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photo reprise du site de l'association suisse des Amis du Dr Korczak

Korczak und die Kinder


Leute, höret die Geschichte,
die in Warschau ist geschehn.
Janusz Korczak mit dem Kindern
mußte nach Treblinka gehn.

Mit den kleinen Waisenkindern,
die sich feierlich geschmückt,
und sie trugen eine Fahne.
Stern und Blume eingestickt.

In Treblinka standen Öfen,
fragt die Alten, wie das war.
Und die Kinder gingen singend,
wußten nichts von der Gefahr.

Alle Juden solln verrecken !
Mordbefehl, den Hitler gab,
weil sie Judenkinder waren,
mußten sie ins Massengrab.

Als vors Lagertor sie kamen,
ließ man alle Kinder ein.
Korczak nahm man an die Seite,
bot ihm Rettung, ihm allein.

Doch er blieb bei seinen Kindern
in der großen Todesnot,
nahm das kleinste in die Arme,
ging mit allen in den Tod.

Leute, alt ist die Geschichte,
könnte heute sie entstehn ?
Daß die Kinder und der Korczak
singend durch die Straßen gehn ?

Hildegard Wohlgemuth


QUI DONC EST
JANUSZ KORCZAK (1879-1942)?


    Janusz Korczak, de son vrai nom, Henryk Goldszmit, est né à Varsovie en 1879. De famille juive libérale appartenant à ce qu'on appelait alors la grande bourgeoisie, il eut une enfance privilégiée. Cependant, déjà à cette époque, il se pose la question "que faire pour qu'il n'y ait plus d'enfants sales, déguenillés, affamés avec lesquels on n'a pas le droit de jouer dans la cour?"

    Médecin, pédiatre de formation, il suit également une formation de psychopédagogie (1906). Janusz Korczak devient alors, d'une part professeur à l'Université de Varsovie et à l'Institut de pédagogie spécialisée et d'autre part, fondateur et directeur de la "maison de l'Orphelin" pour enfants juifs ainsi que directeur pédagogique de l'orphelinat catholique "Notre Foyer".

    J. Korczak, familièrement appelé Le Vieux Docteur, a été impliqué directement dans les 3 guerres que subit la Pologne et qui la laissèrent à chaque coup un peu plus désorganisée: la 1ère guerre mondiale de 14-18 qui mobilise Korczak sur le front russe (Kiev), la guerre d'Indépendance polonaise en 1919 qui le voit à Lodz sous l'uniforme d'officier de l'armée polonaise, enfin, la 2e guerre mondiale 39-45 qui le verra progressivement exclu de son statut de Polonais puis repoussé avec ses enfants et ses éducateurs dans le ghetto juif de Varsovie.

    Cette réalité pesante et répétitive des conflits armés est vécue par Korczak au niveau de l'enfance parce que pour lui, les enfants sont le groupe humain le plus exposé aux violences, aux injustices cachées d'une société, aux aléas de l'histoire. Et dans ces conditions, rien ni personne n'est capable de leur assurer le minimum vital et éducatif pour qu'ils accèdent à une société viable.

    Korczak, homme engagé, se préoccupe au jour le jour des problèmes sociaux de sa grande ville et c'est ainsi qu'à travers articles, livres, contacts divers, il aborde les thèmes de médecine sociale: soins à donner aux enfants et adolescents, le rôle du climat familial et du milieu dans le développement physique et psychique de l'enfant et de l'adolescent.

    Pour Korczak, l'enfant est un être humain à part entière; il existe et a des droits. Cet être a le droit inviolable d'être ce qu'il est, et il doit vivre ici et maintenant tout en sachant qu'ici et maintenant est aussi fait d'hier et de demain.

    Korczak, de son vivant, fut très populaire à Varsovie et cela, grâce à La Petite Revue, journal d'enfants qu'il créa en 1926 et anima jusqu'en 1939, ainsi qu'à une émission de radio (1935-36) Le Vieux Docteur vous parle. La radio polonaise le licencia alors parce qu'il était juif. Korczak connut ainsi l'exclusion. Dès ce moment, sentant qu'il mettait en péril l'équilibre des enfants et des éducateurs de "Notre Foyer", orphelinat catholique, il démissionna de ses fonctions.

    En 1941, l'orphelinat juif déménagea à l'intérieur du ghetto de Varsovie et Korczak garda la direction. En août 1942, avec les deux cents enfants de l'orphelinat et tous les éducateurs, Janusz Korczak fut contraint de partir vers le camp de la mort de Treblinka.

    Inlassablement au travers de ses actes, de ses écrits (Comment aimer un enfant? ou Le droit de l'enfant au respect, entre autres), J. Korczak nous dit que le respect mutuel et le respect de l'autre passe par le don de soi, l'écoute attentive des paroles et des signaux que chacun émet, le dialogue, la complicité, l'authenticité, mais jamais par la complaisance ou la permissivité.
 

Se mettre au niveau de l'enfant, c'est s'élever:

Vous dites:
C'est fatigant de fréquenter les enfants.

Vous avez raison.

Vous ajoutez:

Parce qu'il faut se mettre à leur niveau, se baisser, s'incliner, se courber, se faire petit.

Là, vous avez tort.

Ce n'est pas cela qui fatigue le plus. C'est plutôt le fait d'être obligé de s'élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments.

De s'étirer, de s'allonger, de se hisser sur la pointe des pieds.

Pour ne pas les blesser.


J. Korczak Quand je redeviendrai petit

(Biographie reprise du site de l'association suisse des Amis du Dr Korczak)


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