graphique paru dans Le Monde daté du 8 janvier 2004

"Si le dollar reste la monnaie de référence dans les réserves de change des pays, l'euro voit sa part grandir. (...) la part de l'euro dans les réserves de change (des banques centrales) s'est accrue graduellement, pour passer à 18,7  % en 2002 contre 16,4  % en 2001 et 15,9  % en 2000. (...) Dans ces réserves, l'euro n'a toutefois pas supplanté le dollar en tant que monnaie de réserve, puisque le billet vert (le dollar) représentait encore, à fin 2002, 64,5  % des réserves mondiales, même si sa part s'est amenuisée puisqu'elle était de 67,5  % en 2001 comme en 2000. (...)
Dans l'ensemble des réserves mondiales des banques centrales, le yen quant à lui ne représentait fin 2002 que 4,5  %, contre 4,8  % en 2001 et 5,2  % en 2000.


Les deux principales devises mondiales, l'euro et le dollar, réagissent comme si elles étaient placées l'une face à l'autre dans une balance. Celle-ci penche actuellement du côté de l'euro, qui enregistre régulièrement de nouveaux records. Mardi 6  janvier, l'euro a atteint 1,2813  dollar, au plus haut depuis sa création en janvier  1999. (...)

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"Les économistes se sont inquiétés publiquement, à l'instar de Jean-Philippe Cotis, chef économiste de l'OCDE, qui estimait fin décembre que l'euro entrait dans une "zone dangereuse". Il craint que la hausse de la monnaie unique, pénalisant les exportations européennes, ne sape la reprise. Les experts estiment qu'une hausse de 10  % de l'euro coûte environ 1  point de croissance à la zone euro. (...)

Les Européens doivent trouver un juste équilibre pour la valeur de leur monnaie. L'euro fort réduit le coût des importations d'un pays comme la Belgique - notamment en énergie - et pénalise peu ses exportations qui se font avant tout dans la zone euro, explique le ministre des finances belge Didier Reynders. Toutefois, une hausse excessive pénalise les pays comme la France et l'Allemagne, qui ont des champions mondiaux comme Airbus, ou l'Italie, qui a un tissu de PME fort exposé à la concurrence mondiale, notamment chinoise. (...)

Toutefois, à moins d'un an de l'élection présidentielle, la glissade du billet vert, qui réjouit les industriels américains, est un atout supplémentaire pour le camp républicain.

extraits d'articles page 2 du Monde daté du 8 janvier 2004

Inquiètude : vers l'effondrement des finances américaines ? lire extraits éditorial du quotidien financier de Lausanne l'Agefi. 24 février 2004


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