Lors de la réunion du Conseil de Sécurité , le 14
février, les inspecteurs en désarmement de l'ONU ont fait
état de progrès dans la coopération irakienne. La position
américaine pour une guerre immédiate n'a le soutien que du
Royaume-Uni et de l'Espagne, les douze autres membres du Conseil se rallient
à la position française pour un désarmement de l'Irak
par la poursuite des inspections. Lire ci-dessous quelques extraits de la
déclaration au Conseil du ministre français des affaires étrangères,
Dominique de Villepin :
"L'usage de la force ne se justifie pas aujourd'hui"
Il appelle à une nouvelle réunion du Conseil de sécurité
au niveau ministériel le 14 mars destinée à "évaluer
la situation" sur l'Irak. "Nous pourrons alors juger des
progrès effectués et de ceux restant à accomplir",
a-t-il déclaré. Pour la France, figure de proue de l'opposition
à une intervention militaire hâtive en Irak, "c'est
bien dans (un) scénario d'échec, et dans ce cas seulement,
que pourrait se justifier une seconde résolution" ouvrant
la voie à une guerre en Irak.
(...)
"Ce que nous venons d'entendre à travers le rapport de MM.
Blix et ElBaradei, c'est que les inspections donnent des résultats"
(...). "Il y a une alternative à la guerre : désarmer
l'Irak par les inspections", a déclaré M. Villepin.
"Un recours prématuré à l'option militaire
serait si lourd de conséquences pour les hommes, pour la région
et pour la stabilité internationale qu'il ne saurait être envisagé
qu'en dernière extrémité", a-t-il dit. "La
priorité doit être donnée au désarmement dans
la paix", a-t-il insisté, plaidant pour donner aux inspecteurs
de l'ONU en Irak "le temps nécessaire à la réussite
de la mission".
Dans une réponse aux récents propos de Donald Rumsfeld, le
ministre de la défense américain, qui avait accusé
la France et l'Allemagne d'appartenir "à la vieille Europe",
M. de Villepin a conclu son intervention au nom "d'un vieux pays,
la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, (qui) se
tient debout face à l'Histoire et devant les hommes". "Aujourd'hui,
a-t-il dit, ce vieux pays, ce vieux continent, n'a pas peur. Il veut
agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale."
(...)
Prenant le contre-pied des déclarations des responsables américains,
dont le président George W. Bush, le ministre français a par
ailleurs affirmé vendredi que "rien ne permet d'établir
des liens entre l'Irak et Al-Qaida".
L'intervention de M. Villepin, fait rarissime au Conseil, ont été
suivis d'applaudissements fournis.
Dominique de Villepin.
D'après Le Monde et AFP. 14 février 2003
La planète se mobilise contre la guerre
Partout des marches contre la guerre
Au lendemain de la présentation au Conseil de sécurité
de l'ONU d'un nouveau rapport des chefs du désarmement, des manifestations
sont annoncées au quatre coins du monde pour protester contre une
nouvelle guerre du Golfe. La mobilisation a déjà réuni
des dizaines de milliers de manifestants en Asie, mais les cortèges
les plus importants sont attendus en Europe, notamment à Londres
et à Rome. La France, qui a encore marqué, hier, à
l'ONU, son désaccord avec la politique américaine, attend
une soixantaine de manifestations, dont la plus importante se tiendra à
Paris, à Paris, à partir de 14 heures 30.
vers d'autres articles
sur la crise irakienne
retour sommaire
actualités
retour vers page d'accueil