Matthieu G. classe de 3ème C. année 1999-2000
second prix départemental


I. Le système concentrationnaire nazi a été la plus grande entreprise destinée à tuer de tous les temps. Son origine remonte à 1933 en Allemagne, où le parti national socialiste arrive au pouvoir. Largement porté à l'antisémitisme et à la xénophobie, ce parti se base sur un ensemble de théories où il est expliqué que les Juifs, les Tsiganes, les homosexuels et les malades mentaux devaient être tués ou exilés.

Quand Adolf Hitler arriva au pouvoir, il commença à persécuter ces personnes jugées « indésirables ».
Pour instaurer un régime de terreur destiné à les chasser et pour mettre en oeuvre son idéologie, Hitler créa une institution capable de « stocker » tous ces gens, une institution capable de faire disparaître une communauté à l'échelle d'un pays : le système concentrationnaire.

Du premier camp de concentration, Dachau, destiné aux opposants politiques est créé en 1933, aux terribles camps d'extermination tel Birkenau, c'est tout un système qui s'est mis en place afin d'éliminer monstrueusement ceux que les nazis persécutaient.


De 1939 à 1945, comme l'Allemagne occupa la plus grande partie de l'Europe, cette idéologie et son outil de mort ne se contentèrent pas du territoire allemand.
Dans toute l'Europe et surtout en Europe de l'Est où vivait une importante communauté juive s'installèrent des camps de concentration, accessibles de toute l'Europe par le chemin de fer.
Ainsi, le système concentrationnaire nazi sévit pendant 5 ans à l'échelle d'un continent.

Cet agrandissement du système dans des pays occupés y développe une nouvelle sorte de déportés, les résistants.
Plus grands et plus faciles à surveiller qu'une simple prison, les camps de concentration furent le lieu de mort et de torture de milliers d'hommes et de femmes qui renoncèrent à céder à l'ignominie.

Enfin, en 1942 quand Hitler compris qu'il perdrait la guerre se développa la forme la plus ignoble de camp de concentration, le camp d'extermination. Ceux-ci étaient seulement faits pour tuer ceux que l'on y amenait, forme la plus ignoble de barbarie connue.

Au rôle d'obéissance à une idéologie cruelle s'ajouta pour les camps un rôle économique. Effectivement certaines industries utilisèrent les déportés comme main-d'oeuvre ou pire, comme cobayes. Par exemple, 20 000 déportés moururent dans le camp de Dora pour fabriquer des V2, fusées à charge explosive

II. Les déportés dans n'importe quel camp que ce soit auront toujours eu une impression quant au but recherché par leurs bourreaux : les rendre inhumains.

Dès leur arrivée au camp, en train où le voyage s'était fait dans des conditions horribles (pas d'hygiène et peu de vivres) les déportés faisaient face à un environnement qui tenait de l'inhumanité. Accueillis par des S.S. violents et dans un froid pouvant dépasser les moins vingt degrés l'hiver, dépouillés de leurs vêtements, abasourdis par les cris de leurs bourreaux, les déportés étaient triés en deux catégories.
- Ceux qui pouvaient travailler étaient envoyés dans un Kommando (groupe de travail) et restaient au camp.
- Ceux qui ne pouvaient travailler ou étaient trop faibles étaient gazés ou mourraient après quelques jours d'épuisement.
Pour ceux qui survivaient à l'arrivée, l'existence se résumait en une longue suite de jours identiques et horribles dont voici le plan :
Le matin, vers 5 heures commence la journée. Les S.S. et les Kapos, déportés faisant office de surveillants, faisaient l'appel. C'était un long supplice pour les déportés de devoir rester debout, rongés par la fatigue et le froid, pendant l'heure de l'appel.
Ensuite, les déportés étaient répartis en Kommandos, alors les attendait une tâche qui pouvait aller de la fabrique d'armes à l'aménagement de baraques.
Les déportés travaillaient plus de 12 heures par jour, et vivaient dans un état d'épuisement permanent.
Face à la cruauté habituelle et à la souffrance permanente comment résister ?
Les déportés résistèrent en faisant preuve de solidarité, en montrant qu'ils étaient humains et que rien ne pouvait les rendre inhumains.
En se portant secours les uns aux autres, les déportés nous ont montré la voie de la résistance.

III L'horreur qui résulte de l'évolution du système concentrationnaire nazi nous invite à poser quelques questions :
Y-a-t-il des limites à la haine ?
Les nazis sont-ils une exception ?
Est-il possible que cela se reproduise ?

A l'heure où un pays de la communauté européenne est dirigé par un parti approuvant les nazis, le devoir de mémoire s'impose à nous afin que cela ne se reproduise pas.

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