A l'issue des élections de mi-mandat, le «Grand Old
Party» contrôle les deux chambres du Congrès américain.
Deux ans après la rocambolesque victoire de George W. Bush à
la présidence des Etats-Unis, les républicains remportent
un net succès lors des élections dites de mi-mandat (mid-term).
Le parti du président s'empare de la majorité au Sénat,
dont un tiers des sièges était à pourvoir, et renforce
sa suprématie à la Chambre des représentants, dont
la totalité des 435 sièges était à renouveler.
Une victoire historique
George W. Bush devient ainsi le troisième président des Etats-Unis
à gagner, en cours de mandat, des sièges à la Chambre
des représentants, après les démocrates Franklin Roosevelt
(1934) et Bill Clinton (1998). Les élections du 5 novembre marquent
un véritable succès pour le clan Bush: Georges W. s'est beaucoup
investi dans la campagne, sillonnant le pays pour peser de tout son poids
dans une bataille qui s'annonçait serrée. Jeb, son frère
cadet, est reconduit triomphalement, avec 59% des voix, au poste de gouverneur
de Floride.
36 des 50 gouverneurs étaient soumis à réélection.
Les démocrates peuvent se consoler avec les premiers résultats.
Ils contrôlent 23 Etats, contre 21 auparavant, dont l'Illinois, le
Wisconsin, la Pennsylvanie, le Kansas, le Nouveau-Mexique et le Tennessee.
Les républicains réalisent une percée dans le sud,
reprenant en particulier la Géorgie, la Caroline du Sud et le Texas,
fief des Bush. Ils ont même remporté le Maryland, face à
la démocrate Kathleen Kennedy Townsend, fille aînée
du défunt Robert F. Kennedy.
Les démocrates expliquent leur défaite par l'impact des attentats
du 11 septembre 2001 sur la campagne, orientée par le président
Bush sur des thèmes rassembleurs, comme la sécurité
nationale et la lutte contre le terrorisme et l'Irak. La Maison-Blanche
dispose désormais de toutes les armes nécessaires pour faire
passer ses projets: création d'un super-ministère de la sécurité
du territoire, baisse des impôts Cette victoire tombe à point
nommé pour l'administration Bush, qui presse l'ONU d'adopter une
résolution renforçant ses inspections en Irak et laisse planer
une menace d'intervention militaire contre Bagdad.
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