Après l'industrie, le secteur des services commence à
délocaliser*
(...)
La délocalisation, qui sévit déjà dans l'industrie
manufacturière, des vêtements aux téléviseurs
en passant par les jouets et l'électroménager, s'attaquerait
aux services, y compris ceux considérés comme à haute
valeur ajoutée, tels l'édition de logiciels et le conseil
et l'ingénierie informatiques.
Dans la haute technologie, cette pratique porte le nom d'offshore et sa
destination de prédilection est l'Inde. Le calcul est simple :
les coûts de main-d'uvre, aux Etats-Unis et en Europe, représentent
jusqu'aux deux tiers des charges totales des sociétés de logiciels
et services informatiques ; le salaire d'un informaticien indien est
entre deux et quatre fois moins élevé que celui de son collègue
européen ou américain. Le mouvement est déjà
devenu courant outre-Atlantique, où, selon le cabinet d'études
Meta Group, il concernerait près de 30 % des prestations informatiques,
en progression de 20 % par an.
L'Inde s'est positionnée comme l'eldorado des sociétés
d'informatique "délocalisatrices". Outre leur faible
rémunération, les informaticiens y sont anglophones, bien
formés et surtout nombreux. (...)
extrait d'un article de Gaëlle Macke
Le Monde le 23 avriol 2003 24.04.03
* délocalisation : arrêt d'une activité dans un pays
donné pour être réalisée dans un autre où
certaines conditions seraient plus favorables pour l'entreprise. Jusqu'à
ces dernières années les délocalisations concernaient
l'industrie.