L'organisation du monde d'aujourd'hui :
un monde de flux et d'inégalités
livre page 198-199 et 194 à 197
1. Des flux économiques croissants
voir carte du commerce mondial en 2000
Depuis 1945, un marché mondial s'est progressivement constitué.
Des masses grandissantes de biens et de services s'y échangent. (doc
1-a page198) Pourquoi ?
a/ D'abord l'abandon du protectionnisme au profit du libre échange.
(document 3 p 199)
· rôle du G.A.T.T. remplacé en 1995 par l'actuelle O.M.C.
· Nombreux accords de libre échange régionaux (entre
pays d'une même zone géographique) ont été conclus.
L'Union Européenne (U.E.) est le plus ancien. L'A.L.E.N.A. (Association
de Libre Échange nord Américaine) entre États-Unis,
Canada et Mexique. Il existe aussi l'A.S.E.A.N. (association des Nations
de l'Asie du S-E). MERCOSUR entre pays d'Amérique du sud dont le
Brésil et l'Argentine. Etc.
b) Les progrès des communications permettent aujourd'hui de
transporter rapidement et à moindre coût hommes et marchandises.
Les progrès encore plus spectaculaires des télécommunications,
permettent le transfert instantané de l'information et donc des décisions.
c) l'essor des entreprises multinationales. (voir dossier pages 200-201)
(pour en savoir plus lire un article d"Alternatives
économiques")
La taille mondiale est devenue un impératif pour les grandes entreprises,
les marchés nationaux étant devenus trop étroits. La
multinationale implantée dans plusieurs pays a de nombreux avantages
comme: déjouer les protections douanières en produisant dans
le pays même où elle désire vendre, répartir
la production selon la conjoncture et les avantages locaux, par exemple
le faible coût de la main d'oeuvre ou les avantages fiscaux ou encore
l'utilisation des matières premières locales. Aujourd'hui,
un bien comme une automobile ou un ordinateur est le résultat d'assemblage
d'élèments fabriqués dans plusieurs dizaines de pays
différents dispersés à travers le monde.
d) La nature des échanges
Les échanges de marchandises sont constitués à 70%
par des produits manufacturés, la part des matières premières
tend à diminuer. De plus en plus de biens immatériels comme
les services (assurances, services bancaires), de capitaux et d'informations
sont échangés.
Aucun pays n'échappe à cette expansion des échanges
qui entraîne une interdépendance des Etats du monde et leur
intégration dans un immense réseau d'échange c'est
ce que l'on appelle la mondialisation.
Cette mondialisation profite aux grandes entreprises des pays du "nord"
regroupés en trois pôles qui animent et dirigent toute l'économie
mondiale: le pôle nord-américain, le pôle de l'Europe
de l'ouest, et le pôle de l'Asie orientale autour du Japon. C'est
entre les pôles de cette "triade" que se fait
l'essentiel des échanges commerciaux (85%), des transferts de capitaux
(70%) et que circule le savoir. (carte page 193 et document 1-b page 198).
(voir les principales
places boursières mondiales) (lire un article sur l'internationalisation
du capital des grandes entreprises)
Le restant du monde, c'est-à-dire les pays de l'Europe de l'Est,
de l'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie (sauf les "dragons"
de l'Asie du S-E qui dépendent du pôle dominé par le
Japon) sont entraînés dans la mondialisation et dépendent
de décisions qui leur échappent.
La mondialisation ouvre l'économie de chaque pays à la concurrence
internationale sans protection. Les pays industrialisés du "nord",
pour rester compétitifs, poussent à la dégradation
des conditions sociales, ce qui y développe par l'acroissement rapide
des inégalités et de l'exclusion , une "fracture sociale"
préoccupante.
Document 1 Un archipel de richesse dans l'océan des laissés pour
compte ?
"Les grandes villes se révèlent plus que jamais des lieux
de localisation privilegiés pour les entreprises, grandes ou petites.
Tous les observateurs sont d'accord sur ce fait : la croissance, la puissance
et la richesse sont de plus en plus concentrées dans un nombre limité
de très grands pôles C'est le développement des métropoles
qui tire les économies. Les échanges se font moins entre les
nations qu'entre ces pôles, qui ont tendance à s'organiser
en réseaux, comme une économie d'archipels qui ignore de plus
en plus les zones intermédiaires."
Pierre Veltz. Sciences Humaines, hors série n° 17, juin/juillet
1997.
Document 2 La conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés
s'est ouverte à Bruxelles
Les précédentes conférences de Paris, en 1981
et 1990, ont été un échec. La situation des pays les
moins avancés (PMA), qui comptent 630 millions d'habitants, ne cesse
de se dégrader. De 25 en 1971, le nombre de ces pays, où le
revenu est inférieur à 900 dollars par an, est passé
à 49 en 2001. Seuls onze d'entre eux dépassent les 500 dollars.
Le montant de l'aide qui leur est consacrée représente 0,09
% du PIB des pays riches.
Un double constat dressé à l'ouverture, lundi 14 mai, de la
conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés
(PMA) a rappelé les espoirs souvent avortés des initiatives
de la communauté internationale pour venir en aide aux pays les plus
pauvres de la planète : "C'est la troisième conférence
sur les PMA à se tenir en l'espace de vingt ans. En vingt ans, au
lieu de se raccourcir, la liste des PMA s'est allongée",
a souligné Kofi Annan, le secrétaire général
de l'ONU. "En 1990, a abondé Jacques Chirac, nous
nous étions engagés à consacrer aux PMA 0,2 % de notre
PNB. Nous sommes loin du compte, 0,09 % en réalité, 0,062
% pour la France. A l'exception remarquable de certains pays nordiques
et des Pays-Bas, les pays de l'OCDE ont diminué leur aide de près
de moitié au cours des dix dernières années."
extrait d'une dépêche du correspondant du journal
LE MONDE à Bruxelles| 15.05.01 | 12h32
document 3 l'importance des flux de capitaux
Les flux de capitaux liés aux exportations de biens et de services
se sont élevés à 6400 milliards de dollars en 1997
Les flux quotidiens de transactions sur les marchés des changes (achat
et vente de monnaies) à la mi-1998 est de 1490 milliards de dollars,
soit 543850 milliards de dollars par an... soit 85 fois plus.
source : images économique du monde 2000 (Sedes)
2.D'importants flux migratoires.
Ces flux sont le reflet des inégalités économiques
, démographiques et politiques du monde.
Les migrations économiques de travailleurs des pays du «
sud » (pays de départ) vers les pays industrialisés
du « nord » (pays d'accueil). La pauvreté de la plupart
des pays du « sud » sont le moteur de ces migrations. En 1996,
on estime à 120 millions ces émigrants économiques.
(le cas américain doc 2 page 194)
Pression
migratoire au sud de l'Europe (les enclacves espagnoles en territoire marocain)
Les mouvements de réfugiés dûs aux guerres civiles
et aux conflits internationaux (environ 50 millions de personnes.)
Les effets de ces migrations sont complexes, les pays de départ voient
partir leurs forces vives mais reçoivent en échange les devise
envoyés à leur famille par les émigrés. Les
pays d'accueil y gagnent une main d'oeuvre bon marché mais posant
des problèmes d'intégration. Les pays du sud accueillant les
réfugiés voient leurs difficultés s'aggraver.
Les flux touristiques.
Plus de 600 millions de touristes en 1998 venant des pays industrialisés
et se dirigeant surtout vers la Méditerranée, le golfe du
Mexique et l'Asie-Pacifique. Les facteurs: le développement des loisirs
dans les pays riches et l'abaisssement du coût des transports aériens. Conséquences: secteur économique de premier plan, grand
créateur d'emplois, importants revenus en devises. Mais volatilité
de la clientèle, dépendance économique, risques écologiques
par le surnombre saisonnier de la population. (document 5 page 197)