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La révolution économique du XIX° siècle


Au XVIII° siècle les populations européennes recommencent à s'accroître. Cet accroissement multiplie les besoins de toutes sortes. D'autre part la colonisation européenne et l'essor du grand commerce maritime accroissent les possibilités de vente de produits européens. Cet accroissement des besoins est particulièrement sensible en Angleterre. (sa population double en moins d'un siècle et son empire et commerce colonial est le plus important d'alors) Il faudrait pouvoir augmenter les productions. De nouvelles techniques sont indispensables. Aiguillonnée par les possibilités de profit, artisans, marchands ou ingénieurs imaginent machines et moteurs permettant de produire plus, plus vite et à moindre coût. Cette vague de découvertes sans précédent transforme si radicalement l'économie et la société que l'on va parler de "révolution", c'est la révolution industrielle.

Ces transformations furent accompagnées en Angleterre par ce que l'on appelle la révolution agricole. La jachère est supprimée, remplacée par la culture de plantes fourragères. Le bétail plus abondant fournit plus de force de travail, plus d'engrais. Les terres mieux travaillées et enrichies donnent de meilleures récoltes : les rendements augmentent. L'alimentation plus abondante et moins chère entretient l'accroissement démographique.

I. Les grandes étapes de la révolution industrielle.

1. Le démarrage.

Jusque vers 185O, la révolution industrielle touche surtout l'industrie textile. La filature puis le tissage sont mécanisés. Les progrès touchent aussi la sidérurgie avec l'invention du haut fourneau puis du four à puddler la fonte et le fer sont massivement produits et consommés. L'Anglais James Watt invente le premier moteur, la machine à vapeur fonctionnant au charbon. Elle permet d'actionner les lourdes machines et d'exploiter plus profondément les mines.

2. L'ère du rail et de l'acier.

La première révolution industrielle culmine après 185O avec le développement du rail. La locomotive, machine à vapeur sur rail, est inventée par l'anglais Stephenson. . La généralisation de son emploi exerce un effet d'entraînement sur l'ensemble de l'économie. Elle impose de nouveaux progrès industriels (l'invention de l'Anglais Bessemer permet la production industrielle de l'acier) l'exploitation massive du charbon, de gigantesques travaux pour aménager les voies.

Dorénavant la production est regroupée dans de vastes usines employant des ouvriers toujours plus nombreux. Les productions devenant abondantes voient leur prix baisser et donc leur consommation s'accroître. Dans la seconde moitié du siècle les progrès de la recherche scientifique permettent une accélération des transformations avec notamment le développement de l'industrie chimique.

Le rail, sur terre et la navigation à vapeur permettent des transports massifs, rapides et bon marché. Bientôt au début du XX°s le moteur à explosion va permettre l'essor de l'automobile et de l'avion. Le télégraphe puis le téléphone permettent le transports instantané des "informations. Les distances ne sont plus infranchissables, avec la révolution des transports, il semble que le monde soit devenu plus petit. Les hommes et les marchandises circulent davantage. Des marchés nationaux et bientôt internationaux se constituent. Les régions dorénavant en concurrence entre elles doivent se spécialiser dans ce qu'elles savent le mieux faire pour résister.

3. Peu de pays connurent ces transformations.

L'Angleterre fut ainsi l'initiatrice de la révolution industrielle. Cela lui permit de devenir au milieu du XIX° siècle la première puissance économique du monde. Ses produits industriels sont alors vendus dans le monde entier, c'est l' "usine du monde".
Au XIX° siècle la révolution industrielle s'étend à la France et à la Belgique. Après 187O elle gagne l'Allemagne, les États-Unis et le Japon. Au début du XX° siècle, elle commence en Italie et en Russie. Au total à l'exception du Japon, seul un très petit nombre de pays européens ou de culture européenne connurent ces spectaculaires transformations. Le restant du monde conservant les techniques traditionnelles va passer sous la dépendance économique des pays industrialisés et en Afrique et en Asie vont même perdre leur indépendance politique.

II. L'essor du capitalisme.

L'industrialisation va permettre la généralisation d'une nouvelle organisation économique : le capitalisme. Il se caractérise par la propriété privée des moyens de production et d'échange, la généralisation de l'emploi salarié et la recherche d'un profit maximum.
Les moyens de production de plus en plus puissants nécessitent des investissements considérables,. comment réunir les capitaux nécessaires ? La production devient massive, comment trouver suffisamment de clients et comment résister à la concurrence ?

1. Trouver toujours plus de capitaux.

Le besoin de monnaie s'accroît avec la commercialisation grandissante. De nouveaux moyens de paiement sont progressivement créés pour compenser les insuffisances de la monnaie métallique en or et en argent: d'où la création des billets de banque puis des chèques.
Les banques se multiplient et se diversifient. La banque a alors pour rôle principal de concentrer l'argent disponible pour le redistribuer sous forme de crédit aux entreprises. Les banques d'affaires déjà anciennes pratiquent le crédit à long terme. Des banques de dépôts comme le Crédit Lyonnais sont créées après 186O. Elles recherchent toute l'épargne même celle de modestes particuliers, pour prêter de l'argent à court terme aux entreprises.
Un nouveau type d'entreprise apparaît : la société anonyme par actions. Elles sont nées de la nécessité de réunir des capitaux énormes pour fonder les entreprises ferroviaires ou sidérurgiques, la fortune personnelle d'une ou deux familles ne suffisant pas. Le capital à réunir est divisé en parts, les actions. Elles sont vendues au public et peuvent s'échanger à la bourse des valeurs.


2. Trouver des clients

Les entreprises sont en concurrence entre elles. Les entreprises les plus fragiles font faillite. Les autres accroissent leur taille, elles concentrent plus de capitaux, plus de moyens de production pour augmenter leur production et diminuer leurs coûts et conquérir ainsi de nouveaux marchés. Certaines deviennent si puissantes qu'elles contrôlent une grande part d'une production donnée. (Ce sont des monopoles, ou trusts aux États-Unis ou Zaibatsus au Japon). La concurrence disparaît alors et ces entreprises peuvent imposer des prix élevés.

3. La liberté économique

Les chefs d'entreprise en particulier veulent pouvoir librement faire fructifier leurs activités. Ils refusent l'intervention de l'État et des lois sociales qui limiteraient leur liberté d'action. Selon eux, seules les lois du marché (loi de l'offre et de la demande) doivent régir les relations économiques, qu'il s'agisse de la vente des marchandises ou de celle du travail. Au nom de la liberté du travail et des transactions, les grèves et les syndicats sont interdits aux salariés. L'État n'est accepté que comme garant des lois, de l'ordre public et de la sécurité extérieure. C'est le libéralisme.

Vocabulaire économique

Action = part de propriété dans une entreprise; Elle donne droit à une part proportionnelle des bénéfices, le dividende.

Banque = entreprise financière recueillant l'argent disponible des particuliers et des entreprises pour le prêter avec intérêt aux entreprises et aux particuliers qui en recherchent.

Bourse des valeurs = lieu où s'échangent selon la loi de l'offre et de la demande, les actions, les obligations (titres d'emprunt) et les monnaies étrangères (les devises).

Cours d'une valeur = c'est le prix d'une valeur résultant du rapport entre l'offre et la demande à un moment donné.

Capital = argent investi dans une entreprise. Il lui permet d'acheter ses moyens de production.


Capitaux = sommes d'argent investies dans des activités économiques.

Chiffre d'affaires = C'est l'ensemble de l'argent provenant des ventes d'une entreprise. Le chiffre d'affaires - les coûts de production, les impôts et l'amortissement = le bénéfice.

Consommations intermédiaires = biens consommés (énergie) ou employés (matières premières ou autres produits) dans la fabrication.

Loi de l'offre et de la demande = elle détermine les prix dans une économie de marché. Le prix d'un bien peut varier en fonction du rapport entre l'importance de l'offre (proposition à la vente) de ce bien et de la demande (proposition d'achat). Le prix est stable quand l'offre correspond à la demande. Le prix monte quand l'offre est inférieure à la demande. Le prix baisse lorsque l'offre est supérieure à la demande.

Marché. Le lieu concret où se retrouvent acheteurs et vendeurs d'un bien. Par extension ce terme désigne l'ensemble de l'offre et de la demande d'un bien dans un ensemble donné à une période donnée.

Valeur ajoutée = valeur des biens et/ou des services produits - valeur des consommations intermédiaires.


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