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La France au XIX° siècle (1815 - 1914)

I. L'échec des monarchies constitutionnelles 1815 - 1848


A. Une monarchie réactionnaire : la restauration 1815 - 183O
Après la défaite de Napoléon, les Bourbons reviennent au pouvoir.
1. La charte de 1814, octroyée par Louis XVIII (frère de Louis XVI) établit une monarchie constitutionnelle. Elle garantit les libertés acquises pendant la révolution. Le roi détient le pouvoir exécutif. Le pouvoir législatif est partagé entre deux assemblées : la chambre des pairs nommés par le roi et la chambre des députés élus au suffrage censitaire. Aussi seule une infime partie de la population, les 100 000 plus riches Français, participe à la vie politique.
2. Après 182O, le gouvernement adopte une politique réactionnaire. Cette politique est aggravée par Charles X qui succède à son frère en 1824. Il s'appuie sur les "ultras" royalistes pour tenter de rétablir l'ancien régime. Le peuple et les bourgeois de Paris se soulèvent les 27, 28 et 29 juillet 183O ("les trois glorieuses")) et chassent Charles X.

B. Une monarchie libérale : la monarchie de Juillet (183O - 1848)
1. Plutôt que d'établir la république, la bourgeoisie confie le pouvoir au cousin de Charles X : Louis-Philippe d'Orléans. Il devient roi des Français et il rétablit le drapeau tricolore. Il conserve la charte en augmentant légèrement le nombre des électeurs. Ce régime s'appuie sur la haute bourgeoisie.
2. Mais face aux oppositions (à droite, les légitimistes qui veulent le retour des Bourbons; à gauche les républicains) Louis-Philippe de tempérament autoritaire, met en place des gouvernements conservateurs (le plus important est celui de Guizot de 184O à 1848). Ces gouvernements restreignent les libertés, refusent d'abaisser le cens électoral et s'opposent aux réformes sociales.
3. Coupé de l'opinion, le régime ne résiste pas à la dure crise économique qui sévit depuis 1846. En février 1848, une manifestation où l'armée tire sur la foule déclenche une insurrection parisienne qui oblige Louis-Philippe à abdiquer.


II. Une éphémère république : la seconde république (1848 - 1851)


1. Les espoirs du gouvernement provisoire...

Dans une atmosphère enthousiaste, la république est proclamée par un gouvernement provisoire composé de libéraux et de socialistes. Sous la pression populaire, le suffrage universel masculin est adopté ainsi que les principales libertés. L'esclavage est aboli dans les colonies. Sous la pression des ouvriers, le droit au travail est proclamé et des "ateliers nationaux" sont créées pour secourir les chômeurs.

2. ... sont brisés par la réaction conservatrice.
Mais la révolution aggrave la crise économique et financière, les impôts sont augmentés, le mécontentement grandit. A cause du poids conservateur des campagnes, les élections du 23 avril 1848 élisent une assemblée conservatrice qui confie le gouvernement à des bourgeois hostiles aux réformes sociales. Pour briser définitivement la pression ouvrière, le nouveau gouvernement ferme les ateliers nationaux, poussant ainsi les ouvriers à un soulèvement désespéré. Ils sont écrasés dans le sang (23 - 26 juin).

3. Une république réactionnaire.
L'Assemblée ayant dorénavant les mains libres rejette le droit au travail, le droit à l'assistance et à l'instruction annoncés par le gouvernement provisoire. En décembre 1848, Louis - Napoléon Bonaparte, candidat du "parti de l'ordre", est élu président de la république avec les 3/4 des voix. En 1849, les libertés et le suffrage universel sont restreints. Le clergé est chargé de contrôler l'enseignement (loi Falloux). S'étant ainsi discréditée, l'Assemblée ne peut empêcher Bonaparte de prendre le pouvoir par un coup d'État, le 2 décembre 1851.

III. Un régime autoritaire : le second empire. (1852 - 187O)



1. Une dictature.
Après un dure répression des républicains, Louis Napoléon Bonaparte établit un régime comparable à celui du Consulat : une dictature derrière des apparences démocratiques. L'empereur, Napoléon III possède l'exécutif et l'initiative des lois. Il contrôle le législatif. L'empereur n'est responsable que devant le peuple qu'il consulte par plébiscite. La pratique de la "candidature officielle" vide de toute signification le suffrage universel. Les libertés restent supprimées et la presse étroitement surveillée. La vie politique est ainsi inexistante.

2. Un essor économique sans précédent.

Napoléon III favorise l'économie et la reprise économique après la crise de 1846-185O permet à la France de se moderniser rapidement et de devenir un pays industriel.

3. Une politique étrangère ambitieuse.
La politique étrangère de Napoléon III vise à rétablir la puissance de la France en révisant les traités de 1815 suivant le "principe des nationalités". Favorisant l'unité italienne, la France peut retrouver, en 186O, la Savoie et Nice. Mais les échecs se multiplient après 186O et Napoléon se laisse entraîner dans une désastreuse guerre avec la Prusse en 187O.

4. L'échec de l'Empire.

Les difficultés du régime après 186O, font monter les oppositions. Pour y répondre Napoléon III fait lentement évoluer le régime dans un sens plus libéral. Pour les ouvriers, la grève et les syndicats sont tolérés. Les députés reçoivent le droit de discuter la politique gouvernementale. Et par plébiscite en mai 187O, les électeurs approuvent cette évolution. Mais dès les premières défaites de la guerre, le régime s'effondre, Napoléon encerclé avec une armée à Sedan, doit capituler. A cette nouvelle les parisiens se soulèvent et proclament la république le 4 septembre 187O.


IV. la troisième république met en place la démocratie (187O - 1914)


1. des débuts difficiles.

· La défaite.
Malgré l'ardeur de Léon Gambetta, et la combativité des Parisiens qui résistent sans fléchir, au long siège des Prussiens, le manque d'énergie du gouvernement de la "Défense nationale" entraîne la défaite (janvier 1871). Au traité de paix de Francfort, la France perd l'Alsace et la Lorraine et doit payer un lourd tribut à l'Allemagne.

· La Commune de Paris.
Une assemblée conservatrice à majorité monarchiste est élue en février 1871. Elle donne à Adolphe Thiers le gouvernement et établit son siège à Versailles. Ce gouvernement mène une politique provocatrice qui pousse les Parisiens à la révolte le 18 mars 1871. Les parisiens élisent une commune qui met en place un régime révolutionnaire à caractère patriotique et social : C'est la Commune de Paris (18 mars - 28 mai 1871). Le gouvernement de Thiers s'est replié à Versailles et impose à Paris un nouveau siège. Fin mai les Versaillais parviennent à pénétrer dans Paris où ils écrasent les Communards dans un bain de sang (la semaine sanglante: 25 à 3O 000 morts).

· les royalistes ne peuvent empêcher l'établissement de la République
Débarrassés du problème social, les monarchistes de l'Assemblée sont divisés entre Orléanistes (partisans de la descendance de Louis Philippe d'Orléans) et légitimistes (partisans des Bourbons), aussi il ne peuvent s'entendre pour rétablir la monarchie. Cela va permettre, de justesse, d'établir la république par une série de lois constitutionnelles en 1875.


2. la république modérée (1875 - 1899)
(livre page 180)
Progressivement, d'élections en élections, les républicains deviennent majoritaires et conquièrent tous les pouvoirs publics.
Les républicains modérés organisent à partir de 1879 la république. Ils établissent toutes les libertés fondamentales (liberté de la presse, de réunion, d'association professionnelle) Jules Ferry instaure l'école laïque, gratuite et obligatoire de six à treize ans. L'école laïque sera le moyen de consolider l'idée républicaine face au clergé conservateur.
La république est alors suffisamment solide pour résister à des crises graves comme la tentative de coup d'État du général Boulanger en 1888-89, les attentats anarchistes en 1893-94 et surtout l'affaire Dreyfus en 1898 qui divise l'opinion et ébranle les institutions républicaines.

3. La république radicale (1899 - 1914) (livre page 182)
Les radicaux vont dominer la vie politique jusqu'en 194O. Petits bourgeois et petits paysans sont leurs principaux électeurs. Les radicaux sont favorables à des réformes sociales modérées, ils sont hostiles à toute révolution. Ils sont très anticléricaux, c'est à dire opposés à l'intervention du clergé dans la vie politique et les institutions. Aussi font ils voter la séparation de l'Église et de l'État en 19O5. Quelques réformes sociales sont adoptées comme le repos hebdomadaire en 19O6, les premières retraites en 1911. Mais les syndicalistes et les socialistes trouvent ces mesures trop limitées.
En 19O5, les partis socialistes s'unifient dans la S.F.I.O. Sous la direction de Jean Jaurès la S.F.I.O. progresse aux élections. Les socialistes remettent en cause le capitalisme. Parallèlement le syndicalisme se renforce avec la création de la C.G.T. en 1895. Les grèves se multiplient, mais se heurtent à l'autorité du dirigeant radical Georges Clémenceau (Président du conseil de 1906 à 1909) qui n'hésite pas à faire appel à l'armée pour briser les grèves.
Ainsi de grands contrastes sociaux se maintiennent, la "belle époque" ne fut vraiment belle que pour la bourgeoisie.
A partir de 19O5, la menace d'une guerre contre l'Allemagne grandit. Le nationalisme se développe. Devant sa montée, radicaux et socialistes s'unissent et obtiennent la majorité aux élections en mai 1914. Peu après la guerre éclate et pour défendre le pays face à l'Allemagne toutes les forces politiques s'entendent pour former l' "union sacrée".

A la tête d'un immense empire colonial, la France républicaine s'est consolidée et même si son oeuvre sociale est modeste, l'opinion lui sait gré d'avoir assuré les libertés individuelles et diffusé l'instruction.


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