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QUI SEME LE VENT
RECOLTE LE TEMPO
PROSE COMBAT PARADISIAQUE MC SOLAAR CINQUIEME AS MACH 6

 

 
 

Prose Combat

1. Aubade
2. Obsolète
3. Nouveau western
4. A la claire fontaine
5. Superstarr
6. La concubine de l'hémoglobine
7. Dévotion
8. Temps mort
9. L'NIMACCd'HTCK72KPDP
10. Séquelles
11. Dieu ait son âme
12. A dix de mes disciples
13. La fin justifie les moyens
14. Relations humaines
15. Prose combat

 
 

Obsolète
Naguère les concierges étaient en vogue
Désormais on les a remplacées par des digicodes
Dans ma ville il n’y avait pas de parcmètres
Je voyais des ouvriers manger des sandwiches à l’omelette
Le passé me revient comme un bilboquet
La présence d’un passé, omniprésent n’est pas passé
Les halles supplantées par le Costes
L’allégorie des Madeleines file, à la vitesse de Prost
L’air y était pur, Paris plus beau
Désormais le ticket de métro augmente comme le nombre d’autos
Oh shit! A la télé, y a plus de speakerine
Y’a des films de série B que j’estime à quinze centimes
Les States nous plaquent ces films de trois piécettes
Que je mate, mais mon intellect constate qu’ils sont obsolètes.
Obsolète mais stylée la phrase qui suivra
"L’homme qui capte le mic et dont le nom possède le double A"
La variet’ est sa cible Solaar l’arbalète
Qui pique cette zique soliste et alite l’élite
Qui élabore depuis des décennies
Une main basse sur mon art pour qu’il avance au ralenti
Mais le Grand Manitou, manie tout, t’inquiète!
Il démasque la musique à masque et la place en hypothèque
Puis, inscrit en italique sur son agenda
Le top des trucs qu’il n’aime pas
Bref pour être clair et net le ventricule s’accompagne de l’oreillette
Tout comme à mes oreilles la "variet" s’acoquine et rime avec obsolète.
Obsolète est aussi l’allumeuse qui
Portait des bas résilles et empestait le patchouli
Pour des services rendus elle me dit "j’te paie en nature"
Et je reste stoïque quand elle me tend des confitures
Ceci est oublie quant au mois de décembre
Elle me téléphone et me dit "passe me prendre"
Bref! J’en abuse avec délectation
Douce comme de l’hydromel je suis en affection
Puis me glisse, m’immisce, entre les cuisses lisses de la Miss
Ses yeux se plissent et elle dit "stop ton vice"
Je suis comme une balle, elle joue le rôle d’une raquette
L’endormeuse allumeuse se prend pour une starlette
Mais sache que dans les cinémathèques, tes presque galipettes désuètes
Sont classées dans les séries B au rayon obsolète.
Nouveau western
Le vent souffle en Arizona
Un état d’Amériques dans lequel Harry zona
Cow-boy dingue du bang bang du flingue
De l’arme, du cheval et de quoi faire la bringue
Poursuivi par Smith & Wesson
Colt, Derringer, Winchester & Remington
Il erre dans les plaines, fier, solitaire
Son cheval est son partenaire
Parfois, il rencontre des indiens
Mais la ruée vers l’or est son seul dessein
Sa vie suit un cours que l’on connaît par coeur
La rivière sans retour d’Otto Premiger
Tandis que John Wayne est looké à la Luky Luke
Propre comme un archiduc. Oncle Sam me dupe
Hollywood nous berne, Hollywood berne!
Dans la vie de tous les jours comme dans
Les nouveaux westerns
On dit gare au gorille, mais gare à Gary Cooper
Le western moderne est installé dans le secteur
Quand la ville dort: les trains ne sifflent pas
Les Sept Mercenaires n’ont pas l’once d’un combat
Harry désormais est proche de gare de l’Est
Il saute les époques et les lieux pour un nouveau Far-West
Les saloons sont des bistrots, on y vend des clopes
Pas de la chique, du top! Du cinémascope
Il entre dans le bar, commande un indien
Scalpe la mousse, boit, repose le verre sur le zinc
Une deux chevaux se parque, saouls, des types se beignent
Pour des motifs futiles comme dans
Les nouveaux westerns
Les States sont comme une sorte de multinationale
Elle exporte le western et son monde féodal
Dicte le bien, le mal, Lucky Luke et les Dalton
Sont camouflés en Paul Smith’s et Wesson
On dit que ce qui compte c’est le décor
L’habit ne fait pas l’moine dans la ruée vers l’or
Dès lors les techniques se perfectionnent
La carte à puce remplace le Remington
Mais Harry à Paris n’a pas eu de chance
On le stoppe sur le périph’ avec sa diligence
Puis on le place à Fresnes pour que Fresnes le freine
Victime des directives de ce que l’on appelle
Le nouveau western
Parfois la vie ressemble à une balle perdue
Dans le système moderne se noie l’individu
Pour rester lucide il s’abreuvait de Brandy
Désormais on brandit, télé shit et baby
Blanche est la Chevauchée Fantastique
Toujours à contre jour, c’est bien moins héroïque
Dans le monde du rêve on termine par un "happy end"
Est-ce aussi le cas dans ce que l’on nomme
Le nouveau western
A la claire fontaine
Subtil et versatile le reptile tranquille
Entre dans le rythme comme on entre dans une femme facile
Présent malgré le temps comme l’air du temps de Nina Ricci
Et plus en forme que Victor Pecci
Esprit sain, corps sain up to date
La quête de connaissance et lui forment en fait
Un fait intrinsèque
Tout se passe comme par passe-passe
Pour le philanthrope hip hop
Mais note que sa parlote peut-être une armlock
Est ou Ouest la peste infeste reste les rimes antidote
Qui m’écarte des Stupids on the block
L’aisé les a lésés et laisse dans leur alèse
Et telle la bise ou l’Alizé
Erose leurs thèses niaises et biaisées
Qui les ramènent six-sept ans avant la sixième
Où les gosses apprennent,
A la claire fontaine
A la claire fontaine comme à l’époque
Où le swingeur philosophique têtu était vêtu d’un simple short
Nous faisions des additions sur le tableau noir
De retour au pupitre j’avais le nez posé sur mon buvard
A la récré c’était foot, cache-cache et billes
A la sortie des miniruffs taxait les glaces à la vanille
Désormais c’est la crise, dans la rue des gens gisent
On piste les traces du Christ quand le matérialisme se matérialise
Et de la lutte des glaces on passe à celle des classes
Ceux qui taxaient les cônes sont maintenant ceux qui vont faire les casses
Le hic est que les addictes à l’ASSEDIC abdiquent
La crise est aussi triste que l’outrage à la rue Copernic
La haine ne paie pas, c’est l’ANPE qui paie
Ceux qui regrettent l’école, les colles, les pions et veulent du cash money
L’époque où la maîtresse leur apprenait sans peine
Et sans haine malsaine
A la claire fontaine
Changement de style, changement de thème
Changement de rimes calme saine et sereine
Ainsi le rythme imite les rites du septième ciel
Comme dans un film de Marc Dorcel
Je fais de la musique voilà pourquoi j’ai plein de collègues
J’hérite de leurs legs et dynamite Charly Oleg
La dubitative plume du poète du bitume
Fait ratatata sur les tartes aux tunes
Telle la madone de la mélodie minable Madona
Je lui préfère Tabatha qui ne cache pas et ne chante pas
Constate que l’on vend des disques
Avec une culotte et une jupe
Oulahup barbatruc, et l’on vend au sextuple
Clinancourt humaine elle se brocante elle-même
Je ne juge pas, moi j’aime.
A la claire fontaine
Superstarr
J’avais jadis un pote qui ne pensait qu’à ses groupies
Une fois dans le show-biz, il a tourné comme une toupie
Il a sorti un disque et s’est pris pour une superstar
Oubliant ses amis et les traitant comme des clochards
Sa vie n’était faites que de bluff et de meufs
Pour lui c’était routine, il n’y avait rien de neuf
Vivant sur la gloire au lieu de vivre sur la qualité
En moins de quelques semaines il s’est prit pour une sommité
De la rime et des mots dans l’art d’arrimer les mots
Mais je sais que son album n’était qu’une démo
Je n’étais pas le seul, mais j’ai fermé ma gueule
Parce que ses groupies ne voulait pas le laisser seul
Autour de lui se créait un monde, hors monde
Fait de rousses, de châtains, de brunes et de blondes
Ce sont ces "points de détails" qui flattent son ego
Il en oublie les textes puis joue au gigolo
Dis respecte les femmes et frime
Une de perdue, dix dans la limousine
Je pense que sa place est à l’adresse qui suit
Au 16 de la Faisanderie dans le 16ème à Paris
Beaucoup de mes amis me dissent que tu me jalouses
Au lieu d’en être fier, c’est pour toi que j’ai le blues
Tu analyses mes textes pour avoir de l’intellect
Je m’aperçois qu’en fait tu jalouses ta bibliothèque
Mais rien ne sert de copier l’originalité
Si tu te modèles au modèle tu deviens pâte à modeler
Au départ tu critiques, aujourd’hui tu imites
Ton intelligence grandit, voici ton seul mérite
Car imitation égal limitation
Demande à mes muses elles te diront
Que l’art ne fait pas l’armistice avec l’arnaqueur
Tu ne fais que suivre la vague, "Espèce de surfeur"
Souviens-toi de l’histoire de l’Art
De Gina Pane, Duchamps, des compressions de Solaar
Constate que je te fouette avec poésie
Et prends cette antiphrase toi mon meilleur ami
Les amis de mes amis sont mes amis - OK
Mais quand tu captes le mic tu fais du karaoké
Tu fais des duplicata de mon art, j’irai te voir ici
Au 16 de la Faisanderie dans le 16ème à Paris
La concubine de l’hémoglobine
J’ai vu la concubine de l’hémoglobine
Balancer des rafales de balles normales et faire des victimes
Dans les rangs des descendants d’Adam
C’est accablant, troublant, ce ne sont pas des balles à blanc
On envoie des pigeons défendre la colombe
Qui avancent comme des pions défendre des bombes
Le dormeur du Val ne dort pas,
Il est mort et son corps est rigide et froid
J’ai vu la concubine de l’hémoglobine
Chez le vietmin au Vietnam, sous forme de mines et de Napalm
Parce que la science nous balance sa science
Science sans conscience égale science de l’inconscience
Elle se fout du progrès, mais souhaite la progression
De tous les processus qui mènent à l’élimination
J’ai vu la concubine de l’hémoglobine
Morne comme l’automne, un printemps en Chine
Ca c’est assez, passé, assez gâché, cassé
La porcelaine de peine, qu’est la colombe de la paix
L’art de la guerre tuent de jeunes bambins,
L’oeuvre de Kim Song Man reste sur sa fin
La guerre niqua, Guernica
Et comme pique-assiette, Picasso la répliqua
J’ai vu la concubine de l’hémoglobine
En campagne électorale dans mes magazines
Jovial, mais bancal, Le politicien s’installe
Comme le dit I AM "c’est un hold-up mental"
Je les dose avec le prose combat
Prose avec le mic, le mic est devenu ma tenue de combat
J’aime la politique quand elle a assez de vocation
Pour lutter contre les processus qui mènent à l’élimination
J’ai vu la concubine de l’hémoglobine
Dans une lutte économique, Kalah-M 16 (sixteen)
L’opinion s’aperçoit vite qu’il y a des malheureux,
Quand le sol vire au rouge viennent les casques bleus
Le Solaarsenal est équipé de balles vocales,
Face au sol-sol, sol-air, Solaar se fait radical
Constate le paradoxe du pompier pyromane, hum
C’est comme si la mafia luttait contre la mafia
J’ai vu la concubine de l’hémoglobine
Se faire belle comme voûtes de la chapelle Sixtine
Pour l’alphabétisation des néo-fachos, à froid ou à chaud,
Avant le Bachot, ils se souhaitaient le Cachot, va revoir Dachau
Tel est le béaba de l’ A B C du jeune Facho
C’est la horde aux ordres d’un nouvel ordre
Un peu partout dans les villes du globe, les crétins tissent leurs cordes
J’ai vu la concubine de l’hémoglobine
Elle aime la prolactine et les black smokings
J’ai vu la concubine de l’hémoglobine
J’ai vu la concubine de l’hémoglobine
Voici un extrait de ma pensée profonde:
"Ma guerre des nerfs parce que l’ignorance c’est le nerf de la guerre,
On nous dit, Dieu est lumière, nous sommes tous frères,
Mais on constate que la lumière est éteinte,
Je souhaite que nous ne fassions pas les mêmes erreurs,
C’est dur à dire, mais ... J’ai peur"
Dévotion
L’as de trèfle n’a pas de conseil à donner
Prends le vague à l’âme ou la vie du bon coté
La première solution, dès l’introduction
Se doit d’être bonne comme une nonne en dévotion
J est un mec qui n’a pas de chance
Le fils de l’amour regrette sa date de naissance
Etre différent l’a beaucoup stressé
L’opinion publique l’a beaucoup vexé
Mais sa vie en main oubliant les apparences
Parce que depuis l’enfance il vit dans le monde du silence
Au boulot, on le voit comme un humanoïde
Sa promotion est une course de spermatozoïdes
L’handicapé a happé l’handicap
Et ses capacités lui ont fait franchir le cap
Du dédain et de la non-communication
Avec calme et brio, il est objet d’admiration
Dévotion pour être top telle Evangelista
Parce qu’un faux dévot devant sa rue la pista
De casting en casting, elle attend le verdict
Il tombe quand la nuit tombe: "vous êtes trop petite"
Alors elle baisse les bras au lieu de lever la tête
Elle est belle mais pas seule comme l’était la Schtroumpfette
Le lendemain matin j’entends qu’elle pousse la voix
Parce qu’un faux dévot devant sa rue la flatta
"Petite tu vas chanter" et il l’a fait chanter
"Si tu veux être star, donne-moi ton porte-monnaie"
Je sais qu’elle est trop fier pour demander de l’aide,
Trop fier pour céder, pourtant elle cède
Ma fille t’es sans défaut méfie-toi des faux dévots,
Méfie-toi des méfaits des faux qui te disent sans défauts
Lutèce est pleine de princesse qui aiment cette promotion
Toi tu es une déesse vouée à l’admiration
Il porte une big Rollex, s’habille chez Smalto
Fume des cohibas comme Fidel Castro
Investit ses assedics dans l’apparat, pourquoi?
Parce que l’habit peut faire le moine, parfois
Alors il se sape et va chercher du taf
On ne lui donne pas parce qu’il fait bien trop gaffe.
En fait, il veut être boss pour ne pas bosser
Pour pouvoir l’ouvrir à l’inverse de l’ouvrier
Mais bon bien vite il doit constater
Que pour être boss, et bien mon pote il faut bosser
Il se dit comment faire pour chiller
Près d’un lac comme un mac, à la recherche de son passé
L’as de trèfle n’a pas de conseil à donner
Prends le vague à l’âme ou la vie du bon coté
Après le développement voici la conclusion:
Acte avec tact et capte l’admiration
Temps mort
Sur les rivages d'une plage, la tête dans les nuages
À l'écart du pool j'avais trouvé ombrage
J'étais naïf comme Rousseau, pas le douanier, le philosophe
Mais toujours alerte comme Dino Zoff
Nous étions loin, mais loin des problèmes de banlieue
Étions des anonymes dans cet autre milieu
Jimmy semblait aux platines dans sa grosse bouée
C'est contre une glace que mon micro avait été troqué
Mais même dans ce domaine qui mène à l'Éden
Un pachyderme de haine me cause des problèmes
Je déteste ceux qui me testent, teste ceux qui me détestent,
ceux qui me prennent la tête sont plaqués dans mes textes
Bouge de là ! hasta luego, away, ouais
Au bout de quelques minutes, il s'en va, parfait !
Je suis fan de mes fans, ils m'aiment, je les adore
mais quand viennent les haineux, belliqueux, temps mort
Deuxième épisode de cette contine
Reconnu par ma photo dans un petit magazine
Un modèle m'interpelle à cause de victime de la mode
Et me dit que c'est son boulot et qu'elle n'a pas de nom de code
C'est cool, c'est cool, ok j'admets
Prends ça comme une excuse et va-t'en s'il te plaît
"Garde tes excuses nous ne sommes pas du même monde
Et puis regarde tes pompes désuètes, elles sont immondes"
C'est triste à dire mais je n'ai pas bronché
Est-elle créatrice pour dire qu'j'suis mal sapé
L'antimode est à la mode, moi je démode la mode
Cette cloche était à la mode, mais son esprit fort moche
C'était l'un des dix indices au-delà de la plastique du corps
Qui m'a fait dire: "pause, faut que je me repose", temps mort
Et c'est le même concept un peu partout
KeLooCeRelooCheuloo, et tout et tout
On s'aperçoit bien vite que les gens parlent pour rien
Alors je parle moins et tente de faire le bien
Si je t'ai plaqué dans ce texte
C'est pour que tu vois ton attitude une fois sortie du contexte
Alors prends ça comme un conte philosophique
Prends du recul pour qu'avance ton sens critique
L'autodidacte n'est pas didactique ça c'est le hard-core
Il laisse ton esprit à la quête du pourquoi, de tous ces temps morts
Séquelles
Elle se baladait en chantant la, la, la quand
Je l'ai rencontrée j'aurais aimé être Lacan
Dés les premiers rapports, elle me fit du mal
J'étais le mâle et la femelle fait mal
Dieu sait qu'elle, sait quelles, séquelles
Acide et douce telle la citronnelle
La Miss me laisse par son acte con,
J'ordonne l'abscisse mais cela reste abscons.
J'ai un esprit sain dans un corps très sain
Je fais le bien mais elle est allée voir plus loin
J'en garde des séquelles mais je sais qu'elle sait
Que le silence est d'or, est d'or, alors je me tais.
Sur la plage des costauds jouent aux dominos,
Elle me fait constater que j'ai moins d'abdominaux
Que je n'ai pas les triceps de Sylvester Stallone
Mais ça me froisse le cortex: "Je m'appelle Claude."
Dieu sait qu'elle, sait quelles, séquelles
Vive ou vivote dans mes aires sensorielles.
Pourtant classé non-macho, je n'étais pas collabo
Des mythes d'infériorité dont te taxait Rousseau
Mais Miss me nomme Lilliput comme chez Swift,
Du fait de mon mètre soixante-dix-huit
Oh ! Belle, elle est belle, elle est bonne, elle a du bol la demoiselle,
Elle se trouvait des défauts, je trouvais qu'elle était belle.
J'en garde des séquelles mais je sais qu'elle sait
Que le silence est d'or, est d'or, alors je me tais
Aujourd'hui, je sais que j'ai été un imbécile;
Elle était presque ma presqu'île
Les beaux parleurs ont beau parler
La belladone reste à mes yeux de toute beauté.
Seul Dieu sait quelles sont les séquelles
Incrustées dans ses yeux de miel
J'ai tenté de répondre à ses besoins,
En m'inspirant du fin du fin
Cela fait des années que je suis classé dans les bons,
Mais bon, le son de son silence me fait monter d'un demi-ton.
Elle m'inspire,
Tout comme le souvenir de son sourire
J'en garde des séquelles mais je sais qu'elle sait
Que le silence est d'or, est d'or, alors je me tais...
Dieu ait son âme
Lorsque la vie a quitté ton corps
Tu quittas la Vallée de l'Ombre de la Mort
Des gens cotisent pour ta pière tombale
Pendant que je secrète des perles lacrymales
La vie est une loterie
Même si tu gagnes, au final tu perds la vie
Un ou une de perdu, dis de retrouvés
Mais quand c'est un être cher, longtemps on peut chercher
On dit que rien ne se perd, tout se récupère
Mais tu es déjà retourné poussière
Des larmes humectent le costume
Que je porte pour toi, à titre posthume
Il y a du monde autour de toi
Des amis, les amis qui prient tous pour toi
Je me sens seul, tu dois l'être aussi
Dans cette vie située après la vie
les 16 mars 1992, un homme est mort
Dieu ait son âme, ses vers sont pour sont corps
L'argent n'a pas d'odeur, depuis peu je le sais
Il fait marcher le monde et le monde sent mauvais
En classe de terminale, c'est classé et terminé
L'éducation d'Elise vers la lune est axée
Elle espère de belles pierres et de belles matières
Ira chez le notaire avec un milliardaire
Elle voulait être une star mais ne fut que starlette
Dramatique était son art, mais elle fit du topless
Son corps est côté, son esprit ôté
Les plombs ont sautés
Pourtant quelle beauté
Son strip-tease paye le loyer
Un type tease pour noyer son blues
Il l'attire dans sa tire, la tire puis lui tire dans le dos
Sa pierre tombale est un joyau
Tout comme était son corps et sa chevelure d'or
Dieu ait son âme, ses vers sont pour sont corps
Et quand la mort touche une demoiselle
On s'aperçoit qu'au final elle était belle
Sais-tu que ton acte n'était pas du courage
Hara-Kiri au gaz pour un long voyage
Mes nuits sont agitées
Je n'ai pas senti ton malaise, les jeux de maux camouflés
Tu valais plus que ce tocard
Ce pseudo Casanova de merde, ce célibatard
Tu le quittes mais tu nous quittes aussi
Dieu ait ton âme. Et le Diable cet abruti
Tu sais je ferais tout pour qu'il soit prêt de toi
Certains l'aiment chaud, pour toi il sera froid
Que les Marges de l'Extrème me condamnent à mort
Qu'ils aient son âme et les vers son corps
Nous irons le revoir tôt ou tard c'est la loi du sort
Dieu ait son âme, ses vers sont pour sont corps
A 10 de mes disciples
Je l'avais dit jadis à dix de mes disciples
"L'esprit de 68 aujourd'hui se dissipe.
On jette l'éponge, tandis qu'ils lançaient des pavés.
La chanson engagée laisse place à la variet'
Et la dialectique new-age prend de l'essor.
Flou artistique, Jordy disque d'or,
L'industrie du disque dort d'un profond sommeil
Et la plèbe plébiscite et s'excite sur ce qu'elle aime
Et elle aime ce qu'on aime sur les radios F.M.
C'est le dernier "Ffff", d'un mythe de l'artiste
Qui s'est engagé, sur des principes d'éthique.
"Je ne sais plus" comme Positive black soul.
Ce style est du Solaar et le message est dit "radicool"
Tranquille je me place sur le temps,
Voici la funk mob à nous dans un instant."
Je l'avais dis jadis à dix de mes disciples.
Je l'avais dis jadis à dix de mes disciples.
Je laisse parler mon âme. Le rap avait besoin d'aide.
Il sort de la sclérose grâce au J.A.Z.Z.,
Pousse les limites de la boîte à rythmes.
Ternaire sont les rythmiques et naissent les mêmes mythes.
Le Jazz exprime depuis ses origines
Un feeling non mercantile, une profondeur de style.
C'était de la musique humaine évolutive,
Une révolution musicale, une résistance active.
Les milices musicales nous balancent à l'époque
Que c'est la dépravation, les négros et la dope
Alors je pèse soupèse ces kilos de foutaises niaises,
En fait la synthèse, pour dire qu'en 96,
Si le rap excelle, le Jazz en est l'étincelle
Qui flambe les modes qui sont à temps partiel.
Je l'avais dis jadis à dix de mes disciples.
Je l'avais dis jadis à dix de mes disciples.
Le style épistolaire continue car voici le fax.
Les écrits restent et les paroles se plaquent au wax.
Les rebelles bilingues parlent la langue de bois,
Entrent dans le show-biz et ensuite ne parlent pas.
Je pèse, soupèse leurs kilos de foutaises niaises,
En fait la synthèse, pour dire qu'en 93,
C'est le consensus de Madame Tussaud.
Les blaireaux et les mimes ont la faveur des gogos.
Les stars du show-biz font de l'audimat
Sur les fils de Tito qui se serbo-croatent.
De ma Z.U.P. je zappe mate et puis constate une attaque bosniaque
Et puis l'audimat claque !
Pourtant, quand c'est Rambo, ce sont des artifices.
Les infos sont les fils du Box-Office.
Comme on le dit, c'est fini, donc à plus, let's go.
MC Solaar pour un test de micro.
La fin justifie les moyens
Je voulais à l'époque être au top, dans l'art du baby-foot
Faisais des demis quand les pros
Les bêtes excellaient dans leur shoot
Ils buvaient un demi, passaient mes demis
Injection, shoot puis pêche
Moi, je n'avais rien qu'un nombre relatif la dèche
Un soir je mange des lychees, lis Nietzsche puis m'assoupis
C'est le fait d'être passif qui me fait tourner comme une toupie
J'erradique donc de moi l'anémie de volonté
C'est le Crépuscule des Idoles, le lendemain j'ai gagné
Mes fins ne sont pas énormes et mes moyens sont reduits
Comme ceux de ceux que je soutiens, pour ma part je m'instruis
Aucune lamentation parler c'est rien! agir c'est bien!
Avec une fin, qui elle, justifie les moyens
La fin justifie les moyens
La fin justifie les moyens
Séduis par une femme , j'ai des tendances toglodytes
Dites-moi si c'est un tort, si c'est le cas, dois-je stopper le trip
Quand Elle avec 2 ailes vole vers moi
Je dégaine je tire ou me déploie, près de la consentante proie
Si c'est échec et mat, bravo miss Kasparov
Mais je mate l'échec par la dialectique sophiste
D'un faux philosophe
Respecte la fille facile tout comme celle qui se respecte, fils
Fait feu sur les feux de l'amour qui sont parfois des feux d'artifice
Angélique et Véronique sont les plus explicites
J'évite les Paola siliconne et minous synthétiques
Alpiniste transalpin les reins superbes sont le terrain
De mes escapades et escalades, la fin justifie les moyens
la fin justifie les moyens
la fin justifie les moyens
J'entre actuellement dans le troisième tiers temps
Après le temps mort musical, m'applique maintenant
Les fins doivent être bonnes, même dans la rebellion
Et quoi qu'il en soit les moyens doivent tendre vers le bon
Si ton but est d'être pilote, apprends à piloter
Si l'est d'être responsable ne sois pas pistonné
Si l'est d'être top model tente de te modeler
Sois belle et sois toi-même, va pas te faire lifter
J'ia vu des fins et des moyens obscurir l'histoire
Matérialisme économique, aliénation du noir
J'ai vu un soir un type se goinfrer comme un triple chien
Il me dit tu vois Declo j'ai faim, et la fin justifie les moyens
la fin justifie les moyens
la fin justifie les moyens
Relations humaines
C'est avec la fluidité qui me caractérise
Que Bambi coule sur le tempo
Comme le caramel sur un Flandise
Il y a trop de violence au ciné, c'est moche
Ca déteint sur les mioches qui se battent lorsque sonne la cloche
Ils volent les répliques des truands, en font leurs idoles
Dupliquent leurs attitudes qui déplaisent à l'école
Tandis que leurs mères leur inculquent de bonnes manières
Ceux-ci rêvent d'avoir un frère comme Schwarzenegger
Tels sont les effets du grand écran sur les petits
Observe les faits divers, je vois que tu as saisi
Oublie un peu ta vidéo dont la haine est le thème
Et commence à vivre de vraies relations humaines
Underground et populaire est Laarso
A l'instar de la star des transports, le métro
Classe je me place en place avec classe
Parce que Laars casse la masse au son de cette basse
Piner derechef celle qui opinait du chef
Etait l'occupation principale de mon ami Steph
La black méga mac était pris dans un mic mac
D'un côté le coeur de l'autre crac crac
Je ne lui demande pas d'avoir des amours platoniques
Mais que le côté coeur soit beaucoup plus tonique
Moi jaime la province évincée par le sytème
On y trouve le vrai, le beau, les relations humaines
Je suis tenace, me mets en face du micro
Casse le tempo où passe ma voix qui l'enlace
Laisse de l'espace à celui qui soudain flotte
Comme un astronaute sur la musique et évite les fausses notes
Invité à une party dans mon voisinage
Je repère une fille puis passe à l'abordage
Au départ elle rechigne, trépigne
Puis cligne de l'oeil, c'est un signe
Ses copines lui glissent quelques consignes
Nos anatomies collées sur cette musique que l'on aime
Merci Shabba Ranks pour ton Mister Loverman
Tu es absent mais tu as fait beaucoup pour moi ce soir
Et même, hé hé, pour mes relations humaines, man
Prose Combat
Le reptile tranquille se faufile et gobe
L’air du temps du globe, la plèbe et le snob
Apprend surpris que le dilettante pense,
A devenir MC Solaar par correspondance
Cool tel un bab, bon comme bob
C.O.B.de la pensée que le gogo baba gobe
Sans blague je m’éclate avec les gags de Dupontel
Aime au ciné le jeu de la belle Isabelle
Je mange de la musique énergétique
Garde dans ma poche l’acolyte du mic
Mon bic pratique un esthétique constat
Une technique unique nommée le prose combat
L’ex de mon ex, n’est pas tex ni mexicain
C’est un mec honnête net poussé par le bien
Bien entendu il se place avec classe
S’efface et fait surface tout se passe par passe passe
Passe-moi le mic et capte ces mots
"Qui sème le vent récolte le tempo"
Mon cerveau est mon stylo le moteur
Paix au système D, respect à Mc GYVER
Quand, avec une allumette il fait un catamaran
C’est marrant et je rie comme Fanny Ardant
Occasionnellement pourtant mon bic se bat
Avec l’art subtil du prose combat
Cette fois le ciel est beau, je squatte en solo
Sur un banc public près de Campo Formio
Je pense à L’SOS issu de mon esprit
"Allo papa tango Charly"
Le père de celle qui partagea mon Dunlopillo
Avait des idées proches de celle de J.M. le stylo
Hostile à mon style j’ai filé passé composé
Pour créer le plus que parfait
Elle suit son chemin, je suis le chemin
Tous les chemins mènent à l’homme dit le parchemin
Le papa gaga a pour dada des thèses cacas
Laarso néo-dada fait du prose combat