La France n'a aucune ambition agressive de conquête territoriale,
mais pour être en mesure de maintenir l'indépendance nationale
et la démocratie, la France doit posséder les moyens militaires
nécessaires, c'est la Défense nationale.
La Défense nationale vise donc à préserver l'intégrité
du territoire national et la vie des populations, ainsi qu'à défendre
les intérêts vitaux de la France et de ses alliés.
1. La direction de la Défense.
(pages 88 -1)
L'organisation de la Défense est une responsabilité de l'État.
o Le président de la République est le chef des armées,
il a donc la responsabilité suprême de la Défense. Il
peut seul décider de l'emploi de l'arme nucléaire. Il préside
le Conseil de Défense, composé de civils et de militaires,
ce conseil serait en cas de guerre chargé de la mener.
o Le premier Ministre est responsable de la Défense nationale
et il applique les décisions prises par le Président et le
Conseil de Défense.
o Le Parlement examine et vote chaque année le budget de la
Défense et les lois de programmation militaire. Seul le Parlement
peut décider la guerre.
o Le citoyen doit contribuer à la Défense nationale
par le service national universel* et éventuellement en cas de guerre
répondre à la mobilisation.
* La loi d'octobre 1997 a supprimé le service militaire et remplacé
par une journée de préparation à la défense
nationale. L'armée n'est plus une armée de citoyens mais une
armée d'engagés volontaires, donc de professionnels. (voir
dossier pages 84 et 85)
En démocratie, la force armée est subordonnée
au pouvoir politique. Les militaires ne sont que des techniciens de la guerre
et des conseillers du pouvoir civil en matière de défense.
Ils doivent donc exécuter les ordres du pouvoir civil.
2. La stratégie française.
(page 86 et 87)
La France bien que membre de l'O.T.A.N., conserve l'autonomie de sa défense.
Les missions de la défense:
* défense du territoire national et de ses habitants;
* sauvegarde des intérêts économiques vitaux du pays,
(exemple : l'approvisionnement en énergie); * assurer le respect
de ses engagements internationaux.
(Voir carte 2 page 87, la distinction entre Mission de souveraineté
dans les territoires français, Mission de présence pour soutenir
à leur demande des Etats alliés et fragiles enfin Mission
de paix dans le cadre de l'ONU.)
La stratégie française combine des forces conventionnelles
et des forces nucléaires.
* Les forces conventionnelles (toutes les forces à l'exception
des armes nucléaires) permettent d'intervenir en Europe ou Outre-mer
dans des conflits limités (exemple: l'intervention contre l'Irak
en 1991 ou contre la Serbie en 1999).
* Les forces nucléaires visent à décourager
(dissuader) tout agresseur éventuel par la possibilité de
lui infliger sur son propre territoire des destructions disproportionnées
à l'enjeu représenté par la France. C'est la dissuasion
nucléaire : empêcher la guerre par la menace de représailles
terrifiantes si le "sanctuaire" national est attaqué.
3. Les trois armes.
(voir tableau p89)
* L'armée de terre. Elle est répartie sur tout le territoire,
mais plus particulièrement au nord-est.
* La Marine, Elle défend les approches du territoire national.
Elle permet de propulser une force outre-mer. Les sous-marins nucléaires
lanceurs d'engins, en théorie indécelables, constituent la
force majeure de la dissuasion nucléaire .
* L'armée de l'Air, Elle assure la surveillance du territoire
et la détection. Elle assure le soutien des deux autres armes.
L'Union européenne depuis le traité de Maastricht amorce
une politique de sécurité commune. Les accords de Schengen
prévoient une collaboration entre les polices contre la drogue, le
terrorisme et la criminalité. Une défense militaire commune
est à terme envisagée. Pour l'instant les forces militaires
de certains Etats membres peuvent intervenir dans le cadre de l'OTAN comme
ce fut le cas au Kosovo. (page 89 - 2)