II. La transformation des sociétés dans les pays
industrialisés
A. L'amélioration des conditions de vie
La croissance économique et les politiques keynésiennes ont
causé une hausse importante des revenus et permis l'accès
à une consommation de masse. (doc 3, 6, 7 p 161)
Dans certains Etats européens comme la France, les luttes sociales
ont permis la mise en place d'une protection sociale importante face à
la maladie, la vieillesse, le chômage. c'est ce que l'on appelle l'Etat
providence.
Après l'accroissement démographique rapide de l'après
guerre (baby-boom), les populations des pays développés n'augmentent
plus beaucoup à cause d'un faiblesse persistante de la natalité.
A l'opposé l'allongement de la durée moyenne de vie entraîne
un vieillissement des populations. (doc 6 et 5 p 161)
B. Les transformations du monde du travail
Généralisation du salariat avec l'élimination
des artisans, commerçants, petits agriculteurs, par la concurrence
des grandes entreprises.
Depuis les années 70, et la crise, disparition des mineurs
et avec la robotisation, diminution du nombre des ouvriers moyennement
ou peu qualifiés. Les emplois de services par contre ne cessent
de se développer et de se diversifier.(doc 1 p160)
La proportion de femmes actives a doublé depuis les années
50.
Les entreprises, à la recherche de travailleurs acceptant bas salaires
et conditions de travail difficiles, ont favorisé une immigration
massive venue des pays du "sud" : Mexicains pour les Etats-Unis,
Maghrébins, Turcs ou Africains pour l'Europe de l'ouest.
Depuis les années 70-80, le chômage et les politiques libérales
fragilisent le monde du travail : développement de la flexibilité
du travail, des emplois précaires,remise en cause des garanties l'Etat-providence.
C. Mais des inégalités sociales qui s'accroissent
Même pendant la période de prospérité, une grande
partie du monde du travail connaît les bas salaires et des conditions
de travail pénibles. (immigrés, ouvriers ou employés
peu qualifiés)
Mais la crise sociale s'est aggravée depuis les années 80.
Le chômage massif, la pauvreté et l'exclusion de la
société se sont rapidement développées. A l'inverse,
ceux qui ont pu conserver ou obtenir un emploi stable et qualifié
ont pu participer largement à la consommation. De même, la
hausse rapide des profits financiers et des entreprises a permis
de développer les revenus et le patrimoine des classes possédantes.
Documents sur la croissance des inégalités sociales:
au Royaume-Uni:
"Les inégalités sociales s'aggravent. En 2O ans les 10%
les plus pauvres ont perdu 13% de leur pouvoir d'achat tandis que les 10%
les plus riches l'ont accru de 65 %."
Anne-Cécile Robert. enseignante à Paris VIII. in Le Monde
diplomatique avril 1998.
en France : « Le nombre des salariés payés au SMIC a augmenté
de 50% en quatre ans, passant de 8,2 % en 1994 à 12,4 % en 1998 a
annoncé le ministère de l'emploi et de la solidarité
le 25 août 1999 »
aux Etats-Unis:
" Sur les 38 millions d'Américains vivant au dessous du seuil
de pauvreté, 22 millions disposent pourtant d'un emploi ou sont rattaché
à une famille dont l'un des membres travaille. La sociologie a ainsi
dû créér une npouvelle catégorie, celle des «
travailleurs paupérisés » (working poor) (...)
La baisse des revenus a entraîné la criminalité d'une
partie de la société (..) en 10 ans la population carcérale
américaine a plus que doublé passant de 750000 à 1700000
(...). A population équivalente c'est sept fois plus qu'en France
!"