Réduction de la perception visuelle avec la vitesse:
L'angle de champ visuel diminue avec la vitesse
de 180° à l'arrêt, il n'est que de 50° à 100
km/h et seulement de 30° à 140
(Maif)
(Maif)
soit 25% des tués sur la route alors que cette tranche d'âge
ne représente que 13% de la population totale ...
code de la route :article R 14
Pour effectuer un dépassement, le conducteur doit se porter
suffisamment sur la gauche pour ne pas risquer d'accrocher l'usager qu'il
veut dépasser. Il ne doit pas en tout cas s'en approcher latéralement
à moins d'un mètre en agglomération et d'un
mètre et demi hors agglomération s'il s'agit ... d'un
engin à deux ou trois roues, d'un piéton, d'un cavalier ou
d'un animal.
le vélo en ville
En raison de son manque de visibilité sur la route et du comportement
des automobilistes, le vélo demeure une activité urbaine dangereuse.
facile à garer, rapide, non polluant, silencieux, économique,
le vélo peut être considéré comme le moyen de
transport urbain par excellence. D'ailleurs les utiiisateurs de la "petite
reine" sont de plus en plus nombreux en ville. Mais pour accompagner
ce développement, le problème de la sécurité
des vélos doit être réglé. Cycliste invisible
Le principal problème rencontré par les cyclistes dans la
circulation urbaine concerne leur manque de visibilité. En effet,
en raison de son mince gabarit mais aussi de sa faible capacité à
délivrer un éclairage suffisamment intense, le cycliste est
quasiment invisible pour les autres usagers de la chaussée. On sait
que la période où les accidents sont les plus fréquents
est celle du crépuscule. En France, un cycliste sur six est accidenté
de nuit. Ces accidents tendent à devenir de plus en plus mortels,
puisque près d'un cycliste sur trois est tué durant cette
période de la journée. C'est pourquoi les cyclistes doivent
posséder les équipements adéquats (éclairage
actif, chasuble fluorescente, écarteur de sécurité.,.)
pour éviter de se mettre eux même en danger. D'autant plus
que le problème de l'insuffisante visibilité des cyclistes
ne se pose pas seulement la nuit.
En effet, d'une manière générale, les automobilistes
ont une mauvaise perception des cyclistes même en plein jour, Ils
ne prêtent attention, en vision périphérique, qu'à
des masses équivalentes à celle de leur propre véhicule. Plus de civisme
Autrement dit, les automobilistes règlent leur conduite en fonction
des dangers qu'ils peuvent encourir et non en fonction de ceux qu'ils peuvent
faire courir aux usagers plus faibles et plus vulnérables. Cette
situation est parfois accentuée par l'iIlusion de visibilité
des cyclistes. Parcequ'ils voient les automobilistes, ils tendent à
considérer qu'ils sont vus par eux. Ce sentiment illusoire constitue
une grave erreur, génératrice d'accidents. Ainsi, en plus
de s'occuper de leur propre conduite, les cyclistes doivent avoir aussi
un oeil sur les automobilistes afin d'anticiper leurs réactions.
Un prise de conscience civique est donc nécessaire de la part des
automobilistes. Ils doivent apprendre à partager la chaussée
avec les autres usagers non protégés, Les cyclistes ne doivent
plus être considérés comme des usagers de seconde zone.
Cette prise de conscience doit se faire également au niveau de la
position sociale du vélo. En cette période de lutte contre
les différentes nuissances (bruit, pollution ... ), la bicyclette
ne doit plus être considérée comme un moyen de locomotion
désuet, pratiquée par quelques originaux. Le vélo doit
trouver sa place dans la ville du XXI° siècle. Pour ce faire.
les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités pour mettre
fin à l'hégémonie absolue de l'automobile dans le paysage
urbain. L'aménagement de pistes ou bandes cyclables, l'installation
d'aires de stationnement équipées doivent être envisagées
à plus grande échelle. La France peut prendre exemple sur
d'autres pays européens pour adapter enfin le vélo à
l'espace urbain.
Benjamin d'Hainaut. Le Courrier Picard , 28 novembre1999