Les Tchétchènes, peuple montagnard ont réussi, depuis
l'Antiquité à garder leur indépendance face aux Romains,
et aux mongols. Ils s'islamisent à partir du XIII° siècle.
Sous le règne de l'impératrice Catherine II, la Russie
entreprend la conquête de la région du Caucase. Conquête
sanglante à laquelle les Tchétchènes résistent
jusque dans la seconde moitié du XIX°s.
Après la révolution d'Octobre, la Tchétchénie
proclame son indépendance (mai 1918) et combat les soldats russes
blancs du général Denikine (opposés aux bolcheviks).
Après la défaite des Russes blancs (1920), l'Armée
rouge occupe la Tchétchénie, rencontrant une certaine résistance.
La collectivisation des terres lors du ler plan quinquennal entraîne
d'importants troubles dans la région, durement réprimés
par les Soviétiques. Une République socialiste soviétique
autonome de Tchétchéno-Ingouchie est créée en
1936.
Pendant l'offensive hitlérienne de l'été 1942, la Wehrmacht
lance une grande offensive sur Stalingrad, et vers les champs de pétrole
du Caucase. Staline accuse les Tchétchènes de collaboration
avec les nazis et à partir de janvier 1944, une partie de la population
tchétchène est déportée en Asie centrale. La
République autonome de Tchétchéno-Ingouchie est rétablie
qu'en 1957, avec le retour des populations déplacées.
Indépendance et première guerre de Tchetchènie
(1994-1996)
Lors de l'implosion de l'URSS en septembre 1991, les Ingouches se séparent
de la république autonome et, en novembre la république de
Tchétchénie est déclarée indépendante
par son président Doudaïev. La Russie de Boris Yeltsine intervient
militairement fin novembre 1994, mais les combattants tchétchènes
infligent de lourdes pertes aux troupes fédérales.
En avril 1996, les Russes parviennent à éliminer
Doudaïev, sans pour autant mettre fin à la résistance
des boïviki (combattants), notamment dans Grozny. Le 31 août
1996, le général Alexandre Lebed, secrétaire du Conseil
de sécurité, négocie la cessation des hostilités
en échange du retrait des troupes russes. La Tchétchénie
est victorieuse mais exsangue. Le conflit a fait plus de 80 000 morts,
Grozny est dévastée et les infrastructures économiques
du pays sont détruites.
source : Documentation Française.
La seconde guerre de Tchétchénie
En janvier 1997, le modéré Aslan Maskhadov est élu
à la présidence de la république. Toutefois, il ne
parvient pas à ramener l'ordre : les anciens chefs de guerre continuent
d'exercer leur pouvoir sur les populations, tandis que des mouvements fondamentalistes
musulmans se développent.
Le 7 août 1999, des combattants islamistes tchétchènes
mènent une opération armée au Daghestan. En réaction,
Moscou bombarde leurs bases en Tchétchénie. Dans le même
temps, une vague d'attentats attribués aux Tchétchènes
fait plus de 300 morts en Russie, dressant l'opinion publique contre les
Ð bandits ð. Le 1er octobre 1999, l'armée russe
entre en Tchétchénie, procédant à des bombardements
massifs avant d'attaquer la capitale, en décembre. Les opérations
se déroulent de part et d'autre avec une grande cruauté. Ce
second conflit achève de ruiner un pays dévasté. La
population civile paye un lourd tribut : devant les violences russes,
250 000 Tchétchènes ont fui vers les républiques
voisines. Des attentats d'islamistes tchétchènes sont commis
à Moscou même, le dernier est la tragique prise d'otages dans
un théâtre en octobre 2002.
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