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Les caractères généraux du fascisme
dans l'Europe de l'entre-deux-guerres.

1. Les conditions dans lesquelles le fascisme se développe :

période de crise économique grave.
Il se développe en période de crise économique grave, lorsque les institutions politiques traditionnelles semblent impuissantes face à la dégradation des conditions de vie de la plupart des gens et que l'instabilité politique grandit.

Recrutement.
Le fascisme cherche à séduire le plus grand nombre possible, il cherche à s'appuyer sur un mouvement de masse et attire tous les mécontents. Un grand nombre de ses adhérents ou sympathisants viennent des classes moyennes désorientées et gravement menacées par la crise. De là, avant l'arrivée au pouvoir, un aspect révolutionnaire et un certain anti-capitalisme dans leur programme. (Anti-capitalisme de petits producteurs ou commerçants contre les grandes entreprises qui résistent mieux à la crise et qui éliminent les petites entreprises par la concurrence). Les mouvements fascistes recrutent aussi parmi les chômeurs et les nombreux déclassés sociaux engendrés par la misère.

Soutien financier d'une partie du monde des affaires
La crise économique et sociale accroît l'influence révolutionnaire des communistes et augmente les risques d'une révolution sociale. Aussi, de grands capitalistes soutiennent financièrement les mouvements fascistes par leur dons, ils estiment que ces mouvements sont seuls capables par leurs actions déterminées et violentes de préserver l'ordre social établi.

2. La doctrine fasciste
(points principaux de son idéologie, avant tout des idées « contre »)

Antidémocratique :
Les chefs seuls savent ce qui est bien pour le peuple, toute puissante du chef (le « guide » qui seul connaît le chemin et que tous doivent suivre, « Führer », « Duce », « Caudillo »). D'où un seul parti autorisé, les élections vidées de leur sens, la répression violente de toute opposition.

Idéologie inégalitaire :
affirmation de l'inégalité entre les hommes et de la nécessité de maintenir la hiérarchie sociale, voire de la renforcer en soumettant la population aux ordres des chefs et de l'élite. L'organisation de la société fasciste est calquée sur celle de l'armée: hiérarchie, ordre, discipline. « croire, obéir, combattre » est la devise de l'Italie fasciste. « Ordonne, Führer, nous te suivons » mot d'ordre de l'Allemagne nazie.
De là découle l'hostilité fondamentale du fascisme à la gauche et au communisme.

Totalitarisme :
l'Etat seul compte, il doit soumettre toute la société à ses objectifs, il contrôle, ou s'efforce de contrôler toutes les activités des individus. (Etat totalitaire = néologisme inventé par Mussolini)

Nationalisme exacerbé, xénophobie et racisme :
glorification de la Nation et affirmation de sa supériorité et de ses droits face aux voisins: pour Mussolini, supériorité culturelle et historique de l'Italie, héritière de l'empire romain, elle doit sous sa direction reconstituer sa puissance autour de la Méditerranée. Dans l'Allemagne hitlérienne ce nationalisme agressif s'accompagne d'un racisme virulent, la soi-disant supériorité raciale des Allemands, leur confère des droits sur les autres peuples dits inférieurs.


En savoir plus sur le fascisme, lire la Biographie de B. Mussolini


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