Les premiers hommes apparaissent dans le Morvan au cours
du Néolithique (de -5500 à – 2000 ans). Vers 600 avant
J.C., les Celtes, venus de l’Europe Centrale, envahissent
le pays. Les Éduens qui constituent la plus puissante de
ces tributs contrôle un territoire qui s’étend de la Saône
et Loire à la Loire et de l’Auvergne à l’Auxois. Leur
capitale, Bibracte, se situe sur le Mont Beuvray à 800
mètres d’altitude. Ses remparts, le fameux mur des Gaules
décrit par César, courent sur un périmètre de 5
kilomètres.
Après la conquête romaine, une nouvelle cité s’établit
dans la vallée de l’Arroux au point de rencontre de
plusieurs voies. Baptisée « Augustodunum » en l’honneur de
l’Empereur Auguste, Autun va devenir «la sœur et l’émule
de Rome » avec temples, cirque, théâtre et amphithéâtre.
Le christianisme commence à se répandre au IIème siècle
après J.C. Saint-Martin évangélisera le Morvan.
Vers le IVème siècle, s’installent dans la région des
peuplades venues de Germanie, parmi lesquels les Burgondes
qui donneront leur nom à la Bourgogne. A partir de 1032,
le Morvan fait partie du duché de Bourgogne. En 1146
Saint-Bernard viendra prêcher à Vézelay la deuxième
croisade.
Pour lutter contre la misère et éviter les partages, les
habitants se sont groupés : depuis le XVème
siècle, se développent les communautés "taisibles"
(c'est-à-dire tacites), ou associations familiales, à
partir desquelles l'économie agricole a survécu.
Au XVIème siècle, le Morvan connaît un repeuplement et un
regain d’activité avec l’invention du flottage du bois. Il
continuera de vivre de ses forêts et de son élevage
jusqu’à la Première Guerre Mondiale. Lors de la Deuxième
Guerre Mondiale, il sera l’une des places fortes de la
Résistance, mais subira nombres d’exactions et de
dévastations.
Depuis, le Morvan a connu un fort exode rural auquel ont
contribué le climat rude, le manque d’infrastructures et
d’industries. |