce » la Télévision, de Paris à La Glazière et vice versa. Mais en juillet

de cette année-là, nous manquâmes de bras forts. D’autre part, le programme se coloraient de plus en plus.

Je vis donc là  l’occasion d’introduire à la campagne et dès cet été ce confort supplémentaire.

 

 Une fois de plus Monsieur d’Ayguevives accepta de se faire notre guide à travers le méandres des Marques

qui prétendaient chacune être la meilleure. Il opta finalement pour un poste relativement petit, dont il me dit

qu’il était le descendent actuel du « Continental Edison » qui avait charmé mes premières heures de Téléspectateur.

 

   Quel changement ! et les soirées furent attendues avec encore plus d’enthousiasme qu’avant. Le « descendent » nous permit  cet été,
de suivre la destinée de Charles-Quint à travers les graves peintures

de son époque.

   Le souvenir me reste d’étendues désertiques espagnoles ;-ainsi que de la rencontre de Torquemada, le vrai

Père et l’utilisateur de la sinistre inquisition. Il serait mal d’oublier le commentaire. Il était fait, me semble-t-il en

vers libres. Et sa pesante gravité convenait bien à une pareille évocation.

 

  Heureusement, il y eut aussi d’autres séries ;par exemple sur les Châteaux de la Loire qui élaguèrent nos lundis.
Et que dire des films ! ils culminèrent avec « Paris Palace Hôtel » où l’on voyait Charles Boyer. Et surtout,

surtout ! « Moulin Rouge » qui voulait présenter la vie de Henri Comte de Toulouse-Lautrec.     

    Oui ! vive la Télévision de Georges Pompidou. Elle procura quelque distraction au jeune Allemand – l’un des

dernier envoyé par Huli –qui supportait avec une patience et une compréhension admirable notre difficile existence.


Inconfort et fiançailles
.


    
Vers la fin d’octobre le froid littéralement, de La Glazière à Paris, à cause d’une panne de l’entraîneur de

la chaudière à Fuel. Nous retrouvions l’avenue  de Messine encore paré de son décor. On y célébrait les

 

fiançailles d’Yves Schelcher avec Mademoiselle Roselyne de Zurich. ;quelques jours avant le mariage en suisse.
Ce goûter parisien nous changea de nos préoccupations campagnarde. Seul mon inaptitude aux voyage m’empêcha de me joindre
aux Oncles et aux Cousins pour franchir la frontière.1

 

   Nos premiers Jours d’Automne à Paris

 

            Trop près du champ de bataille, à La Glazière, nous n’avions pu juger les évènements avec assez de

hauteur. On nous avait bien donné le nom d’un certain Monsieur Soulas que Tournay avait paraît-il pressenti

pour reprendre son fermage. Mais rien n’était fait, ni près de se faire.

 

Un coup de sonnette des Pange mit fin à nos interrogations. Leur proposition était la suivante ;

« Puisque Martial est si peu intéresser par la culture, pourquoi ne pas vendre la ferme dès maintenant ? 

tout en gardent  pour l’instant  c’était entendu, la maison d’habitation » ! 

 Cette proposition fut entendue, retenue, et finalement acceptée comme étant la meilleure. Ce fut alors la ronde

des noms et des visages. Il m’est impossible d’en donner le détail. Citons en pourtant quelques uns. François

d’Augé, ouvrit la liste. Candidat éventuel, lointain parent des Maindreville. Il s’évinça lui-même rapidement, effrayé par les sommes demandées,
et aussi par l’accompagnement  qu’il pensait devoir m’offrir dans la suite.  

   De multiples conseillers nous proposaient le prix de 200 millions comme raisonnable à demander pour la vente.

Mais Tournay en demandais autant pour le « pas de porte ». C’était un total de 400 millions à sortir pour l’acquéreur.

  Monsieur Fouans, ami de la famille du côté de ma Mère, vint confirmer que la décision de vendre était la

bonne ; du moins pour notre trio. Et les Pange encore une fois eurent pitié de nos soucis.  Ils nous recommandèrent Monsieur Cochelin,
qui voulut bien se charger de nous trouver à la fois un acheteur en
Seine et Marne, et un appartement à Paris.
(Monsieur Cochelin nous suivra jusqu’en 1977, date de sa retraite).   

 

 La ronde des visiteurs fut à peine interrompue par l’événement National du 9 Novembre

1970.          

 

   Papa… le Général… !

 

Oh quel bruit font dans le crépuscule

Les chênes qu’on abat pour le bûché d’Hercule

                                                                  

                                                        « exergue de Lazare »

                                                                      d’André Malraux

 

 

   Depuis sa congestion pulmonaire du printemps dernier, et en signe de mieux-aller, ma Mère avait

obtenu de mon Père qu’il vint prendre le petit déjeuner avec nous,-sous prétexte de m’aider- l’entrée

en action de la Radio,  toujours bruyante à cette heure-là, était remplacée par un discret échange de

vues.

    C’est donc après le déjeuner que la « nouvelle » nous parvint. Mon Père avait de la peine à quitter

la salle à manger et s’éloignait par notre salon, pour gagner  « la chambre blanche » quand j’entendis

le journaliste d’Europe 1 annoncer la mort du Général.

   Le souffle quand même court je pus héler mon Père par l’apostrophe ;

 

-Papa…Le Général… !

 

  Revenant près de moi aussi vite que possible, mais entendent mal, il me demanda :

-Qu’est-ce qu’il y a : Le Général … ?   

 

    Je dus lui répéter, puis lui transmettre le Bulletin presque dans son entier.

-Le Général De Gaulle, disait la voix, est mort brusquement hier à 19 h 35, après avoir fait une Patience, et moment où
il s’apprêtait à regarder « Des Chiffres et Des Lettres », Le médecin appelé d’urgence n’a pu que

constater le décès, par rupture d’anévrisme ».

 

   Un terrible sentiment de « vide » me saisit. Il ne serait plus là pour régler la Politique si le besoin s’en faisait

encore sentir. Mon Père quitta cette fois-ci la salle à manger. Il s’enferma dans une silencieuse réflexion.
Ce mutisme va durer deux jours, et n’être rompu qu’après les funérailles très  simples du vieux Chef de l’Etat. 

Pour éviter les fausses rumeurs de toute sorte, Madame De Gaulle avait demandé aux témoins, de garder

la nouvelle secrète jusqu’au lendemain matin. Seul le Président Pompidou avait été prévenu immédiatement

Celui-ci avait téléphoné au Premier Ministre, Chaban-Delmas. Les deux hommes s’étaient rendu immédiatement

à La Boisserie. Ils avaient été les seuls à voir  le Général dans son cercueil qui avait été apporté tout de suite après sa mort. 1

 

  Absorbé par nos soucis, nos différents moyens d’informations, Télévision et Radio, restèrent muets toute la

journée. Les amis de Mimouche, de nouveau de passage, nous relatèrent le programme diffusé par ces deux

médias. La Télévision s’étant branchée sur la Radio, ce programme était uniquement  de musique symphonique

grave, bien en rapport avec ces heures de deuil.

        Le 11 novembre passa comme un rêve, ou un cauchemar. Qui ne se souvient de la caricature du Figaro, encore signé Sennep,
montrant la toujours jeune Marianne, pleurent agenouillée à côté d’un grand chêne dont

l’une des extrémités évoquait la célèbre figure. (journal du 12, novembre ).

 

      Cette nouvelle avait, je l’ai dit, plongé mon Père dans un silence méditatif. Il n’avait jamais révéré

« l’homme de Londres » pour son comportement à l’égard du Maréchal Pétain, sa désobéissance envers

lui. J’avais imité mon Père, déplorent la façon dont il avait géré l’affaire d’Algérie. Mais une fois mort, mon

Père convint que son vieil ennemi, (qu’il m’avait appris à considérer avec désinvolture), avait une autre

envergure historique et politique que la génération des gouvernants de l’après-guerre. De plus c’était presque

un contemporain qu’il perdait. Il n’avait que 11 ans de moins que l’illustre défunt.

 

     L’émotion familiale fut portée à son comble le jour de l’enterrement lorsque l’on vit le véhicule funèbre, un

Engin Blindé de Reconnaissance, surgir au sommet du « Saut du Loup » et de l ‘allée d’accès à La Boisserie.

    Les magnétoscopes n’existaient pas encore, ou étaient dans leurs premiers vagissements.
Les Téléspectateurs d’aujourd’hui ont plus de chance. Je leur souhaite de tomber un jour sur évocation de ce

triste novembre et d’en garder les images dans leurs archives.      

 

 

   Les dernières semaines de l’année furent sombres, sur tous les plans :Météo, familial, politique.
Nous cherchions toujours l’oiseau rare pour La Glazière.
Des rumeurs venues de Seine et Marne donnaient déjà
le nom d’un acheteur éventuel. Mais rien n’était certain.                                                                                       

 

Monsieur Cochelin et mes Parents se penchaient sur les plans cadastraux. Conseillé par nos amis de

Seine et Marne, et choisi finalement pour sa proximité de notre habitation,- la Cabinet Cochelin était

situé rue de La Boëtie. Ce qui facilitera pour un temps les rencontres techniques.

    Dès notre première rencontre, Cochelin avait été mis au courant de nos préoccupations. Il décida

de les traiter successivement,- en commençant par la plus embrouillée, la solution du fermage. Il plaçait

la recherche d’un appartement immédiatement après. Le problème de la vente de la ferme et la détermination

du prix qu’il fallait en demander lui paraissaient déjà assez ardus pour l’on prenne son temps. Le prix envisagé

lui paraissaient d’ailleurs raisonnable.

 

     C’est dans cette ambiance que survinrent les fêtes de fin d’année,- très froides cette année-là. La

morosité décrite plus haut ainsi que la pensée que ces heures que je vivais étaient les dernières qui se

passeraient sous mon toit, avaient eu raison de mon sommeil. Au lendemain des fêtes, ma Mère donné

en accord avec le Docteur Faine, consulté par téléphone, une cure d’Imménoctal pour le reste de l’année

scolaire. La nervosité que mon entourage avait notée se fit plus discrète.

 

   A l’évoquer pour la commenter, je m’aperçois que 1970 , qui s’achevait fut moins une année de décision

Qu’un intermède interrogatif agité.

  Les conclusions à tirer de cette longue période de jeunesse et d’adolescence parisienne ne seront tirées

qu’avec le récit de l’année prochaine, donc en 1971.

 

 



1 En 2003, et après y avoir beaucoup réfléchi je pense une très forte insistance de M. Daté obligea Daniel Tournay à signer ce Bail. Il se réservait (sans l’avouer), le droit de le dénoncer dès qu’il le pourrait.  

2         « La Glazière », fut vraiment mal aimée des trois Messieurs  de la famille qui i s’en approchèrent .

Elle fut au contraire idolâtrer par les dames de la même famille, qui y séjournèrent..                                                                                      

     

1 Généralement le mardi. Ces amis n’y manqueront pas le mardi 10 novembre. C’est M. de Pange qui nous

donnera des détails sur la musique classique programmé par les médias pour le deuil du Général de Gaulle.    

2 Transporter par Jean-René Schecher et Gilles Tuhault,  (fils du garde) dans leur voitures respectives.

1 Une fois remonté à notre étage ma mère m’avouas « Si j’avais un peu mieux connue Chantal, je vous aurait confié à elle pour qu’elle vous emmène las-bas ça vous aurait changer les idées ».

1 Revenu à Paris, Le Président Pompidou annoncera officiellement l’événement aux Français en débutant par ces mots « Français, Françaises, La France est veuve… »

 

Il faudra donc nous armer de patience... Et vous ?