Dominique de Villepin a quitté Abidjan pour Paris avec un accord
de cessez-le-feu en poche
Le chef de la diplomatie française a quitté Abidjan pour
Paris samedi 4 janvier en fin d'après-midi avec en poche un engagement
de cessez-le-feu du président ivoirien, Laurent Gbagbo, et des rebelles
du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI). Juste avant de partir,
le ministre des affaires étrangères a confirmé la réunion
des partis politiques ivoiriens à Paris le 15 janvier, puis un sommet
des chefs d'Etats africains concernés par la crise le 26 ou 27 janvier,
également à Paris, en présence du secrétaire
général des Nations unies, le Ghanéen Kofi Annan.
Au terme d'une visite de deux jours effectuée juste après
un bombardement aérien gouvernemental qui avait fait 12 morts le
31 décembre 2002 dans un village de pêcheurs bien au nord de
la ligne de cessez-le-feu contrôlée par l'armée française,
Dominique de Villepin a obtenu, vendredi 3 janvier, des engagements clairs
et publics du président ivoirien Laurent Gbagbo : cessez-le-feu sur
tous les fronts, renvoi des mercenaires et immobilisation des hélicoptères
de combats.
Il s'agissait de la seconde visite du ministre des affaires étrangères
français en Côte d'Ivoire en un peu plus d'un mois.
Samedi 4 janvier, le chef de la diplomatie française s'est rendu
à Bouaké, la deuxième ville du pays et fief des rebelles
du MPCI (Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire) pour s'entendre confirmer
par les responsables de ce mouvement qu'ils respectaient leur engagement
de cessez-le-feu signé le 17 octobre 2002 sous l'égide de
la Cedeao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest).
Il a été accueilli par quelques centaines de manifestants
qui criaient "Gbagbo, on n'en veut plus !" et a discuté
à huis clos avec les rebelles pendant près de deux heures
dans un réfectoire de l'école baptiste de Bouaké. C'est
à partir de cette même école que les militaires français
de l'opération Licorne avaient évacué fin septembre
dernier de nombreux ressortissants américains bloqués par
les combats à Bouaké.
(...)
Juste avant de partir pour la France, le ministre des affaires étrangères
a par ailleurs confirmé la réunion des partis politiques ivoiriens
à Paris le 15 janvier, puis un sommet des chefs d'Etats africains
concernés par la crise le 26 ou 27 janvier, également à
Paris, en présence du secrétaire général des
Nations unies, le Ghanéen Kofi Annan.
Le Monde avec AFP
"Nos demandes sont très simples : on veut que Gbagbo
démissionne sinon on le tuera"
C'est ce qu'a déclaré à l'AFP un rebelle ivoirien du
MPCI, dimanche. Si gouvernement et rebelles se sont engagés sur un
cessez-le-feu et une table ronde à Paris, chacun met en doute la
bonne volonté de l'autre.
retour sommaire
Côte d'Ivoire
retour sommaire
actualités
retour page d'accueil